Filature
Filature de coton ; filature de laine
Filature Motte Bossut et Cie ; Filature Motte Bossut et Fils
Centre d'archives
Filature de coton et de laine Motte Bossut et Cie, puis Filature Motte Bossut et Fils, actuellement Centre des Archives du Monde du Travail
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Roubaix ; 78 boulevard Général-Leclerc
Nord
Roubaix
Général-Leclerc (boulevard) 78
1847 C 1 bis, 1 ter, 2, 2 bis, 4, 8, 10 ; 1884 F 225 à 260 ; 1995 HV 110, 111
En ville
Canal de Roubaix (bras du)
Bureau d'entreprise ; salle des machines ; chaufferie ; cheminée d'usine ; atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; conciergerie ; cour ; mur de clôture
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1843 ; 1862 ; 1864 ; 1866 ; 1876 ; 1889 ; 1891 ; 1900 ; 1922
Daté par travaux historiques
Attribution par source
Fondée en 1843, la société Motte Bossut érige, entre 1843 et 1845, une filature de coton sur un bras du canal de Roubaix. Construite sur un modèle anglais et équipée de nouveaux métiers "self-acting" très performants, elle domine de ses cinq étages les filatures alentours. On l'appelle alors "la filature monstre" avant qu'un incendie n'en ravage les deux derniers étages. La production est alors reportée sur "l'annexe" construite à l'épreuve du feu, en 1862, sur l'autre rive du canal. Celle-ci sera agrandie en 1864 et rehaussée d'un étage attique en 1866. Un magasin de deux étages est construit. En 1866, l'ancienne filature est totalement détruite par un incendie. En 1867 la raison sociale de l'entreprise devient Motte Bossut et Fils. Nouvel agrandissement du magasin en 1876 avec construction d'une chaufferie. En 1877, la filature Parent, qui occupait le terrain en vis à vis de la rue des Tuileries, est détruite par un incendie. La Société Motte-Bossut et Fils y érige une filature de laine en reliant les deux bâtiments par une passerelle. En 1891, un nouveau bâtiment les unira définitivement. Deux tours demi hors oeuvre, construites de part et d'autre de la rue des Filatures, marquent l'entrée monumentale de l'usine. La tour ouest, datant de 1889 est accolée à la carderie. La tour est, construite en 1891 et rehaussée en 1900, correspond aux bureaux et à des magasins. Quelques constructions disparues furent réalisées dans la première moitié du 20e siècle comme les ateliers de menuiserie et de réparation (1922). Fleuron de l'architecture industrielle du Nord, l'usine est inscrite au titre des Monuments Historiques en 1978. Victime de la récession dans le secteur textile, l'usine cesse ses activités en 1987. Elle est rachetée par la ville de Roubaix, qui fait don à l'État du corps principal de la filature. Réhabilité par le cabinet Area d'Alain Sarfati, entre 1989 et 1993, il abrite désormais le Centre des Archives du Monde du Travail. .A l'origine les usines étaient construites de part et d'autre d'un bras du canal de Roubaix aujourd'hui asséché et devenu boulevard Gambetta, puis boulevard du Général Leclerc.
Brique ; fonte
Tuile flamande mécanique
5 étages carrés ; étage de comble ; sous-sol
Charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
Shed ; toit à longs pans ; toit polygonal ; terrasse
Produite sur place ; énergie thermique ; énergie électrique ; achetée
La première filature (l'annexe) dont la structure, voûtains de brique reposant sur des poutres en fer et des piliers de fonte, est à l'épreuve du feu. Elle reprend les attributs de l'architecture néo-gothique tels les créneaux, les arcatures, etc. et se développe sur cinq étages carrés et un étage attique. La charpente métallique est composée d'arbalétriers et de deux entraits, en acier, profilés en I et rivetés. Elle est flanquée d'une cheminée crénelée, d'une hauteur de 37 m, et d'une tour d'escalier demi hors oeuvre également décorée de créneaux. La cheminée est traitée avec la modénature de la tour jusqu'à la hauteur de celle-ci. La seconde filature reprend les même éléments architecturaux. Un escalier à mi-longueur, en hors oeuvre et maçonnerie assure la distribution des étages. Il est couvert d'un toit polygonal. Le bâtiment reliant les deux filatures présente un avant-corps sur la cour, percé d'un passage couvert et de baies triples s'étendant sur deux niveaux, rappelant la serlienne. Il est surmonté d'un pignon à redents. Une niche abrite une statue. L'élévation sur la rue des Tuileries, en léger retrait, est couronnée d'une balustrade en brique. L'élévation antérieure de la carderie présente une tour crénelée de trois étages suivie de quatre groupes de trois travées, surmontée de pignons à redents.
Fonderie ; maçonnerie
Ornement à forme architecturale ; Evangéliste
Pignon à redents ; relief de brique ; créneau
Restauré ; établissement industriel désaffecté
1948/03/30 : inscrit MH partiellement
À signaler
Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise
Intérêt architectural
Propriété publique
1988
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2002
Ramette Jean-Marc
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex