École
De filles
Collège ; immeuble à logements
École de filles, puis collège, actuellement immeuble à logements
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; boulevard des Ecoles
Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole
Marly
Condé-sur-l'Escaut centre
Ecoles (boulevard des) 8
2010 AP 224, 233 à 236 ; AP 224, 233 à 236
En ville
Logement ; conciergerie ; jardin botanique ; jardin potager
2e quart 20e siècle
1934
Daté par source
Attribution par source
La construction de l'école de filles, destiné à succéder à l'établissement de la rue Neuve - rue de la Bibliothèque, s'insère dans le projet global de groupe scolaire implanté entre le rempart et la voie nouvelle du boulevard des Écoles (AD Nord, AC Condé-sur-l'Escaut). Un première série de plans est présentée en 1931 par l'architecte valenciennois Henri Armbruster (1868-1959), architecte de la ville de Condé : l'école était prévue alors pour sept classes et une classe d'enseignement ménager ; adossée au rempart, une "pelouse boisée" était projetée. L'élévation, asymétrique, était encore marquée par l'utilisation d'éléments décoratifs empruntés à l'éclectisme, ainsi un fronton à ailerons sommant un léger avant-corps. Le projet définitif figure sur un plan daté de juillet 1934 : il s'agit d'une construction plus vaste puisqu'elle doit comprendre dix classes, une salle d'examens, une classe d'enseignement ménager, un logement pour la directrice. Ce projet est approuvé par le conseil municipal de Condé le 19 février 1935 et par le préfet du Nord le 1er juillet 1935. Le procès-verbal d'adjudication est dressé le 25 mai 1936 : les lots sont adjugés comme suit : 1er lot (terrassement, maçonnerie, béton armé) à Murez et Dussart, de Condé ; 2e lot (charpente et menuiserie), à Alfred Balmer, de Valenciennes ; 3e lot (ferronnerie, serrurerie) à Paul Godin, de Valenciennes ; 4e lot (zinguerie) à Desbarbieux frères, de Marly ; 5e lot (plâtrerie, cimentage) à Bonissant et Lefort, de Valenciennes ; 6e lot (carrelage, revêtement) à Murez et Dusart, de Condé ; 7e lot (peinture, vitrerie) à Henri Fontaine, de Fresnes-sur-Escaut ; lot à mettre au concours ou à traiter de gré à gré : les parements en granito et le motif décoratif central du grand vestibule. La date d'achèvement de la construction n'est pas connue. Le logement de fonction (parcelle 67), qui ne figure pas sur le plan de 1934, a été édifié vers 1960 dans l'angle est du site en respectant l'unité architecturale de l'ensemble. Peu après 1965, le bâtiment de l'école devient une annexe du collège Josquin-des-Près. Désaffecté dans les années 1990 (?), l'édifice a été vendu par la commune à Val'Hainaut Habitat (V2H) - Office public d´Aménagement et de Construction de Valenciennes (O.P.A.C) et adapté en 2003-2004 pour abriter des logements sociaux. Le logement de fonction a été cédé à un particulier. La commune conserve la propriété du terrain s'étendant entre l'ancienne école et le boulevard.
Brique ; enduit ; béton armé ; appareil mixte
Béton en couverture
Plan rectangulaire symétrique
1 étage carré
Élévation ordonnancée
Terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
Le projet de 1934, moderniste, joue sur l'importance du percement et la géométrisation des formes et des volumes que permet le béton. Structuré par une symétrie - qui serait totale si l'aile sud-ouest n'était conclue par l'élévation d'un logement (d'ailleurs non réalisé ou détruit) -, il développe en rez-de-chaussée une galerie "couverte et ouverte" permettant la desserte des salles de classes. Au centre, l'avant-corps terminé par un fronton à deux gradins, abrite l'escalier monumental tournant à deux volées droites, avec première volée centrale et deuxième volée double à montées parallèles. Un étage partiel permet l'ajout d'une classe de chaque côté de l'escalier (deux classes de part et d'autre dans la réalisation). Chacun des angles de la construction est couronné par une portion d'attique faisant réponse au fronton central ; le bandeau saillant qui les animait à disparu antérieurement à la réhabilitation actuelle. L'essentiel de la maçonnerie est conçu en béton armé (dalles, poutres, linteaux, poteaux, "colonnes", terrasses). Le remplissage utilise des briques. Le tout est revêtu d'un enduit "à grain de pierre" ("granito") de 2 cm d'épaisseur. Les seuils et marches emploient des "pierres bleues" (calcaire). Les revêtements intérieurs nécessitent des carreaux de faïence de teinte ivoire rehaussés de filets bleus, le carrelage emploie des carreaux de céramique "porphyrées". Sur l'arrière sont prévus des "potagers" et des "jardins botaniques pour les élèves", sur l'avant, des cours de récréation. La réhabilitation de l'école en logements a entrainé des modifications importantes dans la distribution intérieure de l'édifice (l'escalier central est cependant conservé). Il faut noter que le parti architectural d'origine demeure parfaitement lisible : la principale transformation, la fermeture de la galerie en rez-de-chaussée, ayant conservé la trame originelle des poteaux porteurs de celle-ci.
Céramique ; ferronnerie
Armoiries ; ornement géométrique
Motif central du grand vestibule repésentant les armes de la ville : "en mosaïque de couleur et émaux". Garde-corps de l'escalier, en fer forgé, à ornements géométriques (volutes).
Patrimoine XX e - Label Architecture contemporaine remarquable (ACR)
Remanié
À signaler
Édifice remarquable par la personnalité de l'architecte, passé d'une pratique des styles éclectiques à un modernisme caractérisé par la simplicité et la qualité des volumes. Obtention du label Patrimoine XXe en 2006.
Propriété d'un établissement public ; propriété d'une personne privée ; propriété de la commune
2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2004 ; 2024
Oger-Leurent Anita
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex