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Ouvrage avancé dit fort Saint-François, puis fort Vallières, puis fort français, puis centre de transmissions

Fort Saint-François, puis Fort Vallières, puis Fort français, puis centre de transmissions

Inventaire

ouvrage avancé

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Coudekerque ; route des Forts

Coudekerque-Branche

Forts (route des)

1980 B4 981, 1147

en village

canal de Dunkerque à Bergues

chapelle ; logement ; magasin de munitions ; poudrière ; boulangerie ; caserne ; casemate ; corps de garde ; porte ; pont ; fossé ; jardin ; ouvrage d'entrée

4e quart 17e siècle ; 3e quart 18e siècle

1676 ; 1756

datation par source

Le Prestre de Vauban Sébastien (ingénieur militaire) ; Le Beuf Adam Jean (ingénieur militaire)

attribution par source

En 1657, les Espagnols construisent une redoute carrée à l'emplacement du fort actuel ; le maréchal de Turenne s'en empare en 1658, lors du siège de Dunkerque, distante de 6, 5 km. Le fort, dit Vallières, est un ouvrage avancé construit sous la direction de Sébastien Le Prestre de Vauban en 1676 ; il comprenait caserne, magasins d'artillerie, poudrière, casemate, boulangerie, pavillon d'officiers, chapelle, aumônerie et les anciennes casernes bâties par les Espagnols. L'ouvrage est partiellement reconstruit en 1756 par l'ingénieur militaire Adam Jean Le Beuf. II prend le nom de fort français à l'époque révolutionnaire. Sur un plan de l'an 3 (Archives du Génie) , il comporte aux angles quatre bastions, ceux de l'ouest (dits de Bergues au sud, de Dunkerque au nord) , du côté de l'entrée et du canal de Dunkerque à Bergues, étant équipés de cavaliers ; entre ces deux bastions se trouve une demi-lune protégeant l'entrée et couvrant le canal ; une autre demi-lune, de même orientation, à gorge plus ouverte, est placée sur le bord de la rive opposée du canal ; plusieurs murs crénelés et parapets courent entre l'ouvrage et le canal ; le bastion nord-est, dit des morts, est libre de toute construction ; le bastion nord-est, dit de Coudekerke, accueille une casemate ; les magasins d'artillerie et à poudre, les casernes, le logement du commandant, le corps de garde et la chapelle sont disposés autour d'une cour, décalée vers le nord ; des fossés courent au sud et au nord, chacun d'entre eux équipé d'un batardeau au niveau du canal ; le fossé nord rejoint le grand fossé entourant l'ouvrage, côté est. Un plan postérieur (an 12) montre que les bâtiments situés à l'intérieur ont été reconstruits, ou remodelés pour certains d'entre eux, la cour se trouvant ainsi déplacée du nord vers le centre ; le système défensif est demeuré tel quel, à l'exception de certains parapets côté canal dont le tracé a subi de légères modifications. L'ouvrage est déclassé en 1889, puis sert de centre de transmissions des armées de 1914 à 1918 ; de 1918 à 1940, il abrite les services de communications radioélectriques de la Marine nationale ; partiellement détruit en 1940, il est remis aux Domaines en 1961 et acquis par la ville de Dunkerque en 1967.

brique

système bastionné

voûte en berceau ; en brique

Edifié sur un plan de base carrée de 38 m de côté, l'ouvrage, construit en brique, est bastionné aux angles et entouré d'un fossé de 8 m de large alimenté par les eaux du canal de Dunkerque à Bergues. L'enceinte bastionnée et les cavaliers des deux bastions ouest existent toujours, de même que la demi-lune située sur la rive opposée du canal ; les espaces de circulation sont couverts de voûtes en brique en plein-cintre. La porte d'entrée, à encadrement en plein-cintre à bossages flanquée de deux pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire, a été restaurée vers 1970 ; à l'intérieur de l'ouvrage, il ne subsiste que les vestiges de la casemate, au nord-est.

1988

à signaler

propriété publique

dossier individuel

1988

(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel£151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex