École maternelle
École maternelle du Centre
École
École maternelle du Centre
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; boulevard des Ecoles ; rue du Maréchal-de-Croy
Communauté d'agglomération Valenciennes Métropole
Marly
Condé-sur-l'Escaut centre
Ecoles (boulevard des) ; Maréchal-de-Croy (rue du)
2010 AP 65
En ville
Logement ; jardin potager ; verger ; cour jardin
2e quart 20e siècle
1934
Daté par source
Attribution par source
Destinée à succéder à l'école maternelle de la rue Neuve (IA59002475 ), la construction de la nouvelle école maternelle s'insère dans le projet global de groupe scolaire implanté entre le rempart et la voie nouvelle du boulevard des Écoles (AD Nord, AC Condé-sur-l'Escaut). Un première série de plans est présentée en 1931 par l'architecte valenciennois Henri Armbruster (1868-1959), architecte de la ville de Condé : l'école était prévue alors pour quatre classes. Le bâtiment des classes devait s'aligner parallèlement au rempart, ménageant l'espace d'une cour vers le boulevard des Écoles. À l'extrémité nord était prévue la maison de la directrice, élevée sur deux niveaux. Devaient faire retour vers le boulevard, côté sud, un dortoir et le "préau chauffé des petits". L'élévation, asymétrique, était encore marquée par l'utilisation d'éléments décoratifs empruntés à l'éclectisme. Le projet définitif figure sur un plan daté de juillet 1934 : il s'agit d'une construction plus vaste puisqu'elle doit comprendre cinq classes, un très grand "préau chauffé" et un "solarium vestibule". Ce projet est approuvé par le conseil municipal de Condé le 19 février 1935, au cours duquel le maire déclare "qu'il conviendrait de commencer au plus tôt les travaux de construction de l'école maternelle, les classes actuelles contenant chacune au moins 80 élèves." Le procès-verbal d'adjudication est dressé le 10 avril 1935 : les lots sont adjugés comme suit : 1er lot (terrassement, maçonnerie, béton armé, canalisations, pierres bleues) à Joseph Murez, de Condé ; 2e lot (charpente et menuiserie), à l'entreprise Montaigne et fils, de Lille ; 3e lot (ferronnerie, serrurerie) à A. Balmer, de Valenciennes ; 4e lot (zinguerie, plomberie) à l'entreprise Petit et Cie, de Marly ; 5e lot (plâtrerie, cimentage) et 6e lot (carrelage, revêtement) à Joseph Murez, de Condé ; 7e lot (peinture, vitrerie) à Fernand Cuvelier, de Vieux-Condé ; lot à mettre au concours ou à traiter de gré à gré : les parements en granito, le motif décoratif central du solarium en mosaïque et émaux, les revêtements de marbre, les jardinières décoratives en ciment armé, la vitrerie de la coupole du solarium.
Brique ; enduit ; béton armé ; appareil mixte
Matériau synthétique en couverture ; verre en couverture ; béton en couverture
Plan régulier en U ; jardin régulier
En rez-de-chaussée
Élévation ordonnancée sans travées
Terrasse ; toit bombé
Le projet de 1934, réalisé, propose un plan en U asymétrique (la base du U se trouvant au sud-ouest), avec retour le long du boulevard. Cette aile en retour est un peu moins longue que l'aile côté rempart, ce qui permet la mise en valeur du corps de bâtiment qui achève celle-ci, le solarium. Les classes sont réparties dans les deux ailes. Dans l'aile de liaison (la base du U), se trouve le "grand préau chauffé" (actuellement, salle de jeux), qui fait saillie sur un plan en arc de cercle vers l'extérieur. Des "galeries vitrées fermées" permettent la desserte des différentes salles côté intérieur du U. Au centre du U, est prévue une "cour de verdure" avec pelouse. Entre l'autre branche du U et le rempart, le dessin d'un verger et d'un potager, et un logement de fonction (non réalisé). Les élévations ont été conçues entièrement en rez-de-chaussée, avec couverture en terrasse. Le solarium fait saillie en plan, en volume et en élévation ; il est couvert par un toit bombé dont il était prévu, semble-t-il, que la couverture soit entièrement réalisée en verre, les pans bombés devant être exécutés en "verres cintrés à martelage spécial". Ce solarium, réalisation exemplaire ensuite utilisée comme atelier pour les enfants, a fait l'objet d'un traitement intérieur particulièrement soigné : décor de mosaïque et d'émaux, revêtement à hauteur d'appui en marbre napoléon et marbre sainte-anne. La maçonnerie de béton armé avec hourdissage de briques est revêtue d'un enduit "granito". Est mentionné l'emploi d'une "couverture bitumeuse" ; actuellement l'essentiel de la toiture est probablement en béton. Des carreaux de céramique "porphyrée à combinaison" sont retenus pour couvrir les sols et la base des murs. Les revêtements intérieurs utilisent des carreaux de faïence blancs et ivoire alternés, les autres plinthes, les bordures et filets seront en "faïence majolique".La cour jardin a conservé ses dispositions d'origine : une délimitation extérieure par des murets bas revêtus de briques de parement, une surface centrale déprimée à laquelle on accède par 3 marches et parcourue par des cheminements bornés par des bordures en ciment. De hauts épicéas sont venus obscurcir cette cour, dont le jardin très horizontal devait répondre à l'horizontalité des masses bâties. À la place du verger et du potager, on trouve maintenant une cour de récréation macadamisée. L'application des actuelles normes de sécurité (2004) s'appliquant aux bâtiments accueillants des enfants tend à entrainer des interventions préjudiciables aux dispositions d'origine, en particulier aux baies à structure métallique.
Céramique ; mosaïque ; maçonnerie
Armoiries ; ornement géométrique
Solarium : motif central représentant les armes de la ville, en mosaïque de couleur et émaux, et décor de marbrerie. Décor en céramique dans l'ensemble du bâtiment.
Patrimoine XX e - Label Architecture contemporaine remarquable (ACR)
À signaler
Édifice remarquable par l'intelligence de son plan et la qualité de ses volumes. Il est tout-à-fait caractéristique des théories hygiénistes appliquées à l'architecture scolaire des années 1930 ; à cet égard, le soin apporté à la conception du solarium se révèle très significatif.¶¶Obtention du label Patrimoine XXe en 2006.
Propriété de la commune
2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2004 ; 2024
Oger-Leurent Anita
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex