Hospice
Hospice des Petites Veuves
Maison
Hospice des Petites Veuves, actuellement maison
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; 15 place Verte
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut centre
Verte (place) 15
1875 D2 510 ; 2010 AR 252
En ville
Cour
Place Verte
IA59002816
2e quart 19e siècle
1839
Daté par source
Attribué par source
L'hospice des Petites Veuves à Condé a été fondé par Anne Dewerchin, veuve de Jacques Carlier, qui légua par testament en date du 26 mai 1696 sa maison place Verte et une rente annuelle de 150 , pour loger et secourir cinq veuves ou filles agées de 50 ans ; gérée sous l'Ancien Régime par le doyen et deux chanoines de la collégiale Notre-Dame de Condé, la fondation échut ensuite au bureau de bienfaisance de la ville qui se chargea de pourvoir à l'entretien de dix veuves. La maison étant jugée vétuste et délabrée, il est décidé d'en confier la reconstruction à l'architecte départemental Henri Vallez ; celui-ci fournit plans et devis le 24 décembre 1839 (l'ensemble de ces renseignements historiques est fourni par le procès-verbal de la séance du conseil d'administration du bureau de bienfaisance du 13 mars 1840, AD Nord, série X). En conséquence du décès de Vallez, l'exécution des travaux est confiée à Alexandre Grimault, lui aussi architecte départemental. Le parti de reconstruction est alors modifié à la suite d'une mauvaise appréciation de l'emprise prévue du percement d'une rue qui aurait relié la place Verte à la rue Saint-Christophe : la façade de l'édifice peut alors être portée de 6 m 10 à 10 m, ce qui permet l'adjonction de deux travées supplémentaires sur la gauche. Les travaux échoient par adjudication, le 3 août 1840, à Joseph Pissinier-Lenfant, entrepreneur à Condé. La démolition de l'édifice préexistant commence en mars 1841, le procès-verbal de réception est signé le 18 avril 1842. La construction de l'hospice cantonal de la rue du Maréchal-de-Croy, en 1885-87, rendit caduque l'existence de cette fondation, qui passa en mains privées.
Brique ; calcaire marbrier ; calcaire ; enduit partiel
Tuile flamande mécanique
Sous-sol ; 1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Aux réserves près de l'allongement de la façade, de l'abandon du grès en soubassement et de l'ardoise en couverture (peut-être a posteriori) , la construction de l'édifice apparaît conforme au dessin des plans, coupe, élévation et à la rédaction du devis dressés le 24 décembre 1839 par l'architecte Vallez. Le bâtiment se développe sur un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage carré. Le toit à longs pans est couvert de tuiles flamandes mécaniques. Le socle de façade (devis) comprend deux assises de pierre calcaire marbrière, le gros oeuvre est constitué de brique revêtue d'un enduit de ciment qui a succédé à un plâtrage à la chaux de Tournay ; une corniche à modillons en calcaire blanc de Hordain couronne l'élévation. L'adjonction des travées de gauche qui a porté à cinq le nombre des travées a permis de réaliser une composition symétrique de part et d'autre de la porte centrale. A la différence des ouvertures de l'étage, de forme rectangulaire barlongue, les baies du rez-de-chaussée sont couvertes par des arcs en plein cintre et s'inscrivent en renfoncement dans des arcades individualisées par des pilastres. Les chapiteaux de ceux-ci et le cordon qui file en appui des fenêtres de l'étage sont des moulures en plâtrage. Les baies du rez-de-chaussée ont conservé des volets articulés et leurs châssis d'imposte rayonnants. D'après le plan, la porte donne accès à un couloir de desserte qui débouche sur une petite cour. Une pièce, prévue à usage de dortoir, s'ouvre à droite. On peut supposer qu'une disposition symétrique a été réalisée à gauche. La salle en retour était affectée au chauffoir. L'escalier en charpente, tournant à retour avec jour, est placé à la jonction du dortoir et du chauffoir. Au moins deux salles à l'étage étaient prévues pour être des dortoirs.
Maçonnerie
Pilastre
Au-delà de l'intérêt de sa fonction originelle, le bâtiment présente une composition de façade précisément datée et par là précieuse pour la chronologie de la construction à Condé au 19e siècle.
Propriété privée
2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) PNR Scarpe-Escaut
2008
Oger-Leurent Anita
Sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex