Maison ; tribunal
De chanoines ; de notaire
Bailliage
Maison de chanoine de la collégiale Notre-Dame
Maison, puis maison de chanoine de la collégiale Notre-Dame, puis bailliage, puis maison de notaire
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; 27 place Verte
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut centre
Verte (place) 27
1826 D1 464, 465 ; 1875 D2 636, 638 ; 2010 AR 237
En ville
Jardin
Place Verte
IA59002816
18e siècle (?) ; limite 19e siècle 20e siècle (?)
Daté par travaux historiques
Dans son état actuel, l'édifice correspond probablement à une construction du 18e siècle, reprise à la limite des 19e et 20e siècles en particulier en ce qui concerne le développement du corps de bâtiment en front de place datable vers 1900. La liste des origines de propriété dressée à l'initiative de l'actuel propriétaire, notaire, permet de remonter jusqu'en 1666, date à laquelle le fonds appartenait par suite d'héritage à Claude Dursens, receveur de la maison de Croy, qui l'habitait. En 1693, la maison se trouvait alors entre les mains de Jean-Baptiste Dursens, chanoine puis doyen du chapitre de la collégiale, date à laquelle Philippe Emmanuel de Croy, seigneur de Condé, acquiert la maison pour y établir le bailliage destination qui fut la sienne jusqu'à la Révolution et nom sous lequel elle apparaît référencée en 1754 sur le Plan des rues qui composent la ville de Condé (AC Condé-sur-l'Escaut). Bien national, la maison est vendue le 6 germinal an III (26 mars 1795) à Schiteler, maître de poste à Nord-Libre (Condé) pour la somme de 29 000 assignats. Elle subit deux ventes en 1797, puis encore une en 1807. A cette date, d'après le plan parcellaire de 1808, le corps de bâtiment principal, en front de place, développe une emprise identique à celle qui se lit sur le plan cadastral de 1826, mais entre les deux relevés un vaste bâtiment en fond de parcelle (une brasserie, celle du chapitre ? tradition orale) disparaît et laisse place au développement du jardin. En 1832, la maison est acquise par Joseph Pureur, notaire ; en 1852, à Me Carlier-Dassonville ; en 1876, à Me Arthur Carlier-Pureur, dans la famille duquel elle demeure jusqu'à son achat en 1930 par Me Paul Denoyelle et sa reprise par son successeur Me Heyndrickx-Denoyelle en 1961. Elle abrite à partir de 1986 l'étude de Me Triquet-Huchin. Le plan cadastral de 1875 fait apparaître l'absorpsion de la parcelle mitoyenne portant actuellement le numéro 238 (n° 25 place Verte) et d'une partie de la parcelle n° 236 : entre 1826 et cette date, la propriété de l'ensemble est commune à la famille Pureur ; une aile en retour est élevée côté nord. Un partage familial en trois lots, en 1900, pourrait avoir entraîné la construction de la façade actuelle et celle des deux maisons adjacentes. La référence stylistique adoptée (le milieu du 18e siècle) fait pourtant penser aux choix de la seconde moitié du 19e siècle. L'emprise cadastrale actuelle du n° 27 reprend celle de 1826, avec l'ajout de l'aile nord.
Brique ; enduit
Ardoise ; tuile flamande mécanique
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
En brique ; voûte en berceau
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu
Le corps de bâtiment sur la place est constitué d'un sous-sol (un ensemble complexe de caves voûtées en berceau, en brique, comprenant un couloir coudé reliant plusieurs pièces) , d'un rez-de-chaussée desservi par un passage cocher, d'un étage carré accessible par un escalier en charpente, tournant à retour avec jour, et d'un étage de comble prenant jour par deux lucarnes en menuiserie à fronton-pignon. La façade de cinq travées - la porte cochère se trouve à la quatrième travée en partant de la gauche - est revêtue d'un enduit traité à refends à l'imitation de la pierre en rez-de-chaussée, lisse au niveau de l'étage. La modénature est créée par un cordon sous le chéneau et un double rang de cordons entre les deux niveaux, l'encadrement à crossettes des baies cintrées de l'étage, des pilastres poursuivis par des ressauts de corniche concourant à l'articulation verticale. Le toit à longs pans porte des ardoises côté place, des tuiles flamandes mécaniques côté jardin. La façade arrière en brique apparente est sommée par une corniche traitée en briques posées en dents de scie. Les baies sont couvertes par des arcs cintrés.
Sculpture
Sculpture : décor moulé de la façade.
Propriété privée
2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2008
Oger-Leurent Anita
Sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex