Moulin à farine
Seigneurial
Moulin à eau
Moulin de Croy
Restaurant
Moulin seigneurial (moulin à eau, moulin à farine) dit Moulin de Croy, actuellement restaurant
Hauts-de-France ; Nord (59) ; Condé-sur-l'Escaut ; 5 rue Marcel-Maes ; rue du Munitionnaire
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut
Condé-sur-l'Escaut centre
Marcel-Maes (rue) 5 ; Munitionnaire (rue du)
1826 D1 550 ; 1875 D2 682 ; 2010 AR 151
En ville
Haynette (la)
18e siècle
1775
Date portée
Croy Emmanuel de (commanditaire)
Le mécanisme de ce moulin à farine était mû par la Haynette, qui baignait la courtine nord du château fort élevée en vis-à-vis de l'édifice ; le moulin relevait en effet de la seigneurie gagère ou du château de Condé. Si le dessin conservé aux Archives de l'Etat à Mons en donne, au 16e siècle, la première vue connue (avec deux roues), on peut cependant supposer que l'existence du moulin est plus ancienne. Les plans du 18e siècle lui donnent trois roues. Comme l'indique la date sculptée sur le linteau de la porte, le moulin est reconstruit en 1775 ; le monogramme du duc de Croy (double C), qui y figure aussi, pourrait indiquer que le moulin serait resté propriété seigneuriale au 18e siècle et aurait donc été distrait de la vente du château fort consentie par le seigneur au roi de France en 1692, au moins que le monogramme ne manifeste les libéralités du duc peut-être accordées lors de la reconstruction ; dans ce cas, le moulin pourrait relever de la propriété de la ville. Alors qu'il avait la capacité de moudre 90 hl de blé par jour au début du 19e siècle, des modifications apportées au régime des écluses dans les années 1820 privèrent la rivière du débit nécessaire au bon entraînement de ses trois roues. Le bâtiment change de mains plusieurs fois dans le courant de ce siècle. Deux des roues sont encore signalées en activités en 1852. La tour a servi un temps de pigeonnier militaire. Le remblaiement du cours de la Haynette dans les années qui suivent la 1ère Guerre mondiale consacre la désaffectation du moulin, actuellement transformé en restaurant. La protection au titre des monuments historiques est conjointe à celle du château fort.
Brique
Ardoise
Toit à longs pans ; pignon découvert ; toit en pavillon
Énergie hydraulique
Le corps de bâtiment à deux niveaux plus étage de comble est accolé d'une tour de plan barlong coiffée par un toit en pavillon. L'ensemble de la construction est en brique, excepté le mur côté rivière, en appareil hétérogène de brique et grès et le soubassement destiné à subir le contact de l'eau, en grès ; l'appareillage de moellons peut aussi faire penser à un possible vestige du bâtiment précédent. La porte principale, qui affiche la date, comporte un encadrement de pierre calcaire. Rien n'a été conservé des dispositions intérieures.
1948/04/10 : inscrit MH
Les deux tours du bâtiment d'entrée du château fort (châtelet) et le moulin : inscription par arrêté du 10 avril 1948.
À signaler
Propriété privée
2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
2010
Oger-Leurent Anita
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex