Moulin à farine dit Moulin Cleutin, actuellement maison

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à farine

Appellation d'usage

Moulin Cleutin

Destination actuelle de l'édifice

Maison

Titre courant

Moulin à farine dit Moulin Cleutin, actuellement maison

Localisation

Hauts-de-France ; Oise (60) ; Fontenay-Torcy ; 1 rue du Moulin de Cleutin

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Oise

Canton

Songeons

Lieu-dit

Cleutin

Adresse de l'édifice

Moulin de Cleutin (rue du) 1

Références cadastrales

1992 B 14, 15

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Le Thérain

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; logement patronal ; bâtiment d'eau ; bief de dérivation ; grange ; écurie ; étable

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1ère moitié 18e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

maître d'oeuvre inconnu

Description historique

Le moulin à farine de Cleutin est représenté sur un plan de dîmage de 1742. Il appartient alors à l'évêché de Beauvais, qui possède également une chapelle située à proximité et dont l'emplacement a été retrouvé récemment. A la Révolution, l'établissement de meunerie est vendu comme bien national. Il appartient au début du 19e siècle à Jean Mabillote, meunier, qui le cède à Jean Crignon après 1835. Ce dernier fait procéder au règlement du régime des eaux de son établissement le 14 décembre 1855. Jusqu'en 1884, il conserve sa vocation de moulin à blé. Mais après son rachat par Eloi Derogy, opticien, l'ensemble est converti en atelier de polissage de verres optiques utilisant la force hydraulique de la rivière. Finalement, cette pratique du travail du verre s'éteint dans la région vers 1930, et le moulin de Cleutin retrouve sa vocation initiale en 1940. Il est alors entièrement ré-équipé de machines pour la meunerie, en partie conservées. En 1964, M. Toussaint, en est le dernier meunier. Jean-Pierre Toussaint, son fils, architecte à Paris, en hérite en 1979 et aménage les bâtiments pour en faire sa résidence secondaire. L'ensemble est racheté en 1999 par M. Bouteleux, entrepreneur de maçonnerie à Formerie, qui a entrepris la restauration complète des bâtiments. Dans la première moitié du 18e siècle, le moulin n'est visiblement équipé que d'une seule roue hydraulique verticale. Il apparaît toutefois dans le courant du 19e siècle avec un système de deux roues verticales par dessus, dont les dimensions ne sont pas connues. Le système hydraulique, réglementé en 1855, se compose d'un déversoir de 4 m de long muni d'un vannage de décharge d'1, 27 m de large. Le coursier maçonnée est large 1, 20 m. Le beffroi, abritant les engrenages de transmission, dont le grand volant, ainsi que les deux paires de meules avec leur coffrage et certains éléments de trémies ont été conservés sur place.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pan de bois ; torchis ; brique ; essentage d'ardoise

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage de comble ; comble à surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; demi-croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Complètement isolé de la commune de Fontenay-Torcy, dont il dépend, le moulin de Cleutin s'apparente aux moulins-fermes, associant les bâtiments destinés à la mouture du grain aux bâtiments spécifiquement agricoles. Il est construit sur une dérivation du cours de la rivière du Thérain creusée pour son établissement avec une chute suffisante de 2 m de haut. L'ensemble forme sur rue une juxtaposition de constructions contiguës, en pan de bois et torchis, alignées aux limites sur rue de la parcelle. Les parties de bâtiments les plus anciennes sont assises sur un soubassement de moellons de pierre et sont prolongées de constructions en brique. L'accès s'effectue au nord par une grande entrée charretière qui sépare les granges. Le moulin, implanté à l'ouest, perpendiculairement à la dérivation de la rivière, est construit partiellement en brique et en pan de bois et torchis. Il présente une élévation à un étage carré et étage de comble. La coulerie maçonnée, large de 1, 20 m et longue de 6, 80 m est actuellement asséchée. Les deux roues hydrauliques par dessus qui se trouvaient à l'origine protégées sous une cage en brique adossée au pignon ouest du moulin, ont été démontées. A l'intérieur, les éléments principaux de transmission et de meunerie ont cependant été maintenus. Au sud, s'élève la grange, convertie en habitation. Construite en brique, elle comprend un comble à surcroît sous la toiture à longs pans et demi-croupes.