Moulin à blé
Moulin de Beaupré
Moulin à blé de Beaupré
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Achy ; 4 hameau de Beaupré
Oise
Marseille-en-Beauvaisis
Beaupré
Beaupré (hameau de) 4
2002 P 621
En écart
Petit-Thérain (le)
Atelier de fabrication ; salle des machines ; remise agricole ; bief de dérivation
2e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1736 ; 1868 ; 1920
Porte la date ; daté par source
Signature ; attribué par source
Bethune Hippolyte de (commanditaire)
Le moulin de Beaupré appartient sous l'Ancien Régime au domaine monastique de l´abbaye cistercienne de Beaupré. Cette abbaye est fondée en 1135 par Manassès de Milly, seigneur d'Achy, et bénéficie de nombreux privilèges qui lui assurent une grande prospérité. Dès le 12e siècle, les moines procèdent à des travaux d'aménagement hydrauliques du Petit-Thérain afin d'assurer le drainage et l'irrigation des terrains du domaine. La présence de fossés à ciel ouvert, de canaux souterrains appareillés en pierre de taille ou de ponceaux témoignent de l'importance de ces travaux. Les bâtiments s'organisent de part et d'autre du cours principal de la rivière dévié avec, à l'ouest le cloître (détruit) , la salle capitulaire (détruit) , l'église (détruit) , le réfectoire et le logis abbatial (détruit) , et à l'est, la ferme, le vivier et le moulin à blé. Ce dernier bâtiment est attesté dès le milieu du 12e siècle. Mais il semble détruit après 1346, au moment où les troupes d'Edouard III, ravagent une grande partie de l'abbaye. Le moulin à blé actuel n'est pas antérieur à 1736, selon la date portée sur le linteau de l'entrée sud. Il est contemporain de la reconstruction des bâtiments construits en brique et pierre sous l'abbé commandataire Hippolyte de Béthune, après les tragiques inondations de l'année 1671. Vendu parmi les biens nationaux le 10 mars 1791, il est adjugé à Nicolas Taret, ancien domestique et fermier, pour la somme de 30000 livres. Le moulin est ensuite loué à M. Bercourt qui l'exploite. Le nouveau propriétaire utilise en 1804, une partie de la force hydraulique pour une filature de coton et un atelier de bonneterie installés dans une partie de l'ancien réfectoire de l'abbaye. Mais cette vocation s'essouffle rapidement et l'activité est abandonnée vers 1820 pour se concentrer sur la mouture du blé. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le moulin est victime d'un incendie. Sa reconstruction est réalisée en 1868, en intégrant la modernisation de l'établissement qui est surélevé de deux niveaux supplémentaires en briques pour l'adoption du système de mouture à l'anglaise. Parallèlement, le mécanisme de transmission est renforcé pour le fonctionnement des nouvelles machines, comme l'atteste la date de 1868 gravée dans l'assise maçonnée du beffroi. Le groupe moteur (turbine et alternateur) datant des années 1920 est abrité dans la salle des machines refaite à la même époque par Georges Maillet, entrepreneur à Beauvais, comme l'atteste la plaque en céramique émaillée présente sur le mur nord de cette salle. Actuellement les bâtiments sont désaffectés et menacent ruine. Les quatre meules sont en place ainsi qu'une turbine verticale couplée à un alternateur Gramme avec multiplicateur de couple Citroën et régulateur Camille Dumont et Cie, ingénieur des arts et manufactures à l'usine de construction mécanique de Pont-Saint-Uze (Drôme).
Pierre de taille ; grès ; brique ; moellon ; silex ; appareil en damier
Tuile mécanique
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans ; pignon couvert
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique
Au sein du domaine même de l'abbaye de Beaupré, le moulin hydraulique qui en dépend est alimenté par la rivière du Petit-Thérain, dont les berges et le lit sont entièrement appareillés de pierres, vestiges des travaux d'aménagement hydrauliques des moines cisterciens à partir du 12e siècle. Le moulin est installé sur la partie est du domaine, à proximité de la ferme. Il se compose d'un rez-de-chaussée en grès et pierre de taille surmonté de deux étages carrés et d'un étage de comble. La toiture à longs pans et pignons couverts en tuile mécanique des Tuileries de Beauvais, est en grande partie effondrée. A l'intérieur, le mécanisme principal de transmission protégé par un beffroi maçonné est conservé à côté d'un alternateur alimenté par une turbine hydraulique verticale et son alternateur. Le logement du fermier est en brique et couvert en ardoise. Les dépendances agricoles, en rez-de-chaussée, sont en moellons de pierre avec chaînage de brique ou de pierre. La propriété du domaine fermier est fermée au sud par un mur de clôture en appareil mixte en damier de brique, pierre et moellons de silex percé d'une porte en plein cintre avec clef à bossage.
Établissement industriel désaffecté ; mauvais état ; menacé
1988/05/24 : inscrit MH
À signaler
Machine énergétique
Machines énergétiques en place : turbine verticale et alternateur.
Propriété d'une personne privée
2003
© Inventaire général ; © AGIR-Pic
2003
Fournier Bertrand
Dossier individuel
Arrdt_beauvais
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens