Moulin à farine
Moulin Blond, puis Vertu
Moulin à farine dit Moulin Blond, puis Vertu
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Roy-Boissy ; 1 rue de Fontaine
Oise
Marseille-en-Beauvaisis
Fontaine (rue de) 1
1986 C2 170
En village
Petit-Thérain (le)
Atelier de fabrication ; logement patronal ; grange ; four à pain ; étable
18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
1872
Daté par source ; daté par travaux historiques
En 1571, Crépin Vennier, charpentier, souligne à l'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais, qui possédait la seigneurie de Roy-Boissy, la nécessité "d'édifier ung moulin à draps ou à huille ou à papier sur le cours de la rivière et sollicite l'établissement de ce moulin a un lieu sur iceluy cours de rivière nommé Plastrier de Roy". Au cours du 18e siècle, il est toujours mentionné ou représenté sur les plans, toutefois, entre 1757 et 1762, il semble converti en moulin à papier avant d'être transformé en moulin à farine. Après la Révolution, ce moulin est vendu parmi les biens nationaux. Il est racheté par Beaurain de la Zizonière le 28 janvier 1791, qui le transmet en 1794 à Alexandre Breton. En 1806, Rémy Renet s'en rend acquéreur et tente de revenir à l'état du milieu du 18e siècle en installant à nouveau une roue à pots. Ces dispositions sont réglementées par arrêté de 1811. Mais vers 1830-1835, le moulin et ses ouvrages régulateurs sont entièrement reconstruits. En 1844, ce nouvel ensemble est acheté par Henry Renet, qui possède également à l'époque le moulin, dit de Roy, situé juste en aval. Vers 1860, l'établissement devient la propriété de Stanislas Dumont, qui modernise l'équipement en passant du système de mouture à la lyonnaise à celui de mouture à l'anglaise ou mouture économique, et installe une bluterie à l'étage. En 1872, Eugène Vertu, nouveau propriétaire, achète également un terrain vague communal, situé à proximité immédiate de sa parcelle et construit plusieurs bâtiments à usage de grange et de carterie fermant la cour à l'ouest et au sud. A la fin du 19e siècle, sa veuve, Irène Laignier, poursuivra l'activité avec son fils, Gaston Vertu, jusqu'en 1918. Malgré la perte de sa vocation industrielle, le moulin conservera l'ensemble de son outillage. Les nouveaux propriétaire ont acheté en 1964 et restauré entièrement le moulin. En 1727, le moulin est équipé d'une roue hydraulique par dessus. En 1762, des travaux d'aménagement hydraulique permettent de passer à un système de roue par dessous. En 1806, le nouveau propriétaire revient à un système de roue à pots, avant d'être à nouveau remplacée par une roue à aubes par dessous vers 1830-1840. En 1844, le meunier précise : je n´ai rien changé à mon moulin [depuis 1830] sauf que j´ai remplacé une vielle roue par une neuve que j´ai mise à couvert. L'ensemble de ce système est réglementé en 1855. En 1912, la veuve d'Eugène Vertu refait la roue à neuf. Cette roue a été restaurée par le propriétaire actuel. A l´intérieur le moulin a conservé une partie de ses mécanismes anciens, dont le volant en fonte avec alluchons en bois de charme, une des deux meules, ainsi que les dispositifs de bluterie et un dépoussiéreur à grains. Présence également d´un pochoir à estampiller les sacs de grains au nom de Gaston Vertu-Lavigne (1874-1912) dernier meunier du moulin.
Bois ; pan de bois ; torchis ; brique
Ardoise
2 étages carrés
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; roue hydraulique verticale
Le moulin, de plan rectangulaire, reprend les fondations beaucoup plus anciens d'un moulin antérieur. Les bâtiments s'organisent autour d'une cour fermée. Le moulin proprement dit intègre au rez-de-chaussée la roue hydraulique verticale prise dans sa cage ainsi que les systèmes de transmission (beffroi et engrenage). Le premier étage est réservé à la mouture des grains et le second est consacré à la bluterie et au nettoyage des grains. La plupart des machines utilisées dans le circuit de transformation sont restés en place. Ce bâtiment de production est prolongé à l'est par l'habitation du meunier. Les dépendances agricoles sont placées en retour à l'est et à l'ouest. Les bâtiments sont construits en pan de bois et torchis, à l'exception d'une grange au sud-ouest, et de certaines parties d'édifice reprises en brique. Deux granges ferment la cour au nord. A l'avant de la parcelle, une autre bâtiment construit en pan de bois et torchis englobe le porche couvert. Un second abrite la senaillère.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
1990/05/31 : inscrit MH partiellement
À signaler
Machine énergétique ; machine de production
Propriété privée
2002
© Inventaire général ; © AGIR-Pic
2003
Fournier Bertrand
Dossier individuel
Arrdt_beauvais
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens