Hôtel
Hôtel de Cériers
Hôtel de ville
Hôtel de Cériers, actuellement hôtel de ville
Auvergne-Rhône-Alpes ; Puy-de-Dôme (63) ; Riom ; 23 rue de l'Hôtel-de-Ville
Anciennement région de : Auvergne
Riom centre
Hôtel-de-Ville (rue de l') 23
1987 BY 47
En ville
1er quart 16e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 18e siècle
1er quart 20e siècle
Attribué par source
Cériers Amable de (commanditaire) ; Clémentel Etienne (personnage célèbre) ; Robertet Jeanne (commanditaire)
Parties déplacées à : 63, Riom
Les commanditaires ont été identifiés par les écus armoriés sculptés sur trois clefs de voûte en place. Les analyses architecturales et les travaux historiques indiquent une campagne initiale de construction commandée par Amable de Cériers et Jeanne Robertet entre 1508 et 1526. L'hôtel passe à la famille de Fretat entre 1615 et le milieu du siècle : la façade principale est reconstruite. En 1721, les consuls achètent l'hôtel pour en faire le logement de l'intendant d'Auvergne : les intérieurs sont remodelés, deux élévations sur la cour sont entièrement reprises et portique et galerie sont clos (portes-fenêtres au rez-de-chaussée, arcades murées et percées de baies au 1er étage). Depuis le 19e siècle, la demeure sert d'hôtel de ville. A l'occasion notamment de la visite de l'empereur, en 1862 des travaux de restauration et d'embellissement sont engagés. En 1910, une restauration importante est entreprise par Gabriel Ruprich-Robert à la demande d'Etienne Clémentel, ministre d'Etat et maire de Riom : à cette occasion, portique et galerie sont débouchés. En 1922, le conseil municipal vote la création du musée Jeanne d'Arc qui sera installé dans l'édifice (les principales pièces de ce musée seront transférés aux archives municipales, et au musée Mandet en 1983). Quatre culots armoriés aux armoiries des commanditaires, de la même facture que les écus en place, sont encastrés dans les murs du passage du musée Mandet, le principal musée de Riom, depuis sa création en 1886. D'après A. de Remacle, ils proviendraient de la démolition de la façade principale d'origine. Les récents bâtiments du fond de parcelle occupent peut-être l'emplacement des anciennes écuries (incendiées vers 1730 et pour lesquelles il existe un projet de réparations datant de 1742).
Andésite ; pierre de taille ; moyen appareil ; enduit partiel
Tuile plate
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte d'ogives ; voûte d'arêtes ; voûte en berceau en anse-de-panier
Élévation à travées
Toit à longs pans ; appentis ; croupe ; noue
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
L'hôtel est composé dès l'origine de quatre corps de bâtiments autour d'une cour. Le corps principal qui borde la rue est flanqué côté cour d'un portique surmonté d'une galerie qui assurent la distribution des pièces sur la rue. Les deux escaliers en vis sont accessibles par la cour. Le parti architectural est donc similaire à celui de l'hôtel blésois de Florimond Robertet (d'Alluye). Les pièces du rez-de-chaussée sur la rue sont couvertes de voûtes d'arêtes, les portique et galerie de voûtes d'ogives, soutenues par des piliers en éperon formant contrefort. Le passage est voûté en anse-de-panier. Les élévations sur la cour du 16e siècle sont en pierre de taille, de même que la façade principale sur la rue refaite au 17e siècle : cette dernière est enduite depuis 1990. Au 18e siècle, les façades des corps ouest et nord, les corps les plus remaniés, ont été refaites et enduites. En 1872, on donne plus de pente à la toiture mais elle reste douce.
Sculpture ; décor stuqué ; vitrail ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
Figure mythologique ; armoiries ; accolade ; balustre ; ordre composite ; cerise ; fleur de lys ; pot à feu ; ordre toscan
De la campagne initiale de travaux reste essentiellement le décor sculpté de la porte de l'escalier principal et des trois petites baies du premier niveau ( huit pilastres avec chapiteaux composites, deux accolades, des cerises évoquant peut-être le nom de Cériers). Les pilastres de la porte sont amortis par des colonnettes renflées comme des balustres en poire. Elles portent chacune une petite figure d'homme nu : l'un armé d'une massue pourrait être Hercule, et son pendant, velu et armé d'une branche, serait un Sauvage. Les écus armoriés sont portés par des clefs de voûte du portique et de la galerie : deux sont aux armes des Cériers : semé de fleurs de lys, au griffon brochant ; une clef de voûte pendante présentent quatre écus dont un parti Cériers, parti Robertet (ce dernier : à la bande d'or chargée d'un demi-vol accompagnée de trois étoiles). Une colonne engagée du portique est décorée de baguettes torsadées entre lesquelles sont sculptées des fleurs de lys. L'écu armorié de la ville (R surmonté de deux fleurs de lys) est sculpté sur le tympan de la porte de l'escalier principal, et peint sur un vitrail de la galerie. Le gonfanon d'Auvergne est sculpté sur une clef de voûte de la galerie. Quatre autres écus armoriés figurent au centre des vitraux de la galerie (vitraux de A. Baratte). Des pots à feu amortissent les deux pilastres d'ordre toscan de la porte du passage d'entrée. Dans le fronton cintré de cette porte est taillée l'inscription MAISON COMMUNE. Le décor stuqué du 18e siècle est concentré dans la salle du corps de bâtiment nord, au rez-de-chaussée : il présente la particularité d'enrober des corbeaux.
Type de distribution : présence d'un espace libre qui doit être traversé pour accéder à l'escalier, le parcours dans l'espace libre est du type crochet. Type de façade (en rendant compte de la restitution permise par les traces d'allèges) : nette différence de hauteur de fenêtre entre les deux étages, mais traitement décoratif de même intensité aux deux étages
1908/10/14 : classé MH
IM63003121 ; IM63003141 ; IM63003129 ; IM63003131 ; IM63003132 ; IM63003123 ; IM63003126 ; IM63003130 ; IM63003133 ; IM63003139 ; IM63003134 ; IM63003142 ; IM63003135 ; IM63003120 ; IM63003118 ; IM63003137 ; IM63003124 ; IM63003136 ; IM63003122 ; IM63003125 ; IM63003138 ; IM63003119 ; IM63003128 ; IM63003140 ; IM63003127 ; PM63001993 ; PM63001994
Secteur sauvegardé
À signaler
Demeure ; portique ; pilier
Demeure s'inspirant d'un modèle prestigieux (hôtel d'Alluye de Blois) ; piliers en éperon d'un dessin rare
Propriété de la commune
2000
© Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel
2008
Renaud Bénédicte
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88