Église paroissiale
Saint-Vincent-de-Xaintes
Église paroissiale Saint-Vincent-de-Xaintes
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Urrugne ; René Soubelet (place) 7
Pyrénées-Atlantiques
Hendaye
René Soubelet (place) 7
1831 D1 75 ; 1990 AH 28, 149
En ville
Cimetière
Milieu 16e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
4e quart 10e siècle ; 4e quart 11e siècle ; 2e quart 14e siècle
1550 ; 1842
Daté par source
Dès le 11e siècle, en 1023 exactement, lorsque le Labourd est érigé en vicomté par Don Sanche Le Grand, roi de Navarre, il est fait mention d'une église à Urrugne consacrée à saint Vincent de Xaintes, premier évêque de Dax. Selon l'abbé Pierre Haristoy, l'église est restituée à la cathédrale de Bayonne en 1085. La nomination de Ramiro Sanz, fils du vicomte d'Urtubie, à la cure d'Urrugne en 1341 atteste l'importance de la paroisse. Il subsiste très peu d'informations sur ce premier édifice. Il est entièrement détruit au cours des incursions espagnoles au début du 16e siècle, puis reconstruit vers 1550 selon des sources d'archives du 18e siècle. Deux statues brisées, placées sur les escaliers du porche, peuvent, malgré leurs traits stylistiques encore médiévaux, être datées de cette reconstruction ou des décennies suivantes en raison de détails iconographiques ; elles furent dans doute détériorées lors des nombreux combats survenus à Urrugne du 16e au 19e siècle. Les archives communales permettent de reconstituer avec précision l'histoire de l'édifice à partir du 18e siècle : érection des deux colonnes soutenant les tribunes en 1709 ; réfection et consolidation des galeries en 1717 et 1763 ; reconstruction de la sacristie en 1786 ; le clocher est abattu par la foudre en 1790 ; l'église devient magasin militaire à fourrage en 1793, puis écurie de la cavalerie des Alliés en 1813 ; restauration des dommages de guerre de 1821 à 1824 ; remplacement de l'horloge par Stein en 1837 ; reconstruction partielle du clocher et de la voûte du choeur en 1842 ; les pierres tombales constituant le pavage de l'église sont remplacées par des dalles en 1845 ; achat de l'orgue de Merklin en 1864 ; restauration du clocher incendié par la foudre en 1866 ; restauration de la sacristie en 1886 ; réfection des tribunes en 1887 ; fourniture en 1901 de verrières par le Bordelais Gustave-Pierre Dagrant et par l'atelier biarrot Mauméjean Frères (datation et attribution par signature) ; inscription de l'église à l'inventaire des Monuments historiques en 1925 ; réparations au clocher en 1927 ; réfection de la charpente par l'architecte Henri Godbarge en 1930 ; remaniements importants de 1942 à 1960. En 2009, l'orgue Merklin est transféré à l'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur de Béhobie et remplacé par un instrument de plus grande ampleur conçu pour le lieu par la manufacture Daldosso de Gimont (Gers).
Calcaire ; grand appareil
Tuile creuse ; pierre en couverture
Plan allongé
1 vaisseau
Lambris de couvrement ; voûte d'ogives ; en brique
Dôme carré ; toit à longs pans ; croupe polygonale
Situé dans la rue principale du bourg, l'édifice est érigé sur une parcelle de surface moyenne et irrégulière. De style Renaissance, l'église est aussi marquée par l'influence de l'architecture religieuse du Guipuzcoa et des villes voisines d'outre-Bidassoa. L'édifice, en raison de la situation frontalière du bourg, est conçu comme un ouvrage défensif et présente une ornementation limitée. Les murs extérieurs sont soutenus par de nombreux contreforts et percés d'archères-canonnières. Seules les deux voies d'accès, le clocher-porche et le portail du mur sud, comprennent un décor. Le premier, situé à l'ouest, intègre des éléments ornementaux propres à la Renaissance : pilastres, entablements et corniches à quatre fasces. Le deuxième est flanqué de pilastres portant un fronton triangulaire et ponctué de nombreux motifs géométriques. Disposé entre deux contreforts, qu'un arc en plein cintre relie en formant une grande arcade, l'ensemble se voit défendu par la structure fortifiée du bâtiment. L'intérieur de l'église se compose d'une nef unique, couverte d'une fausse voûte en lambris peinte qui cache la structure de la charpente, menant à un chur surélevé, couronné d'une voûte d'ogives divisée en huit quartiers, à liernes et tiercerons, d'inspiration gothique. Sur les murs ouest, nord et sud, des galeries à trois niveaux délimitent de faux bas-côtés.
Vitrail ; sculpture ; menuiserie
Saint ; sainte ; ange ; médaillon ; portrait
Décor des bas-reliefs du tympan du portail sud, dédié à la Rédemption : Adam et Eve, sainte Madeleine, saint Jean-Baptiste, saint Jean l'évangéliste, saint Jacques le Majeur, saint Vincent de Xaintes et son compagnon Laetus, entourés d'anges et de fleurs. Décor en relief sur les poteaux et poutres en bois de la tribune : pilastres cannelés, feuilles d'acanthe, médaillons et visages caricaturaux (peut-être les portraits de notables ou de clercs locaux).
1925/05/19 : inscrit MH
À signaler
Propriété publique
1991 ; 2008
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
1997 ; 2009
Maisonnave Jean-Philippe ; Padrino Hervé ; Gauthier Marina
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37