Château
Château d'Olce
Château d'Olce
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Iholdy
Iholdy
Iholdy
Olce
1832 E1 411 ; 1988 ZH 72
Isolé
Four à pain ; communs
3e quart 17e siècle ; 20e siècle
1520 ; 1655 ; 1664 ; 1690
Porte la date
D'Olce Jean, évêque de Bayonne (commanditaire)
Olce (ou Olzo en basque) est mentionnée comme maison noble du royaume de Navarre en 1300, 1366 ("olço") et 1412 ("la salle dolço"). En 1422, Arnauton et Peyroton sont "doncels" du roi. Le premier reçoit de Charles III le territoire d'Eulza et toutes ses rentes. La seigneurie est érigée en baronnie en 1655. Le château actuel date du 3e quart du 17e siècle. Il se situe au bas de la colline où s'élevait, selon une tradition, le château primitif, une maison forte. Le commanditaire de cet édifice de style classique est Mgr Jean d'Olce, évêque de Bayonne de 1644 à 1681, qui célébra le mariage de Louis XIV en 1660. La date 1655 est gravée à deux reprises sur deux pierres remployées dans l'encadrement d'une fenêtre de l'élévation antérieure. Le linteau de la porte principale de l'édifice, en élévation antérieure, porte la date 1664 et est accompagnée de l'inscription "IHS MARIA " et d'une croix. La porte est surmontée d'une plaque aux armes du commanditaire et au décor de croix de Malte, de Lune et de rosace Une plaque en remploi a été installée par les propriétaires dans l'encadrement d'une porte de l'enceinte de la propriété ; celle-ci comporte la date 1690 et un décor de croix fleurdelisée et de deux étoiles. F.-C. Legrand voit dans le pavillon de droite la tour d'angle d'une construction antérieure. Toutefois, aucun élément d'architecture ne prouve son antériorité. L'indice d'une probable maison forte réside dans l'appareil des murs de l'angle ouest du bâtiment, en moyen appareil de calcaire, atteignant 0, 9 mètres d'épaisseur. Toutefois, Mr Christian Normand souligne que cette phase de construction est à la fois hypothétique et indatable. S'appuyant sur la date 1520 inscrite sous le blason de la porte d'entrée, Christian Normand voit là une nouvelle phase de construction. Ces hypothèses sont étayées par les observations suivantes : les niveaux actuels ne sont pas ceux du bâtiment d'origine ; il existe plusieurs types d'ouvertures ; sous le rez-de-chaussée du pavillon de gauche, apparaissent les vestiges d'une cave aux murs appareillés, dont la voûte a été détruite. À la fin du 20e siècle, de grands travaux de restauration ont sauvé le bâtiment d'une ruine certaine.
Calcaire ; moellon ; enduit partiel
Tuile creuse ; tuile plate
2 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; appentis
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Le château, orienté sud-est/nord-ouest, se compose d'un corps de logis central étroit flanqué de deux pavillons latéraux en saillie, légèrement plus élevés. L'ensemble possède deux étages carrés. Le pavillon de droite est plus large que son pendant, à gauche. Le corps central est surmonté d'un toit à croupe couvert de tuiles creuses, les pavillons de toits en croupe également, recouvertes de tuiles plates. Les murs sont en moellons de calcaire recouverts partiellement d'enduit. Le corps de logis se compose de deux travées. Des croisées à meneaux et traverses en bois rythment cette façade, percée au 2e étage de deux oculi, compris dans les tableaux aux angles taillés en pointe de diamant et surmontés de frontons cintrés. Sur les pavillons, des lucarnes à ailerons à volutes et faux frontons éclairent le 2e étage. À l'intérieur, le vestibule abrite un imposant escalier tournant à retours avec jour. Sa structure en bois disparaît sous un important stucage, hormis au 2e étage. Chaque départ de rampe est sommé de pots à feu ou de vases de fleurs en stuc. Le dernier niveau s'organise autour d'une galerie dont le plafond à caissons stuqués reprend les armes de l'évêque. Le pavillon de gauche abrite une chapelle au plafond entièrement stuqué, où l'on retrouve les mêmes armoiries. Le pavillon de droite abrite la cuisine, en rez-de-chaussée. Chaque pièce est pourvue d'une cheminée à décor de stuc. Dans le parc, le four à pain est ruiné et les communs sous appentis possèdent une porte charretière en plein-cintre, à gros claveaux.
Restauré
2005/03/01 : inscrit MH
Propriété privée
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara ; Iñarra Emmanuel
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37