Hôtel de voyageurs
Hôtel du parc
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Vernet-les-Bains
Pyrénées
Le Canigou
4e quart 19e siècle (détruit)
1er quart 20e siècle
1881
Daté par source ; daté par source
En 1880, les Commandants vendent l’établissement thermal à la société thermale fondée par Jean Albiot, associé à Bourgain et Brasseur. Les nouveaux propriétaires entreprennent la construction d’hôtels, notamment l’hôtel du Parc. Ils édifient des villas individuelles, aux architectures éclectiques : la villa mauresque, des roses, des roches, des lilas, ainsi que le chalet des glaïeuls, suisse, alsacien… et aménagent le parc. Ces hôtels, villas et chalets, destinés à la villégiature et à la location saisonnière pour les curistes venus prendre les eaux à Vernet-les-Bains, s’inscrivent dans une volonté d’améliorer la qualité de l’accueil à Vernet, et d’attirer une population à la recherche de confort et de modernité. Leur ambition est de créer à Vernet-les-Bains une ville d’eaux modèle, ouverte les saisons d’été et d’hiver. C’est à cette période qu’est entreprise la construction du casino. Face à d’énormes dépenses, la société Albiot, Bourgain et Brasseur est contrainte de vendre. Claudio Chiesa, François Py et Dominique Fournols s’en trouvent acquéreurs. Sous leur direction, ils inaugurent l’hôtel du parc en 1885.Les Hôtels des Bains Mercader et Ibrahim Pacha sont rénovés en 1905, l’hôtel du parc et du Portugal sont remis à neuf en 1908. L’hôtel du Parc se dote notamment d’une véranda en béton armée dont les travaux sont dirigés par Viggo Dorph Pétersen, avec Pierre Parès maçon, et le comte de Burnay commanditaire. (Rosenstein)De 1914 à 1917, l’hôtel du Parc est réquisitionné au titre d’hôpital militaire temporaire. En 1940, une violente crue de la rivière Cady qui traverse l’établissement thermal dévaste une large partie de la station. De nombreux bâtiments sont emportés, dont l’hôtel du parc. La station met plusieurs années à déblayer, sécuriser le nouveau lit de la rivière et envisager sa reconstruction. En pleine seconde Guerre Mondiale, c’est un coup d’arrêt brutal des activités de la station.
Maçonnerie ; enduit
Plan régulier en U
2 étages carrés ; étage de comble ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé
Toit à longs pans brisés
Dans la désignation des immeubles saisis intégré dans le procès-verbal du 29 février 1883 , l’hôtel du parc est décrit comme suit : un grand bâtiment destiné pour hôtel avec vérandas ou salle à manger vitrée du côté nord, ayant façade sur le square des thermes et sur la place du casino, élevé sur sous-sol d’un rez-de-chaussée et de trois étages, le bâtiment n’est pas encore complètement terminé.En décembre 1907, à la demande du comte de Burnay, directeur de la Société thermale de Vernet-les-Bains depuis son rachat en 1888, une véranda est adjointe à l’hôtel du côté de l’allée des palmiers. Le concessionnaire est Pierre Parès, maçon à Perpignan.Une galerie couverte est également construite pour mettre en relation les hôtels du parc, les bains et le casino. Un carton publicitaire renseigne sur les services offerts par l'hôtel au début du siècle après la rénovation. Il est doté de 60 chambres avec tout le confort moderne (ascenseur, électricité, chauffage central et eau chaude). Le mobilier est de "modern" style et les appareils sanitaires "dernier genre". La situation au cœur du parc thermal permettait d'offrir une vue de qualité sur trois faces, tant au niveau des chambres que de la salle à manger. On pouvait y louer des chambres avec salons particuliers. Un salon de coiffure était implanté dans l'hôtel. Ce dernier possédait également un garage automobile et une annexe pour loger le personnel de service. L'hôtel du parc a été l'objet de nombreuses photographies qui permettent de bien connaître son aspect. Il était organisé selon un plan en U, chauqe aile comptant cinq travées. Les baies du premier état étaient toutes surmontées d'un fronton cintré. Le rez-de-chaussée était recouvert de bossages continus en table tandis que les niveaux supérieurs étaient recouverts d'un enduit relativement foncé.
Détruit
2018
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Université de Perpignan Via Domitia, laboratoire CRESEM
2018
Deloustal Laetitia