Moulin à farine
Schleifmuehle
Ferme
Moulin à farine dit Schleifmuehle, puis ferme
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Butten ; 164 Schleifmuehle
Anciennement région de : Alsace
Sarre-Union
Sarre-Union
Schleifmuehle
Schleifmuehle ( ) 164
1996 4 4
Isolé
Petersbach (dérivation du)
Atelier de fabrication ; bief de dérivation ; logis ; grange ; étable ; hangar agricole
1er quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
1728 ; 1820
Daté par source ; porte la date
La Schleifmuehle est construite en 1728 par Jean Grub qui se voit accorder une concession de cours d'eau par le Prince de Nassau. Le 9 octobre 1738 un bail emphytéotique est signé au profit de Jean Grub. Valentin Sommer se rend acquéreur du "moulin à eau à trois roues" par acte de vente dressé le 4 août 1787. En 1820, les bâtiments sont rénovés par Peter Roeser et Christine Bieber comme l'indiquent la date et l'emblème figurants sur le linteau de la porte. Le moulin est affecté à la mouture du blé mais l'on y polit également le verre, activité dont il tire probablement son nom. L'établissement est réglementé par arrêté préfectoral du 23 mars 1866. Les ouvrages régulateurs, attestés par un procès verbal de récolement du 26 octobre 1866, consistent en un déversoir en pierre établi à 15 mètres en amont du moulin, d'une longueur de 13, 10 mètres, et deux vannes de décharge. La première, imposée par le règlement d'eau, est située à l'extrémité amont du déversoir. Elle présente une largeur libre de 2, 09 mètres. La seconde, d'une largeur de 1, 27 mètres, se situe entre les deux vannes motrices du bâtiment d'eau. En 1867, la fille de Peter Roeser, le meunier, épouse Jacques Lobstein du moulin de Diemeringen. A cette époque le moulin est équipé de deux paires de meules. Auguste Lobstein prend la succession du moulin et développe l'exploitation. En 1900, le moulin est modernisé. Les meules sont remplacées par des broyeurs à cylindres. Il est aussi utilisé pour le broyage des pierres et du chanvre. En 1936, Albert Gerschheimer est chargé de l'exploitation du moulin. En 1938, la capacité d'écrasement s'élève à 3000 quintaux de blé et le contingent est fixé à 1850 quintaux. Dans les années 1960, il est semi-automatisé et un nouveau broyeur à cylindres est installé. L'activité est définitivement abandonnée en 1972, date à laquelle l'un des deux broyeurs à cylindres ainsi que le plansichter sont démontés. Le site est reconverti en ferme. Le plan cadastral de 1840 figure trois roues dans le bâtiment à eau de la Schleifmuehle. En 1863, après le curage d'une section du cours d'eau, Pierre Roeser procède au remplacement d'une roue à palettes par une roue à augets. Dès lors le moulin est actionné par une roue à palettes de 4, 60 mètres de diamètre et 0, 40 centimètres de largeur, et une roue à augets de 2, 37 mètres de diamètre et 0, 98 centimètres de largeur. En 1926, une turbine hydraulique de fabrication suisse, toujours en place, se substitue aux roues. Un moteur électrique de renfort y est adjoint afin de palier les insuffisances d'eau, en été. Au moment de l'arrêt de l'activité, le moulin est équipé de deux broyeurs à cylindres. Celui qui servait à moudre le grain destiné aux bêtes est toujours en place. Il a été produit par les Ets Ph. Lafon de Tours. En revanche, le second a été démonté et est exposé à l'extérieur du moulin. Une machine destinée à retirer les germes du blé se trouve également au rez-de-chaussée. Elle a été réalisée par les Ets Anton Besser de Vienne. D'autres machines servant à nettoyer le blé, notamment un trieur, équipent les deux niveaux supérieurs. Un plansichter, initialement installé au deuxième étage est toujours présent mais en pièces détachées.
Maçonnerie ; grès ; enduit
Tuile mécanique
1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Énergie hydraulique ; turbine hydraulique
Edifié sur la rive gauche du Petersbach, le moulin est alimenté par un bief de dérivation aujourd'hui en partie souterrain. Le bâtiment d'eau et ses vannes ont disparu. L'eau alimentant la turbine qui sert à produire du courant électrique, passe sous le moulin. Le déversoir en amont est pourvu d'une vanne de décharge. Le moulin et le logis sont bâtis sous le même toit. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, composé d'un étage carré et d'un étage de comble, couronnés d'un toit à longs pans avec croupes. La porte de l'habitation présente un encadrement sculpté portant l'emblème des meuniers et des lions affrontés. Les installations de production s'organisaient sur trois niveaux, le grain circulant au moyen d'élévateurs à godets. Au sous-sol se trouvaient le système de transmission ainsi que la turbine. Le broyage du grain s'effectuait au rez-de-chaussée, le tamisage dans les combles et le nettoyage sur l'ensemble des trois niveaux de l'atelier de fabrication.
Sculpture
Gouttereau sur rue,cour ouverte
Établissement industriel désaffecté
À signaler
Propriété privée
1994 ; 2005
© Inventaire général
2005
Hauss Alain ; Bardout Michèle ; Schwarz Frank
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31