Fortification d'agglomération
Fortification avec tours
Fortification d'agglomération avec tours
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Lauterbourg
Anciennement région de : Alsace
Lauterbourg
1987 03 1 ; 03 2 ; 04 ; 05 1 ; 05 2
En ville
Porte de ville
13e siècle ; 15e siècle (?) ; 1er quart 18e siècle
La 1ère mention sûre de Lauterbourg ne remonte qu'à 1252 ; à cette date la localité appartient déjà à l'évêché de Spire ; la ville haute est attestée en 1272 comme oppidum, donc fortifiée. L'extension vers l'est, c'est-à-dire la basse ville, a été fortifiée à une date indéterminée, probablement assez tardive (15e siècle ?). L'enceinte médiévale était rattachée à l'enceinte du château fort, dans l'angle nord-ouest. Des tours (le nombre varie selon les auteurs) et des trois tours-portes, ne subsiste que la tour dite des Bouchers qui a servi de prison jusqu'en 1761 ; la tour-porte du milieu (Mittelturm) , entre la ville haute et la ville basse, a été détruite pendant la dernière guerre. Elle était en grès et en briques avec frise d'arceaux, côté est, où l'arc du passage était en plein cintre, celui du côté opposé, à l'ouest, était en arc brisé ; le logement du gardien était en pan de bois ; la tour était haute de 42 m et avait un toit à quatre pans sommé d'un campanile ; en 1748 une statue de la Vierge à l'Enfant fut placée sur la face est ; côté ouest se situaient des grandes baies en arc brisé, murées, se devinant sous l'enduit, sur les photographies anciennes. Au début du 18e siècle, Louis XIV décida de transformer la ville en place forte. Les murs médiévaux vers la Lauter, au nord, et vers le marécage (dit précipice) , vers le sud, furent conservés mais transformés. Les murs est et ouest furent détruits et remplacés par une fortification bastionnée en terre, non revêtue, avec ouvrages à cornes et demi-lunes. Le rempart n'avait ni escarpe ni contre-escarpe. La place fut pourvue de ponts-levis et de portes et fut reliée, comme Wissembourg, aux lignes de la Lauter (celles-ci ont été étudiées avec la commune de Wissembourg).
Grès ; moyen appareil ; moellon ; brique
De l'enceinte médiévale, remaniée au 18e siècle, subsistent des parties de mur côté sud, surplombant le " précipice ", la tour des Bouchers et l'enceinte du château fort, dans l'angle nord-ouest de la ville haute, ainsi que la tour, remaniée en 1852, dite Gloriette, au nord-est de la ville basse. Les murs médiévaux sont en calcaire gréseux, en couches minces et en moellons assisés. Des remparts et des fortifications du 18e siècle (en pierres de taille de grès rose) subsistent la porte de Landau (qui a remplacé la porte basse médiévale) , un pilier appareillé de la porte dite du Moulin, le passage avec voûte en berceau, sous le rempart coupant la rue de la Haute-Batterie, la poudrière remaniée en temple et des édifices militaires. La porte de Landau (remaniée plusieurs fois et restaurée en 1978) conserve, côté extérieur, les vestiges d'un bas-relief bûché qui représentait probablement des trophées militaires (boulets et bouches de canon subsistent avec deux bustes de soldats) , les armes de France (?) et dans le fronton, un soleil en relief, à la gloire de Louis XIV. La tour des Bouchers comporte des frises d'arceaux en surplomb, typiques de l'architecture militaire médiévale, un rez-de-chaussée voûté en berceau et deux étages.
Sculpture
Trophée militaire, soldats et soleil sur la porte de Landau.
Vestiges
1931/05/29 : inscrit MH ; 1932/05/11 : inscrit MH ; 1993/11/18 : inscrit MH
Porte du Milieu inscrite en 1931, détruite en 1945 (renvoi PA00084773). Porte de Landau, inscrite en 1932 (renvoi PA00084772). Tour des Bouchers inscrite en 1993 (renvoi PA00125217).
À signaler
1999
© Inventaire général
2000
Parent Brigitte
Dossier individuel