Collégiale ; église paroissiale
Église luthérienne
Saint-Adelphe
Eglise Saint-Adelphe, église protestante
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Neuwiller-lès-Saverne ; rue des Cigognes
Anciennement région de : Alsace
Bouxwiller
Cigognes (rue des)
1988 03
En ville
1er quart 13e siècle ; 4e quart 13e siècle
1684
L'église est fondée vers le début du 12e siècle comme paroissiale et siège d'un chapitre de chanoines. Celui-ci est cité pour la première fois en 1147 et dépend étroitement de l'abbaye voisine, Saint-Pierre-Saint-Paul. Avant 1197, l'église devient centre du pèlerinage grâce au transfert du corps de saint Adelphe qui se trouvait primitivement dans l'abbatiale. Une reconstruction complète de l'église a lieu durant le premier quart du 13e siècle. Le choeur est remplacé, sans doute à la fin du même siècle, par un choeur-halle à trois vaisseaux où est mis en place le nouveau tombeau-reliquaire de saint Adelphe (actuellement à l'abbatiale). Le chapitre des chanoines de Saint-Adelphe est uni, en 1497, à celui de Saint-Pierre-Saint-Paul nouvellement créé, succédant à l'ancienne abbaye. En 1562, le comte Philippe de Hanau introduit la Réforme à Neuwiller et impose un ministre du culte dans l'église Saint-Adelphe. Mais dès 1563, il doit rendre le choeur et le transept aux catholiques et l'église devient le premier simultaneum alsacien. Les catholiques, chassés à nouveau durant la guerre de Trente Ans, reprennent possession des parties orientales en 1683. Ils élèvent alors un mur de séparation au droit des piles ouest de la croisée et font graver une citation de Mathieu en latin ("Ce sont les paroles du Christ et les portes de l'enfer ne prévaudront pas sur elles") avec chronogramme (1684) au-dessus de l'entrée, à la face ouest du croisillon sud. Lors de la Révolution, l'église abbatiale étant attribuée à la paroisse catholique le simultaneum est supprimé. Le choeur est vendu, en 1824, pour être démoli, mais le transept subsiste comme remise des pompes à incendie. Durant la restauration de 1845-1847, l'architecte Aloyse Vincent Maestlé reconstruit la flèche du clocher (l'ancienne, démolie en 1819 avait été remplacée par une toiture à quatre pans, peu élevée) , rétablit le couronnement des tourelles occidentales, réunit le transept à la nef et supprime les tribunes qui encombraient les bas-côtés. Une inscription commémorative, apposée à la pile nord-ouest de la croisée, rappelle ces travaux. Les contreforts du collatéral sud reçoivent leur forme actuelle en 1876, date inscrite au sommet de l'un d'eux. Dans une maison accolée au mur nord du transept subsiste le niveau inférieur d'un bâtiment qui fut certainement élevé par le chapitre des chanoines de Saint-Adelphe (sous-dossier : bâtiment conventuel).
Grès ; moyen appareil ; moellon ; enduit partiel
3 vaisseaux
L'église, de style roman tardif, presque entièrement appareillée en grès rose apparent, est située au nord-est de l'abbatiale ; elle se réduit à la nef et au transept avec tour de croisée. Le transept est couvert de trois voûtes d'ogives et de deux voûtes d'arêtes ; les bras s'ouvraient chacun sur une absidiole orientale et les trois travées du milieu communiquaient avec le choeur roman à bas-côtés, par des arcs qui restent visibles sur le mur est où le solin du toit est conservé ; la forme précise du chevet n'est pas connue. Le choeur gothique, comportait trois vaisseaux de trois travées voûtées d'ogives, de même hauteur, et une abside à cinq pans. Quelques témoins en subsistent à la face est du transept dont deux colonnettes en surplomb avec chapiteaux feuillagés. Le bras sud, éclairé par une rose et doté de contreforts, fut bâti en dernier ; il surmonte l'ancien ossuaire paroissial (fonction attestée par un texte) voûté en berceau, avec accès depuis l'extérieur ; dans le bras nord, subsiste la niche à fond plat du saint Sépulcre transféré dans l'église abbatiale ; les piles de croisée sont carrées ; sur celles côté est se situent des éléments végétaux et un dragon en relief méplat. Le vaisseau central, couvert de voûtes d'ogives, est séparé des bas-côtés, voûtés d'arêtes, par une file de piliers carrés (leurs angles ont été abattus tardivement) ; les départs des ogives sont ornés de palmettes. Les fenêtres en plein cintre des bas-côtés ont été agrandies au 18e ou 19e siècle. La façade occidentale, avec deux tourelles en demi-hors-oeuvre, l'une en maçonnerie pleine, l'autre avec escalier en vis, à noyau, est la partie la plus ornée de l'église : portail à colonnettes d'ébrasement avec chapiteaux à crochets, tympan avec croix entre deux rosettes et des fleurons (restaurés) , frises d'arceaux, rose (semblable à celle du transept de l'abbatiale) ; à droite de la porte, graffiti (?) de 1573 avec monogramme. La tour de croisée carrée, contemporaine du transept, est couronnée par une frise d'arceaux et ajourée par des baies géminées à colonnette (en grès blanc) , avec chapiteau sculpté (d'origine).
Sculpture
Palmettes, végétaux stylisés, arbre de vie, dragon avalant des rinceaux, croix et rosettes.
Portail,baie en plein-cintre,colonne,transept,tympan,tour de croisée,chapiteau sculpté
Restauré
1862 : classé MH ; 1989/10/18 : inscrit MH
L'édifice est classé ; les vestiges enfouis, y compris le sol de la zone du choeur détruit, sont inscrits.
IM67014290 ; IM67014292 ; IM67014293 ; IM67014296 ; IM67014298 ; IM67014297 ; IM67014289 ; IM67014294 ; IM67014295 ; IM67014288 ; IM67014291 ; IM67014299 ; IM67014300
À signaler
2000
© Inventaire général
2001
Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe ; Fritsch Emmanuel
Dossier avec sous-dossier
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