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Plateforme ouverte du patrimoine

Immeuble

Désignation

Dénomination de l'édifice

Immeuble

Appellation d'usage

Cabinets médicaux

Destination actuelle de l'édifice

Établissement médical ; logement

Titre courant

Immeuble

Localisation

Localisation

Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Strasbourg ; 11 quai des Bateliers

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Strasbourg

Lieu-dit

Krutenau

Adresse de l'édifice

Bateliers (quai des) 11

Références cadastrales

1837 O 1 109 ; 1966 17 7J3-7K1 015-016

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Usine ; puits

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 16e siècle ; 1er quart 17e siècle ; 2e moitié 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1598 ; 1618

Auteur de l'édifice

Description historique

Maison dite "Zu dem Snabel" en 1403 et 1466, "Zum rothen Thurn" en 1806, "Zum langen Schnabel" en 1820. En 1587, Carle Kugler en est propriétaire. C'est sans doute un Kugler qui fit construire l'actuelle maison Renaissance portant la date 1598 ainsi que la tourelle d'escalier datée de 1618 sur une porte du rez-de-chaussée. Au cours du 17e siècle, elle passe à la famille Frid, qui compte de nombreux notables strasbourgeois. Le plan-relief du 18e siècle (1725) représente le bâtiment (A), créé vers 1598, dans son état actuel ; il montre déjà un 2e bâtiment transversal au fond de la 1ère cour, ainsi qu'une étroite aile le reliant au premier ; celle-ci avait des étages décalés par rapport à ceux de la maison (A), comme le montrent les portes murées dans la tourelle d'escalier. La cour arrière, beaucoup plus vaste, était bordée par un bâtiment tout en longueur (disparu), et en fond de parcelle par une maison (D) donnant sur l'impasse de l'Ancre (conservée) ; elle remonte probablement au 17e ou au début du 18e siècle. La famille Fried conserve cette propriété jusqu'en 1809, date à laquelle elle est acquise par le manufacturier Jean Frédéric Pfeffinger. Il la vend en 1820 au marchand ébéniste Jean Chrétien Blumer. Celui-ci modernise le décor intérieur. La famille Blumer aurait créé une fabrique de parquets à Strasbourg (dans la cour ?). Une construction neuve, incluant une machine à vapeur (donc un atelier ?), est mentionnée pour l'année 1855 ; elle est agrandie en 1871. En 1884-1885, C. Blumer fait démolir l'ancienne aile latérale, abritant la cuisine, et la reconstruit (actuelle aile C). L'année suivante, la dépendance (B) est partiellement transformée en habitation ; on élève un mur-pignon pour la séparer des ateliers (de 1871 ?). En 1896, on demande l'autorisation de construire une fabrique de pipes dans la cour arrière. En 1924, l'artiste-peintre Lucien Blumer (+ 1947) fait transformer le grenier du bâtiment principal (A) en un atelier, par l'architecte Théo Berst ; une rangée de fenêtres est établie vers le quai, au niveau du toit. Il cède cet atelier au peintre Louis-Philippe Kamm, qui habite au 1er étage jusqu'en 1959. Vers 1936 est exploité au rez-de-chaussée un magasin de meubles (Scheps). L'arcade sous l'oriel sert d'entrée. En 1950, le propriétaire, René Oster, bijoutier, fait aménager le rez-de-chaussée du bâtiment (B) en garages et buanderie ; il crée une cave sous l'aile (C). La porte sous l'oriel est à nouveau transformée en fenêtre en 1980. L'immeuble a été habité par le journaliste et maire de Strasbourg, Charles Frey (+ 1955).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit ; bois ; pan de bois ; enduit

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 3 étages carrés

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier en vis avec jour

Commentaire descriptif de l'édifice

Edifice composé de plusieurs bâtiments. L'un (A) borde le quai. Le bâtiment (B) au fond de la première cour, est relié au premier par une aile latérale (C). Le bâtiment (A), en brique crépie, avec gouttereau sur rue, compte 3 étages. La façade donnant sur le quai comporte un oriel rectangulaire reposant sur une fausse-voûte. Celle-ci prend appui sur deux consoles sculptées (têtes d'homme et de femme). Les fenêtres sont recoupées par un ou deux meneaux. On y relève diverses marques de tâcherons. Le rez-de-chaussée inclut un passage voûté d'arêtes et une salle avec colonne médiane de style Renaissance, dotée d'un chapiteau dorique. Sur cette colonne et deux consoles repose une solive avec la date 1598. La porte du rez-de-chaussée, depuis la tourelle, présente la date 1618. Cette tourelle d'escalier ronde à l'intérieur, polygonale à l'extérieur, appuyée à la façade sur cour, renferme un escalier en vis avec jour. Il comporte une main-courante en grès et un limon hélicoïdal mouluré. Ses marches sont délardées. Aux différents niveaux d'habitation, l'oriel est voûté d'arêtes. Un décor de papier peint du 19e siècle, retrouvé au premier étage en 1928, n'a pas été vu. Le 2e étage conserve une cheminée en marbre et un poêle de faïence daté de 1872. Depuis le 3e étage, un escalier en bois, à balustres et départ sculpté d'acanthes, mène au comble aménagé. C'est un remploi, d'origine inconnue. L'ancien atelier d'artiste, qui occupait ce niveau, conserve une porte avec vitrail figuré, signé "PB AC". Le bâtiment (B), en brique, à rez-de-chaussée et deux étages de 4 travées, a retrouvé son aspect d'origine grâce à la suppression des garages. L'aile (C) possède une cave enterrée, un rez-de-chaussée en maçonnerie et 4 étages en pan de bois crépi. Des coursières, construites en même temps que cette aile, contournent la tourelle d'escalier. Dans la cour pavée s'élève un puits avec la date 1714, muni d'une pompe en fonte. Dans la seconde cour s'étend le bâtiment de l'usine de pipes, en pan de bois, aujourd'hui désaffecté. En fond de parcelle, maison (D), avec étage en pan de bois, qui comporte des fenêtres Renaissance à chambranle saillant.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; vitrail

Commentaires d'usage régional

Gouttereau sur rue,oriel,fenêtre à meneau,fenêtre à chambranle saillant,tourelle d'escalier,escalier à limon hélicoïdal

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1997/02/21 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Façade et toitures ; tourelle d'escalier ; à l'intérieur, au rez-de-chaussée, vestiges Renaissance

Référence aux objets conservés

IM67014666 ; IM67014528 ; IM67014529 ; IM67013184 ; IM67013185

Intérêt de l'édifice

À signaler ; à étudier

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Parent Brigitte ; Meyer Jean-Philippe

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31

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Vue d'ensemble, prise depuis l'ouest.
Vue d'ensemble, prise depuis l'ouest.
© Région Alsace - Inventaire général
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Vue de la chapelle et du logis, prise depuis le sud-ouest.
Vue de la chapelle et du logis, prise depuis le sud-ouest.
© Région Alsace - Inventaire général
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