Prison
Baraque des cellules
Prison dite Baraque des cellules
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Natzwiller
Anciennement région de : Alsace
Schirmeck
Struthof
1986 07
En écart
Camp de concentration
IA67013274
2e quart 20e siècle
En 1943, le camp développe ses spécificités macabres. C'est durant cette année que seront notamment réalisées l'installation de la chambre à gaz au mois d'août et l'achèvement des derniers "blocks" ou baraquements sur une sorte d'esplanade, au bas du camp ; celui des cellules et du crématoire fixe.
Maçonnerie ; bois
Rez-de-chaussée
Cette prison, a été bâtie uniquement en rez-de-chaussée comme toutes les autres baraques. Cependant, les murs ont ici été construits en moellon recouvert d'un placage de planches en bois (comme pour le crématoire). A l'intérieur, un corridor est encadré de guichets de surveillance. Un long couloir longitudinal sur toute la longueur du bâtiment dessert 20 cellules réparties de part et d'autre. Les cellules sont individuelles et de forme quadrangulaire, pourvues chacune d'une petite fenêtre quadrangulaire placée tout en haut du mur et ne permettant que l'éclairage, mais pas la vue. Ces fenêtres sont munies de fermetures à barreaux complétées par du fil de fer barbelé. Les portes des cellules sont toutes munies d'un judas et d'un petit guichet passe-plat en leur centre. 8 autres réduits avaient été pratiqués dans l'épaisseur des murs à chaque fois entre deux cellules, mais uniquement accessibles depuis le couloir central. Ces espaces étaient prévus à l'origine pour la mise en place du chauffage sous forme de braseros. La chaleur était censée se propager dans les deux cellules adjacentes par le biais de grosses plaques en fonte ou en fer percées de trous. L'évacuation des fumées était prévue par des conduits de cheminée individuels placés dans le prolongement vertical de ces réduits (visibles de l'extérieur, sur les versants du toit). Cependant ces réduits n'ont vraisemblablement jamais contenu de braseros, mais ont rapidement servi de cellules-réduits utilisées comme des cellules "punitives", du fait de leur exiguïté particulière. L'espace ne permettait ni de se tenir debout, ni d'être couché, même la position assise était difficile car il fallait être accroupi et courbé. Pour cette raison, la baraque des cellules ne fut donc jamais chauffée.
À étudier
2003
© Inventaire général
2006
Fritsch Florent ; Haegel Olivier
Sous-dossier
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31