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Plateforme ouverte du patrimoine

Prieuré de bénédictins, abbaye de clarisses puis usine

Désignation

Dénomination de l'édifice

Prieuré ; abbaye ; usine

Genre du destinataire

De bénédictins ; de clarisses

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Jean-Baptiste ; Notre-Dame

Destination actuelle de l'édifice

Cartonnerie

Titre courant

Prieuré de bénédictins, abbaye de clarisses puis usine

Localisation

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Kaysersberg ; 77 route de Lapoutroie ; rue du Val-Saint-Jean

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Kaysersberg

Lieu-dit

Alspach

Adresse de l'édifice

Lapoutroie (route de) 77 ; Val-Saint-Jean (rue du)

Références cadastrales

1985 21

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Maison ; atelier ; bureau d'entreprise

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 12e siècle ; 4e quart 13e siècle ; 18e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1782

Auteur de l'édifice

Description historique

Le prieuré de bénédictins, fondé par l'abbaye de Hirsau dans le val Saint-Jean vers 1120, fut reconstruit, entre 1138 et 1149, à l'emplacement actuel. L'église dédiée à saint Jean Baptiste et à la Vierge fut consacrée avec les bâtiments et le cimetière, en 1149, par Ortlieb, évêque de Bâle. Hirsau vendit le prieuré en 1281 aux clarisses de Kientzheim. Le choeur de l'église fut agrandi et consacré en 1283 (à sainte Claire ?). Les bâtiments conventuels furent reconstruits au 18e siècle. La porte de la maison d'hôtes qui subsiste est datée de 1782. L'abbaye vendue en 1794, fut occupée par la manufacture de tissage et teinturerie à la garance de J. Barthélemy. La voûte de la nef était déjà effondrée avant 1820. Vers 1828, le bas-côté nord, le haut du vaisseau central et le choeur gothique furent démolis. Ce qui restait de l'église était aménagé en séchoir et teinturerie. En 1879, les frères Weibel occupèrent les lieux et y installèrent une usine de pâte à bois. Les bâtiments conventuels furent détruits ainsi que les 2 travées du choeur roman. Obligés de conserver les ruines de l'église (classée M H en 1898) ils y installèrent un atelier mécanique et une forge. Après la guerre la nef servit de magasin et d'atelier de peinture. L'usine connue sous le nom de cartonnerie est restée florissante. En 1972, les vestiges de l'église romane furent cédés par la direction de l'usine à la société d'histoire de Kaysersberg. La nef restaurée sert maintenant de salle culturelle. Avant la Révolution l'église se composait du choeur gothique, voûté d'ogives, des 2 travées du choeur roman avec ses bas-côtés, voûtés d'arêtes (primitivement avec abside et absidioles) et des 6 travées de la nef à 3 vaisseaux (le central avec 6 voûtes d'ogives ou d'arêtes, les latéraux avec 5 voûtes d'arêtes). D'après l'étude de J. Ph. Meyer la construction romane s'est déroulée en 3 campagnes. 6 culots sculptés ont été déposés au musée de Colmar, vers 1869. Copies récentes sur place. Une clé de voûte gothique est conservée. La peinture d'un saint Christophe monumental, médiéval, a disparu mais des vestiges de peintures Renaissance subsistent. Les bâtiments de l'usine et les maisons des propriétaires, dans ou en dehors de l'ancien enclos, datent du 20e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; moyen appareil

Commentaire descriptif de l'édifice

Le vaisseau central roman de l'église comporte 6 grandes arcades en plein cintre sur piliers carrés cantonnés de colonnettes engagées alternativement dans les angles et au milieu des côtés. Le bas-côté sud conserve une fenêtre d'origine. Chapiteaux, en forme d'imposte, et corniches sont sculptés de feuillages, palmettes et rinceaux. Un seul culot figuré subsiste en place (bas-côté sud) représentant une dame noble tenant 1 chevreuil et un renard en laisse. Sur les arcades et sur certains chapiteaux, vestiges de fleurettes et de motifs de ferrures peints. La façade occidentale, appareillée, conserve une frise de billettes et d'arceaux et le portail à piedroits et voussures sculptés ; le tympan est nu (peint à l'origine ?). Dans l'église sont conservés quelques éléments d'architecture et vestiges du cloître ainsi que la porte monumentale de la maison d'hôtes déplacée dans le bas-côté.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; peinture

Commentaires d'usage régional

Arcade en plein-cintre,colonne,tympan

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1898/12/06 : classé MH ; 1930/02/16 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Classement de 1898 confirmé en 1930.

Référence aux objets conservés

IM68006995 ; IM68006997 ; IM68006996

Intérêt de l'édifice

À signaler

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1996

Date de rédaction de la notice

1997

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Parent Brigitte ; Fritsch Emmanuel

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31