Bâtiment du martinet ; usine de taillanderie ; restaurant ; boulangerie
Auberge Aux Trois Anges
Moulin à huile ; moulin à farine
Martinet, taillanderie, puis moulin à huile et à farine et restaurant Aux Trois Anges, puis boulangerie
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Gunsbach ; 07, 08 rue Adolphe-Muller
Anciennement région de : Alsace
Munster
Munster
Adolphe-Muller (rue) 07, 08
1986 2 109, 130
En village
Dorfbaechle (ruisseau)
Atelier de fabrication ; logement ; magasin de commerce
2e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 20e siècle
1796
Daté par source ; porte la date
Hindermann David (habitant célèbre) ; Roess Jean-Michel (habitant célèbre)
Cet ensemble est composé de deux bâtiments aux destinations distinctes : le bâtiment nord, datable du 18e siècle, était un restaurant dit Aux Trois Anges jusqu'en 1850, date de l'installation du boulanger David Hindermann, venant de Riquewihr, qui occupa la fonction de maire de Gunsbach de 1864 à 1866. Une boulangerie construite au 20e siècle lui est accolée à l'est. Le bâtiment sud porte la date 1796 et le nom de son constructeur, le taillandier Jean-Michel Roess, qui fut lui aussi maire de Gunsbach durant trois mandats. Toutefois, le site était occupé par un martinet dès 1739. L'exploitation de la taillanderie se poursuit dans les années 1860 sous la direction de la famille Sorg. En 1870, Thomas Fillinger, marchand de farine à Gunsbach, l'acquiert. Dans les années 1890 on ne mentionne plus que l'activité d'un moulin à huile à cet endroit. On y presse des noix et du colza jusque dans les années 1920. Par la suite un sabotier, Frédéric Haeberlé, s'y établit pour quelques années. Enfin, l'établissement est mécanisé et affecté à la mouture de grains destinés à l'alimentation animale. Cette activité se prolonge jusque dans les années 1950. Les installations mécaniques sont déposées au début des années 1970. L'ancien atelier de fabrication a été réaffecté à un usage de cave. La boulangerie est toujours exploitée. En 1773, le martinet est actionné par deux tournants. Il n'en compte plus qu'un seul en 1838. A compter de cette date, l'établissement fonctionne avec un moteur hydraulique unique jusqu'en 1936 ou 1937, date à laquelle on lui substitue l'énergie électrique. Attestée au cours des années 1940 et 1950, la roue en bois s'est peu à peu détériorée et il n'en subsiste que l'axe et le moyeu métallique. Il s'agissait d'une roue verticale "en dessus" alimentée au moyen d'un canal d'amenée en bois qui prolongeait la dérivation du ruisseau, ménagée au sein de la plate-forme en grès de la vantellerie.
Maçonnerie ; pan de bois ; enduit
Tuile mécanique
1 étage carré
Toit à longs pans
Énergie hydraulique ; roue hydraulique verticale
Ensemble composé d'un logis au nord (No 08) et d'un moulin au sud (No 07) , accolés et couverts d'un toit à longs pans commun, au rez-de-chaussée en maçonnerie enduite et à l'étage en pan de bois enduit (sauf le mur-gouttereau postérieur du No 07, découvert). Le mur-gouttereau sur rue est percé au No 08 d'une porte d'entrée en arc segmentaire en grès, au No 07 d'une porte rectangulaire transformée en fenêtre portant l'inscription sur son linteau : "17 SCHAN . MISCHEL . RÖS 96" et d'une porte d'entrée rectangulaire en grès. Les encadrements rectangulaires des fenêtres sont en grès peint au rez-de-chaussée. Un escalier couvert à volée droite est accolé au mur-pignon sud, avec garde-corps de balustres tournés ; un palier le relie à l'étage du No 06 voisin (non étudié) , dont le mur-pignon comportait un escalier symétrique (démonté après 1974). La taillanderie et le moulin étaient actionnés par les eaux du ruisseau dit "Dorfbaechle". Une vantellerie en blocs de grès rose appareillés est établie à la jonction des deux bâtiments. Elle se compose, à l'ouest, d'une vanne de décharge aujourd'hui disparue, surmontée d'une passerelle. A l'est une plate-forme reposant sur deux arc en plein cintre en grès (dont l'un porte une date illisible sur sa clé) permettait de détourner une partie des eaux qui était dirigée vers la roue au moyen d'un canal d'amenée en bois. Cette dérivation a été supprimée mais l'on distingue encore le logement où le canal d'amenée venait s'insérer. La roue a aujourd'hui disparu et il n'en subsiste que l'arbre et les deux moyeux métalliques.
Baie en arc segmentaire,arc en plein-cintre
Établissement industriel désaffecté
À signaler
Propriété privée
2003 ; 2005
© Inventaire général
2005
Schwarz Frank ; Raimbault Jérôme ; Brunel Pierre
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31