Église paroissiale
De catholiques
Saint-Jean-Baptiste
Eglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Soultzbach-les-Bains ; rue de l'Eglise
Anciennement région de : Alsace
Munster
Eglise (rue de l')
1986 04
En village
14e siècle ; 1er quart 16e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1514 ; 1738 ; 1898
Attribution par source
Un édifice religieux est mentionné extra-muros à la fin du 13e siècle. Le choeur, la partie la plus ancienne de l'église, date sûrement du 14e siècle d'après le profil des ogives de sa voûte et le dessin du remplage de ses baies. Il a été financé par la famille de Hattstatt, seigneurs du village depuis le milieu du 13e siècle, dont les armoiries sont sculptées dans l'abside (à la clef et sous un culot). Sa toiture disposait d'un campanile à flèche (restauré en 1760), supprimé vers 1900. Si la sacristie Nord est sûrement contemporaine du choeur, la pièce élevée en pendant au Sud a fort probablement été rajoutée par la suite (en 1514 lors de la restauration attestée de l'église, financée par Jacques de Hattstatt ?). Sur un plan dressé par l'ingénieur Messier en 1813 (ADHR, série 2O1887), elle est largement ouverte sur le choeur et abrite un autel. Il s'agit de la chapelle funéraire seigneuriale, qui abrita les monuments en pierre médiévaux aujourd'hui dispersés dans la nef. Elle a été transformée en sacristie principale à la fin du 19e siècle (1885-88) par le cloisonnement de son arcade brisée et l'aménagement d'un placard dans l'ébrasement ; elle fit enfin l'objet d'une restauration importante vers 1914. La nef médiévale était plus basse que le choeur, comme l'attestent les marques des rives de sa toiture sur le pignon Ouest du choeur, encore visibles dans les combles. Du fait de son très mauvais état, il a été décidé en 1738 de la remplacer par une nouvelle nef plus spacieuse. Les travaux ont été menés par le maçon Matthias Wittwer et suivis par l'architecte Martin Moll ; les travaux de menuiserie ont été réalisés par Jean Schwender. Face à l'accroissement de la communauté catholique, le conseil municipal trouva en 1831 les finances nécessaires pour rallonger cette nef de deux travées supplémentaires l'année suivante (plans de l'architecte colmarien Jean-Benjamin Kühlmann ; travaux par l'entrepreneur colmarien Xavier Molly fils). Un précédent projet avait été livré en 1813 par l'ingénieur Messier (incluant une tour-clocher), mais abandonné faute de moyens (ADHR, série 2O1887). L'actuelle tour porche néo-romane sera accolée à la nef en 1898, élevée sur des plans de l'architecte colmarien Georges Bloch (inauguration : 5 février 1899). Son financement aura été assuré par la vente, en octobre 1882, du retable de la chapelle cimetériale Saint-Michel. L'église sera endommagée le 2 juillet 1940 suite à l'explosion d'un dépôt de munitions voisin ; les verrières, particulièrement touchées, seront restaurées et complétées par les artistes Robert Gall et Léon Kempf en 1941. En 1939, à l'occasion du Congrès Eucharistique cantonal tenu à Soultzbach, R. Gall avait embelli les intérieurs d'un décor peint, dont il ne subsiste rien aujourd'hui. 1985 verra l'achèvement d'une longue campagne de restauration de l'édifice (couverture du choeur, enduits de la nef et du choeur, peinture), débutée en 1977. La litre funéraire peinte sur la façade Nord de la nef a été restaurée en 1977-78.
Grès ; moellon ; enduit
Ardoise ; tuile en écaille
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; croupe polygonale ; flèche polygonale
L'édifice orienté, construit en moellons de grès enduits, comprend une tour porche à trois niveaux accolée à une nef de plan rectangulaire, suivie d'un choeur plus bas et plus étroit à trois pans. Deux sacristies sont implantées de part et d'autre de la travée droite du choeur. La tour porche, coiffée d'une flèche polygonale couverte d'ardoises, est percée de trois portes aux encadrements en grès rose (tympan vitré pour la porte principale, en pierre pour les portes latérales) ; son 1er niveau est ajouré de trois baies en plein-cintre, la chambre des cloches étant percée de quatre baies jumelées divisées par des colonnettes en grès. Les élévations de la tour porche sont cantonnées de contreforts réunis à leur sommet par des frises d'arceaux. La nef, protégée par un toit à longs pans couvert de tuiles, comporte des chaînes d'angle antérieures harpées régulières en grès. Chaque élévation latérale est percée d'un rang de cinq fenêtres hautes en plein-cintre aux encadrements en grès rose ; seule l'élévation Sud est percée d'une porte rectangulaire. Le choeur est éclairé par trois baies en arc brisé ornées de remplages en grès (deux lancettes trilobées supportant un trilobe ou un quadrilobe) percées dans les pans de l'abside et par une baie en plein-cintre percée dans l'élévation Sud. Ses élévations sont couronnées par une corniche en grès. Les sacristies accolées sont protégées par un prolongement des versants du toit. A l'intérieur, la nef est plafonnée, au décor stuqué (cf. IM68012135). Le choeur, surélevé par deux degrés, ouvre par un arc brisé aplati aux claveaux sur impostes (nombreuses marques de tâcheron relevées). Sa travée droite est couverte d'une voûte quadripartite à la clef sculptée (Agneau pascal), dont les ogives (au profil à tore entre deux cavets) reposent sur des culots à pans moulurés ou non. Son côté Nord est percé de la porte de sacristie à coussinets supportant un linteau droit en grès ; son côté Sud est percé d'un grand arc brisé obturé par une cloison, repercée de la porte vers la sacristie. L'abside est couverte d'ogives (à profil de listel entre deux cavets) reposant sur des culots à pans moulurés ou des culots sculptés (masques feuillus, visage barbu, écu aux armes des Hattstatt) ; la clef est sculptée d'armoiries. Lavabo sur le côté Sud. Charpente en résineux à chevrons-portant-fermes. Absence de panne faîtière.
Sculpture ; peinture
Tête, tête de feuille : ornement figuré ; litre funéraire : symbole funéraire
Trois culots de l'abside sont sculptés en bas relief de têtes de feuille (dont une bûchée) et d'un visage d'homme barbu. Trois travées de l'élévation extérieure Nord de la nef sont peintes d'une litre funéraire (avec les armoiries de la famille de Schauenbourg).
Tour porche,tympan,colonne,chaîne d'angle harpée,baie en plein-cintre,baie jumelée,baie en arc brisé
1934/03/22 : inscrit MH
La protection partielle concerne le choeur avec l'armoire eucharistique et le maître-autel ainsi que les dalles funéraires.
IM68012120 ; IM68012123 ; IM68012137 ; IM68012134 ; IM68012112 ; IM68012132 ; IM68012135 ; IM68012139 ; IM68012130 ; IM68012122 ; IM68012127 ; IM68012119 ; IM68012121 ; IM68012129 ; IM68012115 ; IM68012138 ; IM68012116 ; IM68012126 ; IM68012133 ; IM68012113 ; IM68012125 ; IM68012131 ; IM68012124 ; IM68012128 ; IM68012118 ; IM68012136 ; IM68012117
À signaler ; à étudier
2003
© Inventaire général
2005
Raimbault Jérôme ; Brunel Pierre
Dossier avec sous-dossier
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31