Usine de papeterie ; filature
Filature de coton
Usine de papeterie Jaeglin et Schrick, puis Filature Gonzenbach, puis du Leymel
Logement d'ouvriers
Usine de papeterie Jaeglin et Schrick, puis filature de coton Gonzenbach, puis du Leymel, puis logement d'ouvriers
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Munster ; 04 à 09 rue du Leymel
Oeuvre située en partie sur la commune : Luttenbach-près-Munster ; Anciennement région de : Alsace
Munster
Munster
Leymel
Leymel (rue du) 04 à 09
1983 18 297 à 302, 304, 305, 307, 310, 311, 326, 327, 342 à 347, 350 à 353
En écart
Fecht (dérivation de la)
Atelier de fabrication ; bief de dérivation ; bassin de retenue
1er quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
1722 ; 1800 ; 1803 ; 1867 ; 1921 ; 1927
Daté par source ; porte la date
En 1722, Jean-Ulrich Goll entreprend la construction d'une manufacture de cuivre jaune à Munster. Pour ce faire, il fait creuser un canal de dérivation de la rivière Fecht afin d'alimenter, sur le site actuel, une tréfilerie et une usine abritant deux martinets où l'on fabrique des casseroles d'où son nom de Pfannenhammer. La manufacture est exploitée par Goll puis son fils jusque vers 1743. Passés aux mains de ses petits-fils, les bâtiments qui menacent ruine sont démolis en 1763. En 1766, le site est acquis par François Bernardin Noblat puis, en 1768, par le préteur royal de la ville de Munster, Jean-Joseph Barth. En 1797, les terrains et le bief de dérivation sont cédés à M. Huck qui lui-même revend l'emplacement de l'ancienne tréfilerie à Jean Hodel. S'associant à Jean-Martin Jaeglin, ce dernier y édifie une papeterie en 1800. Le terrain des anciens martinets de la manufacture Goll est cédé à Guillaume Schrick qui y fait établir une seconde papeterie en 1803. Celle-ci est exploitée par son gendre Jean-Daniel Kargès jusqu'à sa cession à Emmanuel Gonzenbach qui la convertit en filature de coton en 1818. Ce dernier est exproprié en 1830 et la filature est acquise par Jacques Hartmann. En 1837, elle est équipée de 6000 broches, 15000 en 1854. La papeterie Jaeglin, fortement endommagée par un incendie en 1830, est exploitée jusqu'en 1844. A cette date, elle passe aux mains de Jean Kiener Fils, de Gunsbach, qui la cède en 1845 à Henry Hartmann. Dès lors, les deux chutes sont réunies pour actionner la filature qui est dotée d'une chaufferie et d'une salle des machines en 1867. Par la suite, elle est désaffectée et reconvertie en logement d'ouvriers. Touchée par les bombardements de la guerre 14-18, l'ancienne usine et ses dépendances sont remises en état en 1921. A cette occasion est établie une nouvelle centrale hydroélectrique au nord de l'ancienne filature. En 1927, un logement de contremaître est édifié sur place. A ce jour, le bâtiment usinier est désaffecté et très dégradé en dépit d'une tentative de réhabilitation menée au milieu des années 1990. Racheté par le Conseil Général du Haut-Rhin, il est promis à la démolition en raison d'un projet de déviation routière de la ville de Munster par le sud. Les martinets de la manufacture de cuivre jaune, puis la papeterie et la filature sont mus par une roue hydraulique. En 1867, les Ets "Hartmann et Fils" y adjoignent une machine à vapeur. Dès les années 1870, une turbine est également attestée sur le site. En 1826, la filature emploie 120 ouvriers, 220 en 1844.
Grès ; brique ; maçonnerie ; enduit
Tuile mécanique
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; demi-croupe
Énergie hydraulique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place
Le site de l'ancienne filature du Leymel se compose de l'ancien atelier de fabrication flanqué à l'est d'un logement d'ouvriers, d'un atelier en rez-de-chaussée au nord-ouest, d'une centrale hydroélectrique (étudiée, IA68001088) , d'un logement de contremaître (étudié, IA68001284) et de deux maisons d'ouvriers (dont l'une étudiée, IA68001285). La filature, de plan rectangulaire, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. Construite en maçonnerie enduite, elle présente une élévation ordonnancée à 16 travées d'ouvertures. Elle est couverte d'un toit à longs pans avec demi-croupes et tuiles mécaniques. Les encadrements rectangulaires de fenêtres sont en grès. Le logement d'ouvriers qui lui est accolé par le mur-pignon oriental est de même facture. L'étage de soubassement est ajouré de baies en plein cintre bordées de briques avec appuis saillants en grès. L'atelier en rez-de-chaussée qui prolonge l'usine au nord-ouest est couvert de quatre toits à longs pans accolés avec tuiles mécaniques. Les élévations nord et ouest sont percées de grandes fenêtres rectangulaires et les pignons sont ajourés de baies semi-circulaires. Il subsiste sur le site des vestiges du bâtiment d'eau de la chaufferie et de la salle des machines à l'arrière d'une maison d'ouvriers fortement remaniée. Le canal voûté du bief de dérivation est toujours présent en sous-sol de même que la chambre d'eau située sous l'ancien bâtiment des turbines.
Baie en plein-cintre
Établissement industriel désaffecté ; menacé
À signaler
Atelier de fabrication
Propriété du département,propriété privée
2003 ; 2007
© Inventaire général
2007
Schwarz Frank ; Raimbault Jérôme ; Brunel Pierre
Dossier avec sous-dossier
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