Abbaye
De bénédictines
Saint-Léger
Usine ; tribunal ; établissement administratif
Abbaye de bénédictines Saint-Léger
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Masevaux ; place des Alliés
Anciennement région de : Alsace
Masevaux
Alliés (place des)
1988 2
En ville
Enclos
8e siècle (? ; détruit) ; 2e moitié 14e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
D'après la tradition l'abbaye de Masevaux fut fondée par le prince Mason, frère du comte Eberhard qui créa l'abbaye de Murbach, dans la vallée de Guebwiller. Ce monastère de bénédictines (?) fut rapidement transformé en chapitre de dames nobles sous la direction d'une abbesse. La première église fut élevée entre 720 et 780, remplacée par une église de style roman à une date inconnue. Le choeur de l'église fut reconstruit dans la 2e moitié du 14e siècle (à partir de 1353). Cette église exista jusqu'en 1859, date à laquelle la nef fut détruite par le feu et définitivement supprimée, alors que le choeur était restauré et transformé en 1881 en tribunal cantonal, avec adjonction d'un bâtiment contigu au nord. Les chanoinesses étaient logées dans un bâtiment perpendiculaire à l'église, qui devint le logis de l'abbesse au 18e siècle. En effet vers 1780 l'abbesse décida la construction de neuf nouvelles maisons à l'ouest de l'abbatiale, un pour chaque chanoinesse. Le projet fut dressé par François-Martin Burger en 1781, avec la collaboration de Jean-Baptiste Kléber à qui il abandonna la direction des travaux. Le bâtiment qui devint le logis de l'abbesse fut entièrement remanié : il comprenait un salon d'été pour lequel furent réalisées des lambris avec portes sculptées qui ont été déposées à la Révolution et qui sont partiellement conservées dans l'église abbatiale (ancien tribunal) et à Mulhouse au musée d'Impression sur étoffes. En 1790, 7 des maisons de chanoinesses étaient achevées, mais cette campagne fut interrompue par la Révolution. Un inventaire des biens de l'abbaye fut dressé, les chanoinesses quittèrent Masevaux, l'abbesse emportant le buste-reliquaire de saint Léger à Fribourg-en-Brisgau, qui de là fut mis à l'abri à la collégiale de Lucerne en Suisse. La vente des bâtiments du chapitre fut réalisée en 1798, date à laquelle un plan de ces propriétés fut dressé par le géomètre Kuhlmann, qui les divisa en 9 lots, vendus à des particuliers. La commune ne put racheter l'église abbatiale que plus tard et en fit l'église paroissiale, quand les travaux de la nouvelle église Saint-Martin furent interrompus. A l'achevèment de ce nouvel édifice l'église Saint-Léger fut vidée de son mobilier, partiellement replacé à l'église paroissiale ou vendu (en grande partie à la paroisse de Bréchaumont dans le Territoire de Belfort, où il se trouve actuellement). La nef de l'église fut détruite par les flammes en 1859, le choeur fut fermé par un mur à l'ouest, coupé par un plancher médian et occupé par le tribunal cantonal en 1881. Depuis 1990 il abrite les bureaux du S. I. V. O. M de la vallée de Masevaux. Les bâtiments de chanoinesses sont occupés par des logements. Le jardin et les communs situés à l'est de l'église ont été rachetés par un industriel mulhousien Nicolas Koechlin au début du 19e siècle, qui y bâtit une usine textile englobant le logis de l'abbesse (actuel Domaine de l'Abbaye, occupé par de petites entreprises).
Grès ; moellon ; enduit
1 vaisseau ; sous-sol ; 2 étages carrés
De l'ancienne abbaye il ne reste que le choeur de l'église (remanié) , une partie de chapelle latérale au sud et les bâtiments des chanoinesses.
Sculpture
Vestiges
1898/12/06 : classé MH partiellement
Chapelle de l'ancienne abbaye classée.
IM68002771 ; IM68006528 ; IM68006527
À signaler
1995
© Inventaire général
1996
Scheurer Marie-Philippe
Dossier individuel
AOI ; architecture religieuse
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