Château fort
Château de Wineck
Château fort de Wineck
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Katzenthal
Anciennement région de : Alsace
Kaysersberg
Schlossberg
1986 11
Isolé
Citerne ; fossé ; donjon ; jardin
1er quart 13e siècle (?) ; 14e siècle
L'origine du château remonte probablement au début du 13e siècle sans que l'on sache qui des Eguisheim-Dabo ou des Ferrette furent les maîtres de l'ouvrage. Sa première mention date de 1251, lorsque le comte Ulrich II de Ferrette le remit à l'évêque de Strasbourg. En 1271 il le vendit à l'évêque de Bâle qui le lui rétrocéda en fief-oblat. Il fut occupé et tenu en arrière-fief par les chevaliers de Wineck jusqu'à l'extinction de la famille puis fut donné, en 1361, par les Habsbourg, successeurs des Ferrette, aux Rathsamhausen. Le château qui avait perdu tout intérêt stratégique fut abandonné après un incendie, au milieu du 15e siècle (selon les fouilles archéologiques). En 1502, il est mentionné dans une lettre d'investiture comme étant en ruine (château démoly). Les Rathsamhausen en restèrent propriétaires jusqu'en 1828 (extinction de la famille). Il échut alors aux de Gail qui le vendirent en 1848. En 1864, il devint la propriété de la Société pour la conservation des monuments historiques qui le possède toujours. Il est en cours de restauration depuis 1972 par la Société des amis du Wineck. D'après les travaux historiques et les fouilles, le donjon roman était couvert d'une voûte légère et était entouré d'un fossé avec palissade. Il était complété vers le sud par un petit logis roman dont on a retrouvé une fenêtre. Vers le début du 14e siècle, il fut surélevé et complété par l'enceinte supérieure en fer à cheval, formant bouclier pour le donjon, l'enceinte extérieure de la basse cour et un logis à l'ouest.
Calcaire ; grès ; moyen appareil ; granite ; moellon
3 étages carrés
Construit sur un éperon rocheux granitique au milieu des vignes, ne dominant ni cours d'eau ni route importante, le château comporte un donjon haut de 20 m 78, de plan presque carré (7x7, 50) en moyen appareil de calcaire avec chaînes à bosses (en grès pour la partie surélevée) dont les liserés sont larges de 3 à 5 cm ; fourrure en moellons de granite et grauwacke. Le mur nord, du côté de l'attaque, est également à bossages. Un escalier extérieur moderne situé contre la face ouest du donjon donne accès au 1er étage par un percement du 19e siècle. Un escalier intérieur moderne dessert les niveaux supérieurs. L'accès au 2e étage se faisait autrefois par une porte haute en arc brisé (côté sud) précédée par une coursière (actuellement un balcon en bois) vers le comble du logis à l'ouest du donjon. Au 3e étage côté nord subsiste une latrine. Dans l'angle sud-est du couronnement, évacuation d'une gargouille en place et parapet d'origine restauré. Le mur d'enceinte de plan en fer à cheval enserre le donjon au nord. Il conserve une partie du chemin de ronde avec parapet maçonné, restauré. A l'ouest du donjon se situait le logis, à l'est les écuries. Dans la cour, vers le sud a été aménagé un jardinet médiéval. Une 2e enceinte en contre-bas du château double l'enceinte supérieure et abrite la basse cour. Le fossé qui entoure le château est taillé dans le rocher au nord. L'entrée se fait côté est où sont conservés les vestiges d'un massif. Une fenêtre romane géminée, retrouvée dans la citerne, est exposée à l'intérieur du donjon avec un chapiteau en remploi.
Donjon,coursière,arc brisé
Restauré
1984/10/11 : inscrit MH ; 1991/05/03 : inscrit MH
En 1984 inscription des ruines du château ; en 1991 inscription de l'enceinte extérieure.
À signaler
1996
© Inventaire général
1997
Parent Brigitte ; Fritsch Emmanuel
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31