Place forte
Place forte
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Neuf-Brisach
Anciennement région de : Alsace
Neuf-Brisach
1983
En ville
4e quart 17e siècle
1698
Le traité de Ryswick, signé le 20 septembre et 30 octobre 1697, obligea le roi de France à restituer la place forte de Brisach, française depuis le traité de Westphalie, à la Maison d 'Autriche. Pour pallier cette perte, le roi chargea Vauban, dès 1698, de créer sur la rive gauche du Rhin, non loin de Brisach, une place nouvelle destinée à contrebalancer l'importance stratégique de l'ancienne place forte. Neuf-Brisach fut construit de toutes pièces sur une partie des territoires de Volgelsheim et de Wolfgantzen. La place de Neuf-Brisach fut conçue d'après le troisième système en forme d'octogone régulier avec un ouvrage à couronnes et à tours bastionnées. Vauban partagea la surface de la place en 18 carrés en forme de damier pour y recevoir les bâtiments de l'Etat-major de la Place et ceux des habitants. Les carrés ou îlots faisant face à la place d'armes étaient destinés chacun : à l'église paroissiale, à la maison du gouverneur, au lieutenant du Roi et au major, au commissaire des Guerres et à l'intendant et un à l'hôtel de ville. En définitive, seules l'église et la maison du gouverneur furent édifiées à l'emplacement que leur avait destiné Vauban. Les îlots réservés aux habitants - 10 maisons par carré - devaient permettre la construction de 340 maisons et d'y loger 3500 habitants. Vauban avait prévu pour les troupes : 4 casernes, 2 pour l'infanterie et 2 pour la cavalerie pouvant loger 4000 hommes. Neuf-Brisach subit son 3ème siège, le plus désastreux, en 1870 : 125 maisons furent détruites, 140 autres fortement endommagées et seulement 15 restèrent à peu près intactes, sur 280 au total. La ville fut également bombardée durant la 2e guerre mondiale et subit d'importants dégâts tant militaires que civils.
1999
© Inventaire général
1999
Jordan Benoît ; Mengus Sylvie
Dossier individuel