Fortification d'agglomération
Fortification d'agglomération
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Neuf-Brisach
Anciennement région de : Alsace
Neuf-Brisach
1983 06
En ville
Fossé
4e quart 17e siècle ; milieu 19e siècle
1698 ; 1847 ; 1870
Les 3 systèmes pour une nouvelle place, présentés par Vauban à Louis XIV étaient tous trois de forme octogonale avec un ouvrage à couronne. Le premier comportait des bastions à plans droits, revêtus à mi-hauteur, le deuxième à oreillons revêtus et le troisième des tours bastionnées de façon à avoir, sur chaque front, 2 nouveaux flancs, chacun avec des embrasures pour 2 pièces de canon et les 8 demi-lunes munies d'un réduit. Les fortifications de Neuf-Brisach conçues en 1698 se rapportent au troisième système de Vauban : forme d'un octogone régulier avec un ouvrage à couronnes (la seule place forte construite d'après ce système) avec 4 portes : Bâle (1706) , Colmar (1707) , Strasbourg (1708) , et Belfort (1709). La forteresse resta cependant inachevée : on renonça à l'ouvrage à couronne qui devait contenir l'hôpital militaire et le moulin, aux 24 guérites qui devaient être placées aux angles saillants des tours bastionnées et aux angles des flans des courtines voûtées, aux armes des trophées qui devaient être placées sur les 4 portes monumentales. Des travaux de modernisation intervinrent en 1847-1848 (plusieurs ouvrages portent cette date). Après le siège de 1870, les autorités allemandes remanièrent l'enceinte principale de la place, après avoir réparé les ouvrages atteints pendant le siège, en particulier les portes de Colmar et de Strasbourg qui furent rétablies dans leur forme primitive. Le découpement des contre-gardes fut modifié de manière à conserver leurs tours bastionnées en batteries rasantes. Les couronnes en brique formant le parapet des tours bastionnées furent démolies. Ces mêmes tours reçurent dans leurs flancs des abris voûtés, divisés en 3 compartiments, un corridor, un corps de garde, un magasin, le tout protégé par 3.50 m de terre. Sur certaines tours furent installées des coupoles à ellipse, qui pouvaient recevoir un mouvement de rotation autour de leurs axes, construites sur un bâti cylindrique non blindé, noyé entièrement dans le massif (coupoles sans aucune arête vive et, par leur forme, presque invisibles). Des abris blindés et voûtés furent construits le long du terre-plein de chaque côté de la porte de Belfort. Les poudrières Saint-François et Sainte-Barbe furent améliorées par un meilleur blindage et des ouvertures modifiées à l'arrière pour éviter les tirs. En 1898 furent murées les poternes de la courtine qui faisaient face aux tenailles, les ponts-levis des portes à bascules furent remplacés par des ponts fixes. En 1914, le front ouest fut doté d'une ligne de défense (contre-gardes munies d'observatoires métalliques ; section de mitrailleuses, avec abri bétonné). Des tranchées couvertes avec des emplacements pour tireurs individuels furent creusées dans les glacis.
Pierre ; grès ; pierre de taille ; moellon ; brique
Restauré
1932/06/10 : inscrit MH ; 1962/10/01 : classé MH ; 1962/11/07 : classé MH ; 1963/04/25 : classé MH
Remparts et leurs glacis y compris la porte de Bâle avec son corps de garde et la casemate.
À signaler
1999
© Inventaire général
1999
Jordan Benoît ; Mengus Sylvie
Dossier avec sous-dossier