Fortification d'agglomération

Désignation

Dénomination de l'édifice

Titre courant

Fortification d'agglomération

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Altkirch

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Altkirch

Références cadastrales

1977 01, 02

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Moyen Age ; 18e siècle

Description historique

La ville d'Altkirch est citée en 1215 comme "oppidum", donc comme ville vraisemblablement dotée d'un mur. La nature même et l'étendue de la fortification n'est pas connue avec précision pour cette époque. Sans doute le mur s'appuie-t-il contre le château des comtes de Ferrette et, comme au 18e siècle, ne possède-t-il que deux portes : la "vieille porte" ou porte de Belfort, à l'ouest, et la porte de Huningue, à l'est, (détruite). La fortification comprend également trois tours, en partie adaptées à l'artillerie au 16e siècle (?) , modifiées au 18e et au 19e siècles. La portion de l'enceinte située au sud de la ville (contre l'actuelle place Xavier-Jourdain) n'est percée d'une porte, la "porte neuve", qu'en 1754. La fortification a alors perdu tout intérêt stratégique, des particuliers obtenant même l'autorisation d'y percer des fenêtres. Ce même siècle a vu d'importants travaux d'aménagement touchant aux rampes d'accès, jusqu'alors d'une pente très raide. L'ouverture de la nouvelle porte a permis de redessiner les cheminements d'accès après 1753, notamment du côté de la porte de Belfort et vers la nouvelle place au sud de la ville ( voir catalogue de l'exposition : "Altkirch au XVIIIe siècle", 1991). La tour (1) , de la place Xavier-Jourdain, date sans doute du 13e siècle. Elle se situe sur le flanc sud de la ville, le plus exposé, car sans défense naturelle ni coteau. Rattachée à l'officialité de l'évêché de Bâle au 16e siècle (l'officialité s'installe à Alktkirch de 1529 à 1790) , elle sert de "prison ecclésiastique" ou "lévitique" (indication portée sur les plans du 18e siècle). Actuellement partie intégrante de l'immeuble 24, rue des Ecoles, elle a été transformée en maison d'habitation peut-être au début du 19e siècle, avec le percement de nouvelles fenêtres. Rénovation intérieure en 1991 (?). La tour (2) , place Xavier-Jourdain et rue des Trois-Rois, date sans doute du 13e siècle. Elle se situe à l'angle sud-est de la ville. Transformée en maison d'habitation, elle reçoit de nouvelles ouvertures sans doute au début du 19e siècle. Une récente restauration a fait apparaître des bouches à feu sur au moins 2 niveaux. La tour (3) , du boulevard Clemenceau, est intégrée à l'immeuble 12, rue de la Vieille-Porte. Elle date vraisemblablement de l'époque de la construction du mur d'enceinte, au 13e siècle. Des bouches à feu ont été pratiquées sans doute au 16e siècle. La transformation en habitation a entraîné la création de nouvelles ouvertures, sans doute au 18e siècle.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Moellon ; maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

La fortification, dont quelques rares éléments sont conservés, est construite en moellon recouvert d'enduit. Seules les tours sont nettement identifiables. La base du mur s'appuie contre le coteau et joue également le rôle de mur de soutènement, notamment à l'arrière de la mairie et des immeubles contigus, vers le nord. La tour 1, semi-circulaire, s'appuie sur le rempart à l'endroit où il forme un léger décrochement. Couverte d'un toit conique, elle dispose actuellement de 2 étages carrés. La tour 2, circulaire, avec mise en évidence de bouches à feu sur le côté sud-ouest est couverte d'un toit conique et dispose actuellement de 3 étages carrés. La tour 3, semi-circulaire, s'appuyant à l'arrière sur le rempart et un immeuble dispose actuellement de 2 étages carrés.