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Plateforme ouverte du patrimoine

Abbaye de Clairefontaine, puis verrerie, puis faïencerie de Clairefontaine, actuellement hôpital psychiatrique

Désignation

Dénomination de l'édifice

Abbaye ; faïencerie ; hôpital psychiatrique

Appellation d'usage

Faïencerie de Clairefontaine

Destination actuelle de l'édifice

Verrerie

Titre courant

Abbaye de Clairefontaine, puis verrerie, puis faïencerie de Clairefontaine, actuellement hôpital psychiatrique

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Haute-Saône (70) ; Polaincourt-et-Clairefontaine

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Saône

Canton

Amance

Lieu-dit

Clairefontaine

Références cadastrales

1836 E 59 à 119 ; 2008 24, 28, 32, 38, 40, 44, 45, 48, 355, 358, 413 à 420, 9421

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Cité (ruisseau de la)

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; logement ; château

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par source

Description historique

Fondée en 1131, l'abbaye cistercienne de Clairefontaine est entièrement reconstruite à partir de 1711. Elle est vendue comme Bien national en 1793 au négociant Jean-François Estienne, qui y établit, associé au sieur Charles Henriot, une verrerie autorisée par un arrêté du Directoire du 28 août 1798. La manufacture produit du verre blanc et de la gobeleterie, mais périclite rapidement et ferme ses portes en 1802 ou 1803. J.F. Estienne s'associe alors avec ses trois beaux-frères, Pierre-Etienne et Charles-Philippe Révillout, et Joseph Jacquot, pour fonder une faïencerie, dont le four est allumé en 1804. Le moulin Ruby, établi à 500 m en aval sur le ruisseau de la Cité, sert d'atelier pour le broyage des matériaux. La faïencerie est qualifiée de "fabrique de cailloutage" en 1814. A la mort de J.F. Estienne en 1833, l'établissement est dirigé par Jean-Baptiste Rigal (époux de sa nièce), lequel abandonne progressivement la fabrication de "cailloutage" pour produire de la porcelaine opaque à décor imprimé. La valeur des produits atteint 21 000 F en 1843. Emile Rigal succède à son père Jean-Baptiste en 1860, associé à son beau-frère Jules Sanejouand. En 1869, l'établissement produit de la faïence fine blanche, dite "porcelaine opaque", et de la faïence fine jaune, dite "grès Nankin", pour une valeur annuelle de 120 000 à 125 000 F. Vers 1875, l'arrivée d'un décorateur de Sèvres, Victor Ameline, correspond à une période d'élargissement de la production : porcelaines opaques, barbotines, émaux-ombrants, faïences fines. La faïencerie de Clairefontaine est récompensée à l'Exposition universelle de 1878 pour sa collection d'articles en émaux majoliques et un service de table Indiana de forme octogonale. Entre 1876 et 1879, la fabrique fournit des faïences blanches (biscuits cuits non décorés) pour les artistes nancéiens Charles et Emile Gallé. Au départ d'Emile Rigal pour la faïencerie de Salins en 1885, Jules Sanejouand s'associe à son gendre Léon Graves et crée la société en nom collectif Sanejouand et Cie, devenue Sanejouand-Graves en 1889. L. Graves exploite seul la faïencerie à partir de 1890 et lui donne un développement conséquent en la modernisant (mécanisation). Les communs de l'abbaye sont délaissés au profit de nouveaux ateliers et installations (four, hangar, "bâtiment pour les émaux", maison) construits à la fin du 19e et au début du 20e siècle. Léon Graves se spécialise notamment dans la fabrication de services de table de prix modeste. A sa mort en 1913, l'entreprise est gérée par sa veuve, née Mathilde Lenoble, sous la raison sociale Veuve Graves. Mise en difficulté suite à la crise des années 1929-1930, la fabrique est vendue en 1932 au Consortium des Faïenceries de France qui transfère les installations à Choisy-le-Roi et ferme l'établissement. Les bâtiments ont été achetés en 1938 par les Hôpitaux de Seine-et-Marne, via la Société Asile de Saint-Rémy, et convertis en hôpital psychiatrique. Ils ont conservé la même vocation et sont aujourd'hui la propriété de l'Association hospitalière de Franche-Comté. La plupart des vestiges de la manufacture ont été détruits (cheminée, chaufferie), rendant difficile la lisibilité industrielle du site. Le logis principal de l'ancienne abbaye a été inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1971. En 1846, la manufacture compte un four de cuisson, deux fours de séchage, cinq meules à broyer et sept tours à mouler. En 1862, remplacement des fours à bois par des fours à houille. Mention d'un moteur hydraulique de 6 ch en 1873 et d'une machine à vapeur en 1893. Présence d'une roue hydraulique et d'une machine à vapeur Brosse (Paris) de 25 ch en 1904, et d'une chaudière à vapeur Scheidecker et Kohl (Lure-Thann) en 1908. Introduction de la peinture à l'aérographe vers 1905. La faïencerie emploie une dizaine d'ouvriers à ses débuts, 25 personnes en 1846, et 53 hommes et 15 enfants en 1873. Les effectifs montent à 86 hommes, 27 femmes et 39 enfants en 1893, et 75 ouvriers pendant la Première Guerre mondiale.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Grès ; enduit ; moellon ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; produite à distance ; énergie thermique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Il ne semble subsister des bâtiments industriels qu'un édifice à un étage carré, couvert d'un toit à longs pans, construit au sud de la cour en U. Les bâtiments du 18e siècle de l'ancienne abbaye, protégés au titre des Monuments historiques, sont construits en pierre de taille de grès et couverts de toitures à croupes.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Façades et toitures du château : vestibule et galerie Nord du bâtiment central (cad. E1 28 ; E2 39) : inscription par arrêté du 20 octobre 1971

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Château

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2008

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Favereaux Raphaël

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00

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Aile sud (ancien atelier de préparation de la pâte).
Aile sud (ancien atelier de préparation de la pâte).
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logis abbatial. Vue de face.
Logis abbatial. Vue de face.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Aile ouest sur cour.
Aile ouest sur cour.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logis abbatial. Façade nord.
Logis abbatial. Façade nord.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Dépendances sud.
Dépendances sud.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Dépendances nord.
Dépendances nord.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logis abbatial. Façade sud.
Logis abbatial. Façade sud.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Porte d'entrée.
Porte d'entrée.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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La ferme et ses dépendances.
La ferme et ses dépendances.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2008, section ZM, 1:2000. Source : Direction générale des Finances Publiques - Cadastre ; mise à jour : 2008.
Plan-masse et de situation. Extrait du plan cadastral numérisé, 2008, section ZM, 1:2000. Source : Direction générale des Finances Publiques - Cadastre ; mise à jour : 2008.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Plan-masse de la faïencerie vers 1930. Mis au net par A. Céréza.
Plan-masse de la faïencerie vers 1930. Mis au net par A. Céréza.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Façade sud du logis abbatial. Travée centrale.
Façade sud du logis abbatial. Travée centrale.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Aile nord vue de trois quarts.
Aile nord vue de trois quarts.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Entrée de l'abbaye depuis le logis.
Entrée de l'abbaye depuis le logis.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logis abbatial. Avant-corps central.
Logis abbatial. Avant-corps central.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Aile nord.
Aile nord.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Logis abbatial. Vue de trois quarts gauche.
Logis abbatial. Vue de trois quarts gauche.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Bâtiments sur cour.
Bâtiments sur cour.
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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Carte de localisation.
Carte de localisation.
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2008 ; SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
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