Bief de Dracé

Dénomination de l'édifice

Bief

Titre courant

Bief de Dracé

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Ormes

Précision sur la localisation

Oeuvre située en partie sur la région : Auvergne-Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bourgogne-Franche-Comté

Lieu-dit

PK 119

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Siècle de la campagne principale de construction

19e siècle ; 4e quart 20e siècle

Description historique

L'aménagement de la Grande Saône, en aval de sa confluence avec le Doubs, ne répond pas aux mêmes caractéristiques que celui de la Petite Saône. Dans la 1re moitié du 19e siècle, l'importance du trafic fluvial entre Chalon-sur-Saône et Lyon a d'office écarté les projets de barrages-écluses, de crainte qu'ils ne ralentissent les bateaux (cf. Situation des Travaux) : "Le volume des eaux de la Saône, grossies de celles du Doubs, a paru suffisant pour alimenter un chenal fixe à eaux courantes". Laval confirme cet état de fait dans sa notice de 1845. Il évalue à 8 le nombre de barrages qu'il aurait fallu construire pour compenser la pente de 12 m entre Chalon et Lyon, ce qui aussi bien économiquement que d'un point de vue du commerce fluvial n'était pas envisageable. Les travaux portent alors sur des rétrécissements partiels formés par des digues submersibles qui dessinent un lit mineur dans lequel se concentre la totalité du volume des basses eaux, augmentant ainsi la hauteur du mouillage. Ce dispositif se complète par des dragages ponctuels. La construction de défenses de rives (perrés) en moellons est destinée à prévenir la dégradation des berges. Toutefois, ces rétrécissements partiels n'ont pas permis de maintenir un niveau d'eau suffisant en toutes saisons et dès le début des années 1860, il est projeté de construire des barrages pour porter le mouillage à 1,8 m. Le bief de Dracé a remplacé l'ancien bief de Thoissey, le barrage de Dracé (situé dans l'Ain - non étudié) ayant lui-même remplacé l'ancien barrage de Thoissey. Ce nouveau barrage se situe un peu en amont de l'ancien, détruit en 1978. Des vestiges de cet ancien barrage à aiguilles ont été replacés à l'entrée de Mâcon (en rive droite), au bout de la rue Pierre-de-Coubertin.Plusieurs aménagements du 19e siècle sont encore conservés le long du bief, en particulier au niveau des anciens ports. On peut ainsi citer le port de Farges, d'Uchizy, de Jean-de-Saône, de Brouard ou Jean-Gras. Au port de La Salle, les berges témoignent encore de l'activité de l'ancien bac du port de Boz dans l'Ain, qui a succédé à un gué (cf. Annie Dumont).

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bief de Dracé débute à l'aval du site d'écluse d'Ormes et se termine 53,8 km plus en aval par le barrage de Dracé, situé dans l'Ain (non étudié). Il marque la fin du tracé de la Saône en Bourgogne-Franche-Comté sachant que depuis la confluence avec la Seille, seule la rive droite est sur le territoire bourguignon-franc-comtois. En effet, la Seille et la Saône forment ici une frontière administrative à la fois départementale et régionale.Le bief de Dracé est à grand gabarit. La Saône traverse deux villes importantes : Tournus et Mâcon. Le petit canal de Pont de Vaux (dans l'Ain) débouche dans le bief à hauteur du pont de Fleurville. Ce bief comprend une dérivation de plus de trois kilomètres au niveau de Mâcon destinée à contourner le pont Saint-Laurent, protégé au titre des Monuments historiques.

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2020

Copyright de la notice

(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Date de rédaction de la notice

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Lallement Aurélie

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier