Château ; collège
De clercs réguliers de la compagnie de Jésus
Saint-Louis
Le Prytanée national militaire
École militaire
Ancien château, puis collège de jésuites dit Saint-Louis, actuellement école militaire dite le Prytanée national militaire
Pays de la Loire ; Sarthe (72) ; La Flèche ; 22 rue du Collège
Flèche (La)
Collège (rue du) 22
1823 A 379, 809 à 811 ; 1984 AK 33, AM 355
En ville
Parc ; enclos ; cour ; chapelle ; crypte ; piscine ; gymnase ; manège ; salle d'armes ; motte ; fabrique en belvédère ; bassin ; logement ; bains douches ; écurie ; moulin
4e quart 16e siècle ; 1er quart 17e siècle ; 1er quart 17e siècle ; 3e quart 17e siècle ; 4e quart 18e siècle
2e quart 17e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1621 ; 1888 ; 1889
Porte la date
Attribution par source
En 1539, Françoise d'Alençon, seigneur de La Flèche, fit construire le long du fossé nord de la ville un nouveau logis, le château neuf, sur les plans de l'architecte angevin Jean Delespine. On aménagea un grand parc au nord du fossé. Dans l'axe du château neuf, entouré de douves, un jardin régulier fut peut-être dessiné par Guillaume Lemoyne, jardinier de François Ier. Il était régulièrement partagé en parterres. Il est encore bordé à l'est par une motte : le Fort-Henri, prolongeait le logis au nord du fossé. En 1603 Henri IV, qui avait hérité de la baronnie de La Flèche, offrit son château aux jésuites qui y aménagèrent un collège. Le projet fut tracé par Louis Métezeau, architecte du roi : plan d'ensemble, ailes des cours des classes (comprenant notamment la chapelle et l'aile de la salle des actes) et des pensionnaires. Interrompus par la faillite de l'entrepreneur, Le Féron de Longuemézières, les travaux furent repris en 1612 par l'architecte jésuite le frère Etienne Martellange. Celui-ci modifie notamment le plan de la chapelle : transept, crypte, clocher. Construite par les maîtres maçons saumurois Jean et Olivier Guibert, la voûte d'ogives de la chapelle fut achevée en 1622. L'aile orientale de la cour des classes fut construite par le maître maçon fléchois Guillaume Le Gué sur les plans de Martellange. Le jardin régulier fut modifié par les jésuites qui installèrent une fontaine monumentale dans l'axe du château neuf et des parterres de broderie aux armes de Henri IV et Marie de Médicis. L'enclos du parc fut élevé entre 1619 et 1625, sous la direction de Guillaume Le Gué. Un logement de gardien fut élevé en 1617 puis surélevé en 1635 à l'angle nord-ouest de celui-ci. L'amphithéâtre de la salle des actes fut construit en 1634 par le maître charpentier fléchois Thomas Belesme. En 1635, le charpentier Gilles Robin construisit un moulin sur la partie ouest du fossé. Vers 1653, furent élevés le portail royal (étudié) , la galerie méridionale ainsi que le pavillon Milquin : prolongeant le château neuf à l'est, ce dernier abritait notamment les cuisines des jésuites. En 1675, la bibliothèque fut transférée du château neuf dans une salle qui jouxte la salle des actes. Après que les jésuites eurent été chassés du royaume en 1762, le collège fut dirigé par les oratoriens puis, à partir de 1776, par les doctrinaires : de cette période date la vocation militaire de l'établissement. Pendant la Révolution, l'école dont une grande partie du décor a été détruit, fut le siège de l'administration du district, puis de la municipalité. La chapelle abritait les réunions d'un club révolutionnaire. En, 1808, sur l'ordre de Napoléon, le Prytanée militaire français fut transféré à La Flèche où cette institution s'est maintenue jusqu'à aujourd'hui. Au XVIIIe siècle, les bâtiments du collège furent plusieurs fois remaniés. Le clocher de la chapelle, dit la tour de pierre, fut surélevé en maçonnerie en 1729. En 1770, l'aile nord de la cour des pensionnaires fut doublée en profondeur. Entre 1772 et 1777, sous la direction de Coupart de la Touche, ingénieur de l'École militaire et Prosper Simon, architecte du collège, fut élevée l'infirmerie, hors de l'enceinte du collège, au sud de la rue qui borde celui-ci. Projetée dès 1773 sous la direction des mêmes, la reconstruction du château neuf (désigné par la suite comme l'hôtel de commandement) eut lieu en 1784 : seuls le sous-sol et le gros-oeuvre de l'édifice primitif furent sauvegardés. Cette construction s'inscrivait dans un programme plus large de remaniement de la cour des pères qui fut achevé en 1811 par la surélévation et la reprise des façades des ailes latérales. Dans la seconde moitié du siècle, furent élevées dans le parc plusieurs gloriettes : les baronnes. En 1812, la bibliothèque fut déplacée dans la galerie haute. Le moulin fut démoli en 1815. En 1826, on transforma la fontaine du jardin avec le lavabo qui des jésuites qui se trouvait dans la salle précédant le réfectoire des pères. L'infirmerie fut prolongée vers l'est. En 1873 un quartier de cavalerie fut établi dans le collège, ce qui entraîna la construction d'un manège, d'écuries, de sellerie ainsi que de logements à l'ouest du parc. En 1888 et 1889, un gymnase et une salle d'armes furent élevés au nord des bâtiments du collège. En 1889, une carrière d'équitation fut aménagée au nord du parc. En 1898, un corps contenant les bains-douches fut construit à proximité de la salle d'armes. A l'est du manège, une piscine fut construite en 1965, tandis que, dans les années 1970, fut élevé un bâtiment abritant le foyer des élèves dans le parc, au nord de la cour des pensionnaires.
Calcaire ; grès ; tufeau ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; pierre de taille ; appareil mixte ; enduit
Ardoise ; zinc en couverture
Plan allongé
1 vaisseau ; 2 étages carrés ; étage de comble
Voûte en berceau ; voûte en berceau plein-cintre ; voûte d'arêtes ; voûte d'ogives
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; noue ; toit en pavillon ; dôme circulaire
Escalier intérieur ; escalier tournant à retours avec jour ; en charpente ; escalier intérieur ; escalier tournant à retours sans jour ; en maçonnerie ; escalier intérieur ; escalier en équerre ; en maçonnerie
L'édifice est organisé autour de cinq cours en enfilade : la cour centrale des classes est flanqué des cours des pères à l'est et des pensionnaires à l'ouest, elles-mêmes précédées des basses-cours des pères et des pensionnaires. Cour des pères : élevé de deux étages carrés, l'hôtel de commandement est construit en moellon enduit, à l'exception des avant-corps centraux en pierre de taille et dont le premier niveau est traité en bossage continu. Ce corps est distribué par un escalier en charpente, tournant à retours avec jour. Son sous-sol, rare vestige du château neuf, est voûté en berceau. Les ailes sont élevées de deux étages carrés et sont appareillées en moellon enduit. Elles sont distribuées, à l'est, par un escalier en charpente, tournant à retours avec jour, et à l'ouest, par un escalier en maçonnerie, tournant à retours sans jour et voûté d'arêtes. La galerie méridionale possède un étage carré, en moellon enduit. La galerie basse est ajourée, au nord, par des arcades posées sur des piliers en calcaire taillé. Elle s'ouvre au sud par un portail monumental en pierre de taille (étudié) et une porte couverte d'un arc délardé orné d'une agrafe en pointe de diamant surmontée d'un cuir découpé flanqué de chutes de fruits, orné du monogramme de Henri IV. Cour des classes : couverte d'un toit en croupe, l'aile de la salle des actes, au nord, possède un étage carré et un étage de comble, distribués par un escalier en maçonnerie, tournant à retours sans jour, couvert de voûtes en berceau plein cintre. Les salles du rez-de-chaussée sont couvertes de voûtes d'arêtes. La chapelle est couverte de toits en croupe. La nef est surmontée d'un campanile en charpente composé de deux lanternons superposés, la tour de bois. Nef et transept sont renforcés par des contreforts en calcaire taillé. Elle est construite suivant un plan en croix latine avec un seul vaisseau. Les parois intérieures sont appareillés en calcaire taillé, ornées d'un décor sculpté (étudié) et de symboles royaux. Derrière l'orgue appuyé contre le mur ouest, la paroi est recouverte d'une peinture monumentale (restaurée) composée d'un semis de fleurs de lis et des monogrammes de Henri IV et Louis XIII. On accède à la tribune d'orgue (étudiée) par un escalier en équerre en maçonnerie. La chapelle est couverte de voûtes d'ogives. Elle s'ouvre sur la rue au sud par un porte monumentale en pierre de taille surmontée d'une niche ornées d'emblèmes royaux, d'ailerons et de chutes de fruits. Elle communique avec la cour au nord par une porte en pierre de taille dont les vantaux en chêne sont ornés de motifs végétaux et de rosettes en bas-relief. Le plafond de la sacristie est revêtu d'un décor peint, faits de rinceaux et des monogrammes IHS et MA. L'oculus zénithal de la nef qui communique avec la tour de bois, a également reçu un décor peint : alpha, omega, IHS, MA, ainsi que les monogrammes de Henri IX et Louis XIII surmontés d'une couronne. Le premier niveau du clocher, la tour de pierre de plan octogonal, appareillé en moellon enduit et avec chaînes en calcaire taillé, est voûté d'arêtes. Le niveau supérieur est en calcaire taillé. Elle couverte d'un dôme surmonté d'un lanternon. Cour des pensionnaires : les quatre corps de cette cour sont couverts de toits en croupe, à l'exception du pavillon sud-ouest, où se trouvent les cuisines. Ils possèdent un étage carré et un étage de comble, distribués par des escaliers hors-oeuvre, en maçonnerie et tournants à retours sans jour, dans les quatre angles de la cour. Les salles du rez-de-chaussée sont voûtées d'arêtes. L'aile orientale communique avec la rue par une porte en calcaire taillé, la porte latine qui ouvre sur un vestibule également voûté d'arêtes. Ce vestibule communiquait à l'ouest avec la chapelle de la Purification (désaffectée) au moyen d'une porte monumentale surmontée d'une niche flanquée d'ailerons et de chutes de fruits. Le corps qui double l'aile nord en profondeur est en rez-de-chaussée et couvert d'un toit en croupe. Basse-cour des pères : dans l'angle nord-ouest, le pavillon Milquin est couvert d'un toit en croupe qui prolonge le toit de l'hôtel de commandement. Comme ce dernier, il possède deux étages carrés. Le rez-de-chaussée, où se trouvaient les cuisines des jésuites, est voûté en berceau. Basse-cour des pensionnaires : les ailes possèdent un étage carré et un étagez de comble et sont couverts de toits en croupe. Les dépendances : les gloriettes sont appareillées en calcaire taillé. Le gymnase est en moellon enduit avec chaînes en calcaire taillé ; il est couvert d'un toit à deux versants. En rez-de-chaussée, le corps des bains-douches, en rez-de-chaussée, est couvert d'un toit en croupe en zinc avec noues. Le manège, les écuries et le logement sont en moellon enduit avec chaîne et sont couverts de toits à deux versants et en croupe. Le logement de garde, à l'angle nord-ouest du parc, est composé d'un étage carré couvert en croupe. L'infirmerie est appareillée, côté cour, en moellon enduit avec chaîne, et côté rue, en pierre de taille. Elle possède deux étages carrés et elle est couverte de toits à deux versants. Elle est distribuée par trois escaliers tournant à retours avec jour, en charpente.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture ; peinture ; menuiserie ; ferronnerie (étudiée dans la base Palissy)
Rinceau ; symbole : monarchie ; rosette ; IHS ; MA ; chute ; couronne ; cuir découpé ; aigle ; laurier ; chêne ; symbole : vie militaire ; instrument scientifique ; couronne
Sujet : symbole monarchique, support : agrafe de la porte de la galerie ; sujet : IHS, AM, support : porte de la sacristie de la chapelle ; sujet : aigle, laurier, chêne, trophée de guerre, instrument scientifique, couronne, support : reliefs de l'avant-corps nord de "l'hôtel de commandement"
1919/08/05 : classé MH partiellement ; 1933/03/06 : classé MH partiellement ; 1994/11/30 : classé MH partiellement
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Chapelle ; portail
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Le Boeuf François
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