Immeuble
Résidence " Les Trois Arcs "
Immeuble, résidence " Les Trois Arcs "
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Bourg-Saint-Maurice ; Les Charmettes
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Arcs (Les)
Bourg-Saint-Maurice
Arc 1600 (Pierre Blanche)
Les Charmettes
1993 AH 17 à 21
En écart
Immeuble et hôtel de voyageurs dits Hôtel et Résidence Les Trois Arcs
IA73000115
3e quart 20e siècle
1968
Daté par source
Attribution par source
Godino Roger (commanditaire)
Le projet est étudié par G. Regairaz et G Rey-Millet de l'AAM. C. Perriand est associée au cours de l'étude, et compose les aménagements intérieurs des logements. C'est la 1ère collaboration entre C. Perriand et l'équipe de l'AAM, qui constituent par la suite une équipe commune pour tous les projets de la station. Les études sont réalisées en 1966, le permis de construire déposé en avril 1967, le chantier débute au mois de mai 1968, et la construction est livrée à Noël 1968. À l'ouverture de la station (Noël 1968) , l'immeuble fonctionne avec des commerces au rez-de-chaussée du côté amont (emplacement des halls d'entrée actuels) , et du côté aval (office du tourisme). Ces commerces ont été transférés quelques années plus tard dans la galerie commerciale d'Arc 1600, au fur et à mesure que la station se construisait. Depuis, ces surfaces commerciales sont redevenues les halls spacieux, et des niveaux de cave pour les appartements de la résidence.
Béton armé ; essentage de bardeaux
Tôle nervurée
2 étages de soubassement ; 6 étages carrés
Élévation à travées
Toit à longs pans inversés
Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; ascenseur
La Résidence les Trois Arcs comprend dans les 5 niveaux supérieurs 35 logements traversant (63 m2) et 7 studios, et dans les niveaux inférieurs 28 chambres (10 m2). Les logements sont aménagés sur toute l'épaisseur de l'immeuble (14, 35 mètres) dans une trame de 4, 6 m (coffrage tunnel) , bénéficiant de la double orientation. Le niveau 3 correspond au niveau du hall d'entrée. Les deux niveaux inférieurs sont équipés de caves (parties enterrées) , des circulations verticales, des entrées au niveau bas de l'immeuble, et de chambres placées côté aval au nord. Les murs extérieurs sont recouverts d'un essentage de bardeaux de mélèzes. Le balcon surélevé par rapport au niveau du logement permet un meilleur ensoleillement et une vue plus large depuis la pièce de séjour. Le mobilier est conçu par C. Perriand : la banquette intérieure en prolongement du balcon extérieur forme un couchage et une marche d'accès au balcon ; les placards penderies fermés par des portes "respirantes" faites de lames de bois croisées, accompagnés d'un "écritoire" ; la cuisine ouverte sur le séjour, et séparée par le comptoir bar alors que dans les réalisations précédentes, les cloisons étaient pleines, et percées d'un passe-plat ; l'emploi de tôles émaillées de couleur vives (bleu, rouge orangé, vert) pour les dosserets des cuisines ; les appliques murales pivotantes ; le "range-valises" placé en partie supérieure de l'entrée. "J'ai proposé de modifier légèrement les façades, de telle sorte que les balcons extérieurs se prolongent à l'intérieur de chaque chambre pour former une banquette composée de lattes de bois. Ce jeu d'optique gommait la façade vitrée et ouvrait l'espace intérieur vers l'extérieur, les sapins, l'alpage, l'horizon-une intention, un geste simple qui changeait tout. Pour équiper les Trois Arcs, il m'a suffi de remplacer le meuble passe-plat, situé entre la cuisine et la salle de séjour, par un comptoir bar surmonté d'une planche de sapin posée à distance du plafond, occultant une lampe qui l'éclairait somptueusement, et, miracle, l'espace visuel de la pièce s'en trouvait agrandi." (C. Perriand. "Une vie de création", p. 335 et 340). "Les surfaces sont généreuses. On sent la continuité du travail sur la cellule de l'unité d'habitation de Marseille avec le plan traversant, la cuisine-bar au cour de la cellule, la chambre d'enfants en longueur et toute la réflexion sur les rangements, étagères, tablettes, écritoires, faux-plafonds pour les bagages. La simplicité recherchée des volumes, l'effet d'ombre chinoise produit par les grandes baies vitrées, la terrasse communiquant avec la grande banquette de lattes de bois sur laquelle sont posés des matelas invitant à s'asseoir presque au ras du sol évoquent l'influence des modes de vie japonais. La solide table de bois lourde, les petits tabourets à traire et les chaises un peu rustiques s'apparentent, eux, à la tradition paysanne. La plupart de ces éléments resteront des constantes dans la suite de son travail aux Arcs." (Catherine Clarisse. "C. Perriand aux Arcs : la montagne pour le plus grand nombre").
Immeuble parallèle à la pente, escalier central
Propriété privée
2000
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2002
Lyon-Caen Jean-François ; Salomon-Pelen Catherine
Sous-dossier
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88