Immeuble
Résidence Tilia
Immeuble dit résidence Tilia
Auvergne-Rhône-Alpes ; Haute-Savoie (74) ; Morzine
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Avoriaz
Biot (Le)
Falaise (la)
2006 N1 88
En écart
Secteur urbain concerté : quartier de la Falaise
IA74000870
4e quart 20e siècle
1987
Daté par source
Attribution par source
Brémond Gérard (commanditaire) ; Pierre et Vacances (commanditaire)
L'immeuble le Tilia (lot 1001, superficie de 2090 m2) entre dans la composition du quartier de la Falaise. La première tranche, composée exclusivement de résidences de tourisme, est étudiée entre 1985 et 1988 par Avoriaz Développement, filiale de Pierre et Vacances. Le projet de la résidence du Tilia est étudié en 1986 par les architectes Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni. La résidence comprend 95 logements (3200 m2 de surface hors nette) , répartis en 39 studios, 29 deux pièces et 27 trois pièces. Le permis de construire est accordé en mars 1987 et le projet est modifié en avril 1988 par un programme différent de logements (95 au lieu de 89 et légère augmentation de la surface passant à 3355 m2). Les modifications sont mineures (réduction des surfaces du hall, distributions verticales déplacées.). De même la façade amont (au nord) traitée en caillebotis bois est remodelée sans cesse par Jacques Labro, préoccupé d'offrir une composition attractive du côté de l'entrée publique de la station, bien que ce soit l'arrière de l'immeuble. Cette démarche est reprise pour tous les grands immeubles du quartier de la Falaise qui offrent à la vue du visiteur leur haute façade arrière, tandis que les façades aval se dressent directement vers le sud au pied même du rebord de la falaise sans permettre aucune découverte de proximité. Le chantier du Tilia se déroule sur deux saisons (1987 et 1988) et la résidence ouvre pour la saison d'hiver 1988-1989. La volumétrie du bâtiment découle de sa situation en bordure de la Falaise, le long de laquelle les concepteurs ont prévu des volumes hauts, s'élevant en belvédère face au domaine skiable et par contraste révélant le relief du plateau.
Béton armé ; essentage de bardeaux ; essentage de planches ; enduit
Bois en couverture
4 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 5 étages carrés
Toit à longs pans brisés ; toit à longs pans inversés
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier demi-hors-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; ascenseur
L'immeuble le Tilia suit le tracé circulaire qui guide l'implantation des résidences construites au bord même de la Falaise. Le projet est linéaire, mais composé de trois corps de bâtiments qui dessinent un plan sinueux ouvert au sud et adossé au nord, suivant la topographie. La situation en belvédère conduit au choix d'un volume élevé, dessiné selon une silhouette fragmentée par des hauteurs multiples, s'apparentant à une crête montagneuse au gabarit réglé laissant en arrière-plan, s'élever plus haut la résidence le Douchka. L'immeuble est encastré dans le terrain et adossé à une butte dont la partie la plus élevée constitue l'entrée principale de la résidence, côté nord. De part et d'autre la rue descend selon la topographie, dégageant deux parties distinctes composant la volumétrie pyramidale qui culmine à 29 m de haut. Hauteurs élevées sur le côté est pour former un signal, au droit de la rue des Traîneaux et hauteurs plus faibles sur le côté ouest pour laisser ouvert le coeur du quartier de la Falaise. Le bâtiment comprend 22 travées réparties en trois corps de bâtiments avec travées parallèles (2, 94 m de portée) , séparés chacun par une travée en éventail (angle de 20° à l'ouest, 30° à l'est) et terminés aux deux pignons par deux travées en éventail (angle de 20°). L'immeuble est composé en pyramide, avec 4 niveaux sur le pignon ouest, 10 niveaux en partie centrale et 6 sur le pignon est. À l'amont, au milieu de l'édifice, l'entrée unique ouvre sur un hall traversant équipé de deux ascenseurs et commandant l'accès aux galeries et escaliers distribuant tous les étages et placées à l'air libre pour les parties supérieures. Dans les parties enterrées, les escaliers sont à double volée droite avec paliers superposés, tandis que dans les parties élevées, les escaliers sont traités à simple volée droite sans superposition. Les escaliers s'adossent et suivent le profil des galeries, formant la façade arrière. Tous les gardes corps sont réunis par un "caillebotis bois", constituant une paroi protectrice en bois, aérée, faite d'un bardage aux dispositions multiples (plaqué ou décollé de la structure ou en toiture) , aux motifs variés (bois verticaux, horizontaux ou inclinés ; bardages continus, ajourés) et aux découpes à géométrie différente (ouvertures circulaires, polygonales, rectangulaires). Le sens des caillebotis varie, s'oppose et se contredit selon les dispositions des cages d'escaliers. Les appartements sont tous de plain-pied avec la galerie, répartis en trois types, tous orientés au sud (studios et deux pièces dans les travées courantes ; trois pièces placés dans les travées en éventail, en pignon ou en sous-toiture). Les appartements sont en duplex dans tous les niveaux supérieurs de chaque travée, formant des appartements-chalets qui coiffent toute la partie supérieure de l'immeuble. Chaque logement est prolongé par un balcon traité différemment selon les travées. Pour les travées parallèles, le balcon est en saillie sur la façade, de plan polygonal, associés deux par deux. Pour les travées en éventail, le balcon est traité en loggia protégée d'un côté par le redent de la façade. Les garde-corps sont en bois avec différents traitements : palissade de planches horizontales, barreaudage vertical ou tuiles de bois. La façade sud est composée selon trois registres horizontaux superposés : le niveau de rez-de-chaussée en maçonnerie de béton peint, les étages courants vitrés sur toute la largeur des balcons et les parties supérieures, protégées par l'avancée de toiture, couvertes d'un bardage de planches horizontales. En privilégiant les lignes horizontales, le dessin de la façade cherche à estomper les divisions verticales présentes à chaque changement d'orientation des travées. La silhouette pyramidale de l'édifice est soulignée par le modelé de la toiture porte neige alternant en rive soit un débord prononcé protégeant les terrasses, soit une façade-toiture couvrant les derniers niveaux (au droit de chaque travée en éventail formant changement d'angle).
Immeuble parallèle à la pente en pyramide, circulation latérale
Propriété privée
2006
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ecole d'architecture de Grenoble
2006
Lyon-Caen Jean-François ; Salomon-Pelen Catherine
Sous-dossier
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