Tréfilerie ; laminoir ; usine de transformation des métaux
TLH, actuellementTréfimétaux
Tréfileries et Laminoirs du Havre puis Tréfimétaux
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Le Havre ; 40 boulevard Jules Durand ; quai du Rhin ; rue des Chantiers
Anciennement commune de : L'Eure ;
Le Havre agglomération
L'Eure ; canal de Tancarville (quartier)
Jules Durand (boulevard) 40 ; Rhin (quai du) ; Chantiers (rue des)
1983 NL 112 à 176
En ville
Canal de Tancarville ; la Seine
Atelier de fabrication ; forge ; fonderie ; laminoir ; tréfilerie ; allée
4e quart 18e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1896 ; 1916 ; 1937 ; 1948 ; 1968 ; 1986
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En 1883, Lazare Weiller exploite à Angoulême une usine de fils cuivre et bronze qu'il transfère en 1892 au Havre, premier port d'importation des cuivres d'Amérique du Nord. Il achète en 1895 les terrains situés entre la ligne de chemin de fer Paris-Le Havre et le canal de Tancarville, pour y construire une usine et une cité ouvrière de part et d'autre du nouveau boulevard Sadi Carnot [Jules Durand]. L'établissement (usine 1) est inauguré en 1896 et occupe 900 personnes en 1897. Les statuts indiquent qu'elle fabrique des alliages de bronze phosphoreux (brevet Weiller) bronze siliceux et cuivres purs, et qu'elle assure aussi leur transformation en lingots, pièces mécaniques, moulures, barres, plaques et fils. En 1901, Lazare Weiller crée, à l'aide de capitaux de banques françaises et suisses, la Société des Tréfileries et Laminoirs du Havre (TLH) qui comprend une douzaine d'usine en France et des filiales à l'étranger. En 1907, TLH fusionne avec la Société Coopérative de Fonderie Laminoirs et Câbleries de Rugles.En 1911, TLH absorbe la Société de Canalisation électrique et occupe 2000 personnes en 1913. En 1915, pour remplacer les ouvriers mobilisés et assurer ses activités d'armement, elle emploie 1250 femmes ainsi que des ouvriers recrutés dans les colonies (Algérie et Maroc). Ces derniers sont logés dans des baraquements sur place. En 1916, elle fait construire de nouveaux ateliers de forge, fonderie, laminoirs, tréfileries et pointeries (usine 2) qui occupent une surface de 200 000 m2 dont la moitié est bâtie. Elle emploie alors 7600 ouvriers, qui fabriquent des fils et câbles, barres, méplats, rubans et clinquants. Pour cela, l'usine dispose d'une puissance est de 6 000 CV. En 1918, elle se lance dans la transformation l'aluminium. En 1922, les THL absorbent les Corderies de la Seine. En 1929, leur effectif atteint le nombre de 3500 ouvriers. En 1931, ils fusionnent avec la Société Mouton et fabriquent des aciers doux. En 1937, deux ateliers de galvanisation sont construits dans l'usine 2. Les THL sont lourdement touchés par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale. Les ateliers détruits pendant le conflit sont reconstruits après-guerre. En 1948, la câblerie acier établie jusqu'alors dans les locaux de la Câblerie de la Seine est transférée dans l'usine 2. En 1962, les TLH fusionnent avec la Société Française des Métaux pour former la société Tréfimétaux. En 1966, le tréfilage et la câblerie d'acier de l'usine 2 sont repris par la société des Hauts Fourneaux de Chiers-Châtillon. En 1968, un atelier de coulée et de laminage en continu est mis en service pour fabriquer de petits câbles en alliage d'aluminium. En 1969, la société d'outillage Cousin frères et les Corderies de la Seine fusionnent pour former la société Seine et Lys qui ferme en 1972 alors qu'elle occupait 425 personnes. Le laminoir de cuivre ferme en 1980. En 1981, l'usine Tréfimétaux du havre ferme et ses activités sont transférées à la société Thomson Câble dont une filiale est implantée au Havre en 1979 pour fabriquer cuivre et alliages. En 1986, la société Tecnor, spécialisée dans la fabrication de fils, câbles et conducteurs s'installent dans les bâtiments, sur une surface de 158 000 m2 dont 74 500 m2 couverts. On y trouve notamment une ligne de coulée, de laminage et de trempe en continu ainsi qu'une tréfilerie totalisant 13 machines. En 1991, l'usine désaffectée et abrite différents ateliers ou entrepôts.
Brique
Tuile mécanique ; ardoise ; verre en couverture
En rez-de-chaussée
Élévation à travées
Toit à longs pans pignon découvert ; lanterneau
Énergie thermique ; produite sur place ; énergie électrique ; achetée
L'usine est constituée d'ateliers de type halle construits de plain-pied en maçonnerie de brique bicolore, couverts de toitures à lanterneau et pignons découverts. Celui bâti le long du boulevard Jules Durand présente une façade remarquable en brique bicolore et pignons à redents arborant des décors en médaillons portant les initiales THL.
Établissement industriel désaffecté
À signaler
Propriété privée
1991
(c) Région Normandie - Inventaire général
1992 ; 2006
Etienne Claire ; Real Emmanuelle
Dossier avec sous-dossier
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine