Usine de construction navale
Usine de construction navale des Chantiers de Normandie
Usine de construction navale des Chantiers de Normandie
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Le Grand-Quevilly ; boulevard de Stalingrad
Anciennement région de : Haute-Normandie
Seine-Maritime
Grand-Quevilly (le)
Stalingrad (boulevard de)
1982 AB 21, 27 à 29
En ville
Atelier de fabrication ; quai ; bureau d'entreprise ; conciergerie ; voie ferrée ; château d'eau
4e quart 19e siècle ; milieu 20e siècle
1893 ; 1945
Daté par source ; daté par travaux historiques
Les Ateliers et Chantiers Laporte et Cie spécialisés dans la construction et la réparation de navires sont créés le 13 novembre 1893. Ils sont installés le long de la Seine en aval du port de Rouen, sur un terrain de 45400 m². Leur façade sur le fleuve s'étend sur 250m et leur permet l'utilisation de cinq cales. Officiellement ouvert le 11 juillet 1894, ils disposent d'un atelier de 200m de long, réalisé par les établissements Villette implantés à Déville-Lès-Rouen. Jusqu'à leur faillite en 1897, les chantiers Laporte ont réalisés 18 navires. Ils sont alors repris par la Nouvelle Société Anonyme des Chantiers de Normandie. En trois ans, onze voiliers et deux vapeurs ont été construits. Cependant, à la fin de l'année 1900 des difficultés financières entraînent la liquidation de l'entreprise. En mars 1901, les chantiers sont rachetés pour 550 000 francs par la Société Anonyme des Chantiers et Ateliers de Saint-Nazaire Penhoët qui opèrent de profondes transformations qui se concrétisent notamment par une rationalisation du travail, une modernisation de l'outillage et l'agrandissement des bâtiments. Cette politique permet aux chantiers de se réorienter vers la construction de grands navires et d'accélérer le passage de la voile à la vapeur. Jusqu'en 1914, leur activité est orientée vers la marine de guerre et la marine marchande françaises. Durant la première guerre mondiale, la mobilisation et la pénurie entraînent une chute de la construction navale. Les chantiers sont alors reconvertis dans la production de munitions et dans la réparation navale. Durant les années 1920-30, les crises successives entraînent la baisse des commandes des navires de mer, exception faite de demandes étrangères, l'activité s'oriente alors vers la navigation fluviale, la construction d'équipements industriels et d'engins de levage. Les chantiers, occupés par l'armée allemande jusqu'en 1944, sortent de la guerre gravement détruits. La reconstruction s'accompagne de la modernisation de l'outillage, des techniques, des bâtiments. Entre 1945 et 1947 plusieurs cargos, chalutiers, car-ferries sont construits. En 1939, les chantiers ont une capacité de production de 40 000 tonneaux. En 1962, une mesure gouvernementale interdisant le lancement de navires annonce en dépit des reconversions entreprises, le déclin et la fermeture des chantiers en 1986. Une grande partie des ateliers a été récemment détruite. Il subsiste néanmoins le bâtiment des bureaux et un atelier de fabrication. En 1896, l'usine emploie 1 100 personnes, 700 en 1911 et 1 192 en 1946.
Brique ; béton
Tuile mécanique ; béton en couverture ; verre en couverture
2 étages carrés
Charpente métallique apparente
Élévation à travées
Terrasse ; toit en pavillon ; shed
Produite sur place ; énergie thermique ; achetée ; énergie électrique
Le bureau est construit en brique et béton sur 2 étages, toit en terrasse. L'atelier de fabrication en rez-de-chaussée est construit en brique et charpente métallique, couvert de sheds.
Établissement industriel désaffecté ; menacé
IM76005196
Propriété privée
1996
© Inventaire général
1996
Emmanuelle Le Roy-Real
Dossier individuel
Conseil régional de Haute-Normandie - Service chargé de l'inventaire 2, rue Maladrerie 76000 Rouen - 02.32.08.19.80