Couvent ; palais de justice
De frères de Notre-Dame du Mont-Carmel
Tribunal administratif
Établissement administratif
Couvent de carmes, puis palais de justice, actuellement tribunal administratif
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; 43 rue Général de Gaulle
Melun
Melun nord
Général de Gaulle (rue) 43
1985 AI 88, 89
En ville
2e quart 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle
1ère moitié 19e siècle
1735 ; 1816 ; 1867 ; 1874 ; 1876
Date portée ; datation par source
Attribution par source
Le couvent des Carmes est fondé en 1404 dans le quartier du " Vieux Marché ", malgré l'opposition des religieux de Saint-Père. Il bénéficie du soutien de la reine Isabeau de Bavière, qui " aida faire faire et bastir le couvent et l'église ", " et aussi y fist encommencer une église de haut et somptueux edifice ". Il est notamment doté d'un collège. Brûlé par les Anglais en 1420, le couvent est rétabli au 15e siècle avec l'aide de la famille de Vitry. Il comprend une église de style flamboyant, abritant les tombeaux des bienfaiteurs et fondateurs. Le couvent est à nouveau brûlé en septembre 1590, sur ordre du gouverneur de Melun, pour empêcher l'entrée des Espagnols dans la ville. Il est reconstruit au 17e siècle : en 1621, un marché est passé pour l'église. De 1734 à 1738, d'importants travaux sont entrepris sur les bâtiments conventuels, avec en particulier la construction du réfectoire (date "1735" portée en façade). En 1790, le couvent accueille les séances du directoire départemental (= le conseil général). La chapelle devient en 1813 le théâtre de Melun (cf. sous-dossier). En 1800, l'administration départementale quitte les Carmes pour s'installer sur son site actuel (voir notice IA77000539). Les anciens bâtiments conventuels sont alors occupés par l'Etat-major militaire. En 1818, l'armée échange cet ensemble contre l'ancien couvent des Frères de la doctrine chrétienne, occupé par le tribunal et la gendarmerie depuis le dernier quart du 18e siècle (notice IA77000437). Dès lors, les Carmes sont dévolus à l'exercice de la justice, tandis que la gendarmerie et une maison d'arrêt sont construites au nord de l'ancien couvent. Des travaux sont menés dans les bâtiments conventuels dès 1816 par l'architecte Nicolas Nicaise Solente. La salle de la cour d'assise est réaménagée en 1834-1836 par l'entrepreneur Martin sous la direction de l'architecte départemental Dupont. Ce dernier fait aussi exécuter une grille en fer par Lambert (1841). Mais la campagne la plus importante, qui remanie profondément l'édifice, est celle engagée par l'architecte du département Martial Sénèque en 1867 : il s'agit d'une véritable reconstruction, tout en conservant le plan primitif (autour d'une cour intérieure carrée) et le grand escalier avec sa rampe en fer forgé. La façade principale, que l'on prévoyait de conserver, est finalement reconstruite elle aussi, la mise à nu des maçonneries ayant fait constater l'impossibilité de les garder. Les travaux sont achevés en novembre 1876, sous la direction d'Henri Bulot. Dans le même temps, la caserne de gendarmerie contigüe est elle aussi reconstruite (1867-1869). Par la suite, le palais de justice ne connaît plus de transformations aussi importantes mais des travaux d'aménagement sont engagés pour accueillir le tribunal de commerce (1884) et la justice de paix (1912). La grille est également refaite en 1910 sous la direction de l'architecte départemental Delaire. Depuis la construction de la Cité judiciaire dans le sud de Melun, l'ancien couvent des Carmes est le siège du tribunal administratif, qui y mène d'importants travaux de restauration (architecte : Mme Renaud).
Grès ; moyen appareil ; brique ; enduit
Tuile plate ; ardoise
Plan carré symétrique
1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Croupe brisée
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, suspendu, en charpente
L'ancien couvent des Carmes est aujourd'hui divisé en deux parties : le Centre culturel (sous-dossier) et le tribunal administratif. Ce dernier a repris le plan des bâtiments conventuels du 18e siècle (avec notamment un bel escalier à rampe de fer forgé) , mais les élévations et surtout l'aménagement intérieur ont été profondément remaniés au 19e siècle. L'aile principale, donnant sur la rue du Général de Gaulle, abrite deux salles d'audience qui ont conservé leur mobilier du 19e siècle.
IM77000137 ; IM77000138 ; IM77000139 ; IM77000136
À signaler
Escalier ; salle d'audience
Propriété publique
2002
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Förstel Judith
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93