Minoterie
Moulins de Melun
Minoterie appelée "Moulins de Melun"
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; rue du Château
Melun
Melun sud
Château (rue du)
1985 AV 17
En ville
2e quart 20e siècle
1947
Date portée
Signature ; attribution par source
Les Moulins de Melun sont implantés sur un site dévolu à la meunerie depuis le Moyen Age (voir le dossier du moulin Saint-Sauveur). Au 19e siècle s'implante une minoterie industrielle, les "Moulins Camus", puis Grands Moulins de Melun, dont les machines sont renouvelées en 1928. Détruits par un incendie le 23 août 1944, à la Libération, les Moulins de Melun sont reconstruits sur les plans de l'architecte Jacques Warnery, par l'entreprise Drouard frères. Les machines sont fournies par l'installateur suisse Bühler. La principale innovation réside dans le système d'élévation pneumatique. L'installation, très automatisée, ne nécessite que dix ouvriers, pour une production journalière de 400 quintaux de farine. Le projet de reconstruction est approuvé par le M.R.U. et le Ministère de l'Agriculture en août 1945. En mai 1946, la minoterie s'élève déjà à hauteur du premier étage. En janvier 1948, les travaux sont terminés : seuls les masques des silos sur la Seine ne sont pas encore exécutés. La date "1947" apparaît sur une plaque en façade, avec la signature de l'architecte, de l'entrepreneur et de l'installateur. L'activité industrielle étant transférée vers les Moulins de Nemours, la Ville de Melun rachète la minoterie désaffectée en 1998, pour l'équivalent de 430 000 euros. En 2001 (date de l'enquête) , les machines avaient pour la plupart disparu. La minoterie a été détruite en juin 2005.
Béton ; meulière ; enduit
Tuile mécanique
5 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Croupe
La minoterie est un vaste édifice construit en meulière de Moisenay enduite et en béton précontraint. Elle comprend sept niveaux : rez-de-chaussée, 5 étages et un étage de comble. La partie sud, donnant sur la Seine, est occupée par des silos aveugles à cellules apparentes. A l'arrière des silos, le bâtiment est divisé en son milieu pour former deux grande salles à chaque niveau. Le grain arrivé soit par péniche, soit par camion, était nettoyé puis parcourait 27 fois le moulin de bas en haut, passant par les broyeurs, les quatre sasseurs et brosses à son, et les cinq plansichters. Le blé accomplissait son circuit grâce à un système d'aspiration pneumatique installé en haut du moulin : un moteur de 45 CV actionnait la soufflante et 23 petits cyclones. De ces installations ne demeuraient plus que des vestiges au moment de l'enquête.
Détruit après inventaire
Propriété de la commune
2001
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2005
Förstel Judith ; Pierrot Nicolas
Dossier individuel
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93