Brasserie
Brasserie Gruber
Brasserie Gruber
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; 2 avenue Général-Leclerc
Melun
Melun sud
Général-Leclerc (avenue) 2
1985 BC 326 ; 441 à 464 ; 470 à 472 ; 487 à 489
En ville
4e quart 19e siècle
1889 ; 1893
Datation par travaux historiques ; date portée ; datation par source
Gruber, Sophie (commanditaire)
L'entreprise tire son origine d'une brasserie fondée dans le quartier Saint-Liesne vers le début du 19e siècle : la brasserie Walter-Barthel (voir dossier IA77000508). Cette brasserie devient en effet la propriété de la famille Gruber dans le dernier quart du 19e siècle. David Gruber est le fondateur de la grande brasserie de Koenigshoffen, près de Strasbourg. Sa veuve, Sophie Gruber, secondée par deux directeurs, Stephan et Boehm, prend la direction de l'entreprise de Melun en 1887. Dès 1888-1889, une nouvelle usine est construite sur la rive gauche, au voisinage de la gare ferroviaire. La date "1889" est portée au fronton de la nouvelle brasserie, qui comprend notamment 10 silos à malt de 60 000 kg, une grande halle à brasser avec trois chaudières, des refroidisseurs circulaires Schmidt, une cave à fermentation (vaste salle carrée) , et des cuves de conserve de deux étages d'une capacité de 30 000 hl. En 1893 sont construits les bureaux et le logement patronal. Cet ensemble forme alors la plus grande usine de Melun. Une voie de raccordement relie directement l'usine à la gare de Melun, la brasserie ayant fait construire 65 wagons-glacières pour transporter la bière. La production reste importante jusqu'à la deuxième guerre mondiale. Une grande partie des bâtiments, endommagés par les bombardements en 1944, sont reconstruits après la guerre et dotés d'un nouvel équipement : les cuves sont ainsi fournies par les établissements Louis Granger et compagnie (Agen). Dans la seconde moitié du 20e siècle, la brasserie Gruber passe dans le giron de grands groupes industriels : le GBFA (Groupe des Grandes Brasseries Françaises) dans les années 1950, puis le groupe BSN. Dans les années 1960, la brasserie s'efforce de diversifier ses produits : sous la marque "Valstar", elle produit de la bière mais aussi des boissons gazeuses et des jus de fruits. L'usine est fermée en 1987, et détruite en 1990, à l'exception du logement patronal. Ce dernier, réhabilité par l'architecte J.Warnery, abrite actuellement une antenne de la Chambre des métiers de Seine-et-Marne. Le reste du site, qui couvre environ 3 ha, est englobé dans une zone d'aménagement concerté en 1995. Dans les dernières années du 20e siècle, on y édifie le Tribunal de Grande Instance (étudié : notice IA77000421) et un ensemble de logements.
Brique et pierre ; brique ; meulière ; parpaing de béton
Ardoise ; zinc en couverture ; tôle ondulée ; béton en couverture ; tuile mécanique
Toit bombé ; shed ovoïde ; croupe brisée ; toit brisé en pavillon ; toit à longs pans ; pignon couvert
La brasserie Gruber s'étendait sur près de 3 ha. Au nord s'élevaient les silos et la salle à brasser, important bâtiment à double fronton courbe, portant l'inscription "Gruber et cie, Bock ale, 1889". La salle à brasser comprenait deux étages carrés et un étage de comble. Les silos étaient divisés en 7 niveaux (y compris soubassement et comble). A l'est de la salle à brasser se trouvait le bâtiment du cuvage, destiné à la fermentation. Un porche en brique et pierre, sur lequel circulait une passerelle ferroviaire, était construit près du cuvage. Dans la partie sud de l'enceinte s'élevaient les ateliers d'embouteillage, à l'origine hangars en charpente métallique ensuite repris en béton armé. La partie orientale du site était occupée par deux bâtiments de style néo-Louis XIII, employant la brique et l'ardoise : l'un abritait les bureaux de la brasserie, l'autre, surnommé "château Gruber", était le logement patronal. C'est le seul élément aujourd'hui conservé de la brasserie Gruber.
Détruit
2002
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Förstel Judith ; Pierrot Nicolas
Dossier individuel
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93