Lotissement
Lotissement Augereau
Lotissement Augereau
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun
Melun
Melun sud
1985 AV 99 à 108, 125 à 148, 157 à 158, 275 à 276 ; 1985 AW 66 à 119
En ville
1er quart 20e siècle
1905
Datation par source
Attribution par source
A partir de 1905, le quartier de cavalerie de la rive sud étant désaffecté (voir dossier IA77000437) , la Ville de Melun projette à son emplacement une vaste opération de lotissement. La plupart des bâtiments de l'armée sont promis à démolition. Ces travaux de démolition sont adjugés en avril et mai 1905, et en octobre 1906, on adjuge les travaux de terrassement. Le découpage des lots est mené par Padrona, voyer-conseil de la ville. Le plan des nouvelles voies à percer est approuvé par arrêté préfectoral le 31 octobre 1907. Les premiers lots sont vendus dès 1905-1906, mais la plupart des achats sont effectués de 1908 à 1910. L'opération comprend également des équipements publics, pris en charge par la Ville : aménagement d'une salle des fêtes dans l'ancien manège de cavalerie (dossier IA77000439) , construction d'une école rue Armand-Cassagne (cf. sous-dossiers) , installation d'une bibliothèque publique dans un ancien bâtiment militaire rue Armand-Cassagne (finalement détruit). Cette opération rencontre un franc succès, presque tous les lots étant déjà bâtis lorsque se déclenche la Première guerre mondiale. Le lotissement fournit donc un bel échantillon d'architecture des années 1910, où se rencontrent des architectes locaux (Victor Baustert, G. Cabaret) et parisiens (Emile Poignant, Alexandre Trappier) , ainsi que des entrepreneurs comme Véron fils.
Calcaire ; meulière ; brique
Tuile mécanique
Le lotissement couvre toute la zone auparavant occupée par la caserne, soit plus de 6 ha. Il s'étend la rue Saint-Ambroise à l'ouest, la rue Dajot à l'est, la rue de la Rochette au sud et le quai de Seine au nord. Ce vaste espace est organisé selon un schéma rayonnant, à partir d'une place centrale (la place Chapu) dotée d'un petit square. Vers cette place convergent les nouvelles rues, baptisées du nom de célébrités locales : le peintre Armand Cassagne, les sculpteurs Chapu et Godin, le bienfaiteur melunais Charles Gay et le général Augereau, en écho à la caserne disparue. Certains de ces axes (boulevard Chapu, rue Augereau) forment des diagonales induisant la présence de parcelles à pan coupé. La plupart des lots sont volontairement de petite taille "pour éviter l'accaparement par le grand commerce", seule l'usine Baumann disposant d'un espace beaucoup plus étendu. Conformément au cahier des charges, les constructions bordant la rue Saint-Ambroise sont des immeubles à la façade soignée, en net recul par rapport à l'alignement de l'ancienne caserne. D'une façon générale, la partie ouest du lotissement est la plus cossue, rassemblant villas et immeubles de rapport bourgeois. La partie orientale comporte davantage de petits pavillons et même deux bâtiments industriels : l'usine Baumann (disparue) et un entrepôt de l'usine Vernin (notice IA77000568).
Sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Propriété privée
2002
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Förstel Judith
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93