Tribunal ; présidial ; prison ; ouvrage d'entrée
Bailliage
Châtelet
Châtelet
Île-de-France ; Seine-et-Marne (77) ; Melun ; rue Saint-Aspais
Melun
Melun nord
Saint-Aspais (rue)
1985 AT non cadastré
En ville
13e siècle ; 2e quart 17e siècle ; 4e quart 17e siècle
1624 ; 1697
Datation par travaux historiques ; datation par source
Attribution par travaux historiques ; attribution par source
Le siège de la justice royale se trouvait sur la rive droite de la Seine, à l'entrée du Pont-aux-fruits. C'était l'une des quatre portes-châtelets contrôlant l'accès au quartier Saint-Aspais, dans la fortification élevée au début du 13e siècle par Guillaume de Flamenville et maître Gautier. Ce Châtelet du 13e siècle, qui fit l'objet de travaux en 1360, fut incendié en 1590, pendant les guerres de religion (les audiences se tinrent alors dans le réfectoire du prieuré Saint-Sauveur). Il fut reconstruit à partir de 1624 par Jean Girard, entrepreneur à Blandy-les-Tours, mais le second étage resta inachevé. En 1652, on y transféra l'artillerie du château. Le Châtelet fut à nouveau incendié le 17 février 1695, mais rapidement rétabli par les soins de l'intendant de la généralité de Paris : les audiences y reprirent en 1697. Le Châtelet fut vendu par le domaine royal en 1773, et les tribunaux et prisons qu'il abritait furent transférés dans l'ancien couvent des Visitandines. La ville de Melun loua le premier étage du bâtiment pour y établir des écoles gratuites, tenues par les frères de la doctrine chrétienne. Le Châtelet fut définitivement démoli pendant la Révolution, en pluviose an II. Le produit de cette démolition encombrait encore la première arche du pont-aux-fruits en l'an VI.
Brique et pierre
Ardoise
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Lanterneau
L'état décrit est celui du 17e siècle. Après sa reconstruction en 1624, le Châtelet est un édifice de plan carré, en brique et pierre, couvert d'ardoise, coiffé de deux toits en pavillon (?) et d'un lanterneau. Il comporte deux étages carrés et un étage de comble. Le rez-de-chaussée est occupé par la prison royale (cachots, salle du géolier et chambre du concierge). Au centre, un passage couvert bordé de petites boutiques relie le pont-aux-fruits à la rue Saint-Aspais. Au premier étage se trouvent la grande salle d'audience, le "parquet des gens du Roy" et deux chambres du conseil pour les officiers de l'élection et du présidial. Le second étage n'a jamais été achevé, les deux chambres qui y ont été aménagées n'ont pas servi durant tout le 17e siècle. Suite à l'incendie de 1695, on propose comme nouvelle toiture un toit brisé à la Mansart, orné de deux épis de faîtage fleurdelisés.
Détruit
2002
© Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Förstel Judith
Dossier individuel
Conseil régional d'Ile-De-France - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel 115, rue du Bac 75007 Paris - 01.53.85.59.93