Maison
Maison Weill, Croissy-sur-Seine
Île-de-France ; Yvelines (78) ; Croissy-sur-Seine ; Perron (rue) 5
Ile-de-France
Perron (rue) 5
2015 000AH01 125
Bâti isolé
3e quart 20e siècle
1966
Daté par source ; daté par travaux historiques
La Villa de Croissy a été livrée en 1966. Il s'agit d'une réalisation commandée par Mme Luce Weill, cousine d'Alain Marcoz, pour y vivre avec ses trois enfants. La villa a été construite au fond d'une parcelle appartenant aux parents de Mme Weill, parcelle qui a à nouveau été découpée au moment de la vente d'une partie du terrain. La villa Weill est donc aujourd'hui entourée d'habitations alors qu'à l'origine elle se trouvait dans un vaste parc paysager.
Béton ; parpaing de béton ; enduit
Bitume
1 étage carré
Terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour
La maison Weill est construite sur un long terrain plat orienté Est-Ouest. Située en fond de parcelle, l'habitation est totalement invisible depuis la rue. Son plan se développe sur une trame formée à partir de l'imbrication d'un carré et d'un triangle. Ce jeu de géométrie se retrouve également dans son élévation où le motif triangulaire à angle à 90° est récurrent. La villa est réalisée en bloc de Siporex de 120x60x25 jointoyés au ciment blanc. Les planchers et terrasses sont composés de poutrelles métalliques et de dalles de Siporex, recouvertes d'une chape armée (cf. Devis Descriptif produit par l'agence Architecture et Aménagement). Comme à Ezanville pour la maison Tardif, l'une des façades est prolongée d'un mur qui délimite la parcelle, et dont les blocs de Siporex sont assemblés de manière à former un bossage triangulaire en forte saillie. Autour du volume principal de l'habitation, trois murets d'une hauteur d'un mètre environ viennent en souligner les angles droits. Apposés parmi la végétation du jardin, ils sont une introduction à l'architecture de la maison.Dans sa distribution intérieure, la maison se compose d'un rez-de-chaussée sur vide sanitaire où se trouvent l'espace de séjour, la cuisine, une première chambre, et sa salle-de-bain. Le séjour occupe l'espace de plan carré de ce niveau. D'amples baies vitrées, avec montants en bois, occupent toute la hauteur de la pièce. Elles dématérialisent les façades de la maison, offrent un ensoleillement optimal dans l'espace intérieur, et ouvrent sur le jardin environnant. Un accès y est aménagé par la présence d'une porte-fenêtre à double battants. L'angle principal du séjour, qui constitue aussi en extérieur l'avancée de la villa, est occupé par une imposante cheminée quadrangulaire dont la maçonnerie reproduit le même bossage géométrique en saillie déjà cité pour le mur délimitant la parcelle. Conçue avec un double foyer, la cheminée dispose donc d'un âtre extérieur et d'un âtre intérieur, donnant dans le séjour. Face à cette cheminée, du côté opposé de la pièce, une cage d'escalier donne accès à un étage partiel. Les murs de cette cage reproduisent eux aussi le bossage triangulaire obtenu avec les blocs de béton Siporex. Du haut de l'escalier, l'étage partiel permet de dégager une vue sur l'espace du séjour, et tout particulièrement sur la cheminée. Se distingue aussi très nettement, de ce point de vue en hauteur, le système de chauffage à air chaud, diffusé par un conduit en bois suspendu qui fait le tour du séjour. L'unique étage, desservi par l'escalier central, laisse place à deux petites chambres auxquelles on accède par un étroit couloir dont les cloisons de bois forment des angles droits saillants. L'espace crée par ces derniers permet d'aménager de petits placards à l'intérieur des chambres. Ces deux pièces se répartissent de chaque côté d'une salle-de-bain dont les habitants se partagent l'usage.La villa, par ses différences de niveaux dues à la présence d'un étage partiel, est coiffée de plusieurs toits plats, à l'origine recouvert de shingle. L'espace du séjour dispose d'un toit de plan carré, l'espace d'entrée et la chambre au-rez-de chaussée sont recouverts d'un toit légèrement abaissé par rapport à celui du séjour, et enfin, l'étage supérieur dispose du sien propre. Tous débordent largement des façades, excepté du côté celle en limite de parcelle. Les toits viennent en effet s'y buter, puisque le mur de cette façade est lui-même débordant. Une gouttière courre le long des larges débords de ces toits, et crée un effet à la fois décoratif et poétique, en laissant s'échapper l'eau en rideau de pluie grâce à un motif ajouré d'alignement de carrés.La maison Weill se caractérise par l'importance de ses ouvertures sur le jardin, un décor de bossage en Siporex enduit de couleur blanche, et la présence importante de bois. Les espaces intérieurs, ouverts sur l'extérieur, mais aussi communiquant les uns les autres, ménagent de multiples points de vue, dans lesquels le jardin est toujours visible en arrière-fond. D'une surface habitable de 99, 55m2 (75,75m2 au rez de chaussée et 28, 80m2 à l'étage), la maison reste de taille modeste mais offre une véritable symbiose avec son environnement direct.
Maçonnerie ; menuiserie
Propriété d'une personne privée
2016
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2017
Sol Anne-Laure ; Van Eynde Salomé
Dossier individuel