Château
Château disparu de Chaulnes
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Chaulnes ; 11 rue Lhomond
Haute-Somme
Chaulnes
Lhomond (rue) 11
2002 AA 150, 151
En ville
Parc
3e quart 16e siècle (détruit) ; 17e siècle (détruit) ; 18e siècle (détruit) ; 2e quart 20e siècle
1555 ; 1750 ; 1927
Daté par source
Une forteresse est rasée par les Bourguignons en 1472. Vers 1555, lorsque la seigneurie appartient à Louis d'Ongnies, cette forteresse est remplacée par un vaste château de plaisance. Au 17e siècle, le château, siège d'un duché-pairie, est augmenté : plan à 4 corps de bâtiment autour d'une cour carrée, cernés de douves, entourés d'un parc à la française de 70 hectares (vue de Mariette). Le bâtiment dit "de la garde d'honneur", à gauche de l'allée d'honneur, est construit vers 1750 pour servir d'habitation aux officiers du duc. Le domaine souffre du manque de ressources du dernier duc de Chaulnes et de son abandon pendant la Révolution. Le château est vendu en 1806 avec les 350 hectares qui l'entourent, puis rasé. De l'ancien domaine des ducs de Chaulnes ne subsistent, à la veille de la guerre de 1914-1918, que les éléments suivants : bâtiment "de la garde d'honneur", ou "grand commun", situé dans l'avant-cour, à gauche de l'allée d'honneur, d'une architecture plus simple que l'ancien château proprement dit, bâti de pierre et de brique. Il est alors nommé communément "château". Il faisait l'objet d'une mesure de classement au titre des monuments historiques (portail en ferronnerie, saut de loup et 2 pavillons en rez-de-chaussée, parc comprenant jardin potager, verger, "allée creuse", ferme de la Grange, également dans l'enceinte du domaine). Pendant la guerre de 1914-1918, le parc du château est occupé par l'ennemi qui y entreprend des ouvrages souterrains, abri de mitrailleuses et observatoire bétonnés. Ces ouvrages font l'objet d'un arrêté de classement en date du 23 janvier 1922 comme vestiges de la guerre. Au lendemain du conflit, l'entrepreneur de travaux publics parisien Alfred Chouard, propriétaire du domaine, bénéficie d'indemnités de dommages de guerre pour la reconstruction des divers éléments du domaine : la ferme, reconstruite par Arthur Régnier, architecte à Roye, 1927, un logis implanté dans l'axe historique du domaine, la reconstitution des terres agricoles entre 1926 et 1928.
Brique ; calcaire ; pierre de taille ; appareil mixte
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; lanterneau
Escalier dans-oeuvre
L'ensemble des façades du grand commun était rythmé par des chaînes à bossages en pierre et des tableaux de brique constituant un jeu bicolore. Le porche situé dans l'axe du bâtiment était inscrit dans un avant-corps à pilastres colossaux. Des toits en pavillon couvraient, aux 2 extrémités, des avant-corps à fronton.
Bâtiment traversé en son axe de symétrie par un passage cocher
2003
© Inventaire général
2003
Bailly Gilles-Henri ; Caulliez Stéphanie ; Laurent Philippe
Dossier avec sous-dossier
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens