Secteur urbain
Secteur urbain du centre de Ham
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Ham ; place de l'Hôtel de Ville ; rue du Général Foy ; rue de Noyon
Haute-Somme
Ham
Hôtel de Ville (place de l') ; Général Foy (rue du) ; Noyon (rue de)
En ville
Hôtel de ville ; place ; maison ; monument
1ère moitié 20e siècle
Attribué par source
Les espaces publics du centre de Ham rassemblent un échantillonnage d'édifices caractéristiques de la reconstruction après 1918. L'hôtel de ville est reconstruit par l'architecte Ch. Chérier (Saint-Quentin) en 1879 (dessins et devis du 4 mars 1875 et devis du 8 février 1879) mais totalement détruit en 1918 par les mines placées dans les sous-sols, ainsi que la justice de paix, le musée municipal et les annexes voisines (rapport Savary 1922). Le projet de reconstruction de l'hôtel de ville, oeuvre de l'agence d'architecte Henri Brassart-Mariage et fils (Saint-Quentin) , est chiffré 1 564 661, 70 F et approuvé en août 1925. Les indemnités de dommages de guerre de l'ancien hôtel de ville, du beffroi (le campanile-beffroi coiffant l'édifice remplace l'ancien beffroi) , du musée (frappé d'expropriation et qui ne sera pas reconstruit) et du couvent sont affectées à la reconstruction. Le projet a dû respecter un alignement et des fondations totalement nouvelles. Des ferronneries anciennes ont été récupérées dans les ruines. La référence à l'architecture Renaissance et classique a été conservée et même amplifiée dans le nouvel édifice. L'entreprise G. Martin (Breteuil) réalise le chantier vers 1926. Le monument au Général Foy inaugurée le 20 juillet 1879, présente une statue en bronze par E. Hiolle sur un socle en pierre de taille portant 3 bas-reliefs représentant des scènes de la vie du Général Foy. La place de l'Hôtel- de-Ville présente des édifices intéressants : l'Hôtel de France avec son décor de façade en béton (balcon du premier étage à décor style Pomone) et sa travée centrale à lucarne ; une maison à pignon en pas-de-moineau, brique et béton armé, baies triples, balustrade néo-gothique en terre cuite, décor en céramique, balcons sur consoles, comble brisé (au n°1). Une maison par l'architecte Brassart-Mariage et fils et l'entrepreneur Bompar portant la date 1926 se caractérise par un pignon à pas-de-moineau (au n°4). La maison natale du Général Foy reconstruite (plaque 3 février 1775) , signée "T. Carcaud père et fils, 1924" reconstitue un décor éclectique néo-Renaissance avec clés ornées de têtes et arbore au rez-de-chaussée, la devanture en applique en bois du café du Commerce (au n° 6). La rue du Général Foy présente également des exemples caractéristiques : consoles de balcon décorés de chats de la Pharmaçie centrale Muzart ; décor de feuilles de marronniers de la maison au n°13 ( G. Renaud, architecte, O. Enfant et Rassart, entreprise, 1921). L'ancienne maison Foy et Gronier (au n°15) , par Louis Duthoit (1923) présente un bâtiment commercial sur rue avec structure en béton armé, ornée de cannelures et de gouttes et une maison au fond de la cour, de style régionaliste, en béton, brique et faux pan-de-bois, située dans un parc. La maison portant le n°18, en pan-de-bois néo-normand en fond de cour, dotée d'un beau portail expose dans la cour, des vestiges gothiques et Renaissance. Un motif de fenêtres thermales est à noter au n°25. La reconstitution de l'architecture antérieure au conflit, selon une organisation symétrique autour d'une cour pavée avec portail est visible au n°26 qui porte l'inscription "Cercle 1871" . Dans la rue de Noyon enfin, on peut voir aux n° 11, 13 et 15, trois maisons mitoyennes Art Déco en brique.
Les rues du centre de la ville offrent un échantillonnage de maisons de ville avec rez-de-chaussée commercial reconstruites après 1918 dans un esprit de variété dans les formes, matériaux et décors des façades.
2003
© Inventaire général
2003
Bailly Gilles-Henri ; Caulliez Stéphanie ; Laurent Philippe
Dossier individuel
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens