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Plateforme ouverte du patrimoine

Ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame du Pré de Berteaucourt-les-Dames

Désignation

Dénomination de l'édifice

Abbaye

Genre du destinataire

De bénédictines

Vocable - pour les édifices cultuels

Notre-Dame du Pré

Titre courant

Ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame du Pré de Berteaucourt-les-Dames

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Somme (80) ; Berteaucourt-les-Dames ; Général-Leclerc (place du)

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grand Amiénois

Canton

Domart-en-Ponthieu

Adresse de l'édifice

Général-Leclerc (place du)

Références cadastrales

1832 A2 711, 722 ; 2007 AE 88, 105, 106, 174, 176, 186, 187

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Logis abbatial

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

Limite 11e siècle 12e siècle ; 2e moitié 18e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

19e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

À la fin du 10e siècle, à la demande de la Vierge, saint Gautier, abbé de Saint-Martin de Pontoise se retire dans un ermitage près de la Nièvre, afin de fonder un monastère de femmes à Berteaucourt. Après son retour à Pontoise, les dames Godelinde et Héléguide fondent l'abbaye de Notre-Dame du Pré et sont investies, le 5 novembre 1095, par l'évêque d'Amiens Gervais. Godelende est considérée comme la première abbesse. Comme semble l'indiquer la charte de fondation, le site comprend déjà une église plus ancienne. L'établissement bénéficie dès son origine de nombreuses donations, notamment celles des puissants seigneurs de Saint-Valery, qui tiennent la seigneurie de Beaumetz dont dépend le fief voisin d'Harondel.Au début du 17e siècle, l'abbatiat d'Angélique d'Estrées, soeur de Gabrielle d'Estrées, favorite du roi Henri IV, attire la protection royale sur l'abbaye qui devient abbaye royale. Les armoiries de l'abbaye ont alors été modifiées pour devenir « de gueules à la tour d'or accompagnée de trois fleurs de lys de même ».Le logis abbatial dit hôtellerie est reconstruit dans la seconde moitié du 18e siècle.L'abbaye est déclarée bien national le 27 novembre 1789, et la déclaration des biens de l'abbaye est effectuée le 12 février 1790 par l'abbesse Théodore Félicité Parfaite de Carondelet (AD Somme, L 1989/2, cf. annexe 1) : l'établissement abrite alors vingt-cinq religieuses (seize dames de chœur et neuf sœurs converses), une pensionnaire et une fille "agrégée", et quatre chambres d'hôtes extérieures avec cabinet. Les dépendances comprennent une cuisine, un fournil, une boulangerie, une brasserie, un pressoir, un lavoir et une basse-cour avec cinq chevaux, sept vaches, des porcs et des volailles. Le service est assuré par treize domestiques permanents. La ferme est baillée à Bernard Legris depuis 1779, et le moulin à Dominique Binet depuis 1786.Le répertoire des biens nationaux du clergé (AD Somme, L 1989/2) indique que le 28 juillet 1791, le moulin est vendu au meunier Dominique Binet avec 50 de terres, et la ferme avec 264 journaux de terres à Jean-Philippe Maressal d'Amiens, qui la revend le 20 octobre 1791 au fermier Bernard Legris avec 100 verges de terres et 5 quartiers de bois. Selon la vente des biens faite d'après la loi du 28 ventôse an IV (AD Somme, Q 48), les bâtiments conventuels et l'enclos ("maison, circonstance et dépendance environ 8 journaux et 8 journaux de terre") sont vendus le 20 thermidor an IV (6 août 1796) pour 17 540 francs à Romain Duponchelle Henri Joseph Rulence. Les bâtiments sont dévastés dès 1796 et peu à peu détruits, à l'exception du logis abbatial.À la demande du propriétaire, M. Bénézi, les trois dernières travées du logis abbatial, jouxtant la façade de l'abbatiale, sont abaissées en 1842 au niveau du rez-de-chaussée, sous la conduite de l'architecte Charles Demoulins.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Tuile plate

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans croupe

Commentaire descriptif de l'édifice

L'ancienne abbaye comprend actuellement l'ancienne église abbatiale, à l'est de la place (ancien parvis), et l'ancien logis abbatial, au nord. L'actuel cimetière borde le flanc sud de l'église qui formait la limite sud de l'abbaye.Le logis abbatial est un bâtiment de plan allongé, à étage carré et étage de comble, construit en calcaire, appareillé en pierre de taille, et couvert de tuiles plates. Le mur de clôture du jardin, qui s'étend au nord, est partiellement conservé, ainsi que l'ancien portail y donnant accès.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Le logis abbatial est classé.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Important ensemble abbatial dont subsistent l'église abbatiale restaurée au 19e siècle (étudiée) et le logis abbatial reconstruit au 18e siècle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2011

Date de rédaction de la notice

2011

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournis Frédéric

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens