Présentation de la commune de Senouillac
Occitanie ; Tarn (81) ; Senouillac
Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou
Gaillac
1828 ; 2011
Des vestiges archéologiques ont été mis à jour sur la commune de Senouillac : c'est ainsi que des pièces (dont un denier d'argent daté de 31 avant J-C) et des fragments de poteries du type de la production de Montans ont été découverts à la Ferrandié. Dans un souterrain à plusieurs pièces contiguës on aurait trouvé une intaille représentant deux chiens affrontés dévorant un lièvre. Le nom de la commune de Senouillac provient du nom de personne romaine Cellio : il apparaît sous la forme "Seillonac" en 1229, puis de "Selhonac" en 1259. L'inversion du n et du lh se fait vers le 17e siècle pour donner son nom actuel à la commune. La haute seigneurie de Mauriac, Senouillac et Lagarrigue appartenait jusqu'en 1271 aux comtes de Toulouse. A la mort d'Alphonse de Poitiers, elle fut réunie à la couronne, mais au début 15e siècle elle était sous domination du comte d'Armagnac. Le 1e février 1419, le comte Jean la donna à Philippe-Jean de Rabastens, écuyer, avec droit d'y construire "murs contre-murs et autres fortifications" (inventaire général des titres du chapitre de Sainte-Cécile d'Albi). La famille de Rabastens possédait déjà des droits féodaux dans ces localités, peut-être comme ayant droit de la famille de Penne, dont un membre, Raimond Guillaume de Penne, délaissa, en 1249 à l'évêque d'Albi, les dîmes qu'il prenait à Mauriac (Doat, n° 106, fol 44). Pendant les guerres de religion les villages de Senouillac et de Mauriac rejoignent le camp des protestants. La juridiction de Senouillac, Mauriac et Lagarrigue fut enlevée au vicomte de Paulin par un arrêt du Parlement de Toulouse de 1596 et les communautés furent réunies au domaine du roi. Le domaine du roi à Senouillac fut engagé en 1675 à Charles-François de Maussac, conseiller au parlement de Toulouse, propriétaire du château de Mauriac, pour le prix de 1000 livres. Après l'édit du mois de mars 1695 sur la revente du domaine, les habitants essayèrent de racheter le domaine au détriment du sieur de Maussac avec lequel ils étaient en procès. La communauté, composée des lieux de Senouillac, Mauriac et Lagarrigue formait un même consulat et avait trois consuls élus annuellement par les habitants sur proposition des consuls sortant. Le conflit avec les Maussac était notamment dû au fait qu'ils prétendaient avoir le droit de nommer les consuls. La cour de Toulouse, par jugement du 8 août 1708, maintint la communauté au droit de faire ses consuls par la pluralité des suffrages des habitants. Un autre projet de rachat par la communauté échoua en 1708 et le domaine fut finalement adjugé en août 1711 à Jean Félix d'Yèche, conseiller aux requêtes. La majeure partie du consulat était répartie entre les deux paroisses Saint-Pierre de Senouillac et Saint-Martin de Mauriac ; seule la seigneurie de Lagarrigue relevait de la paroisse de Saint-Maurice de Candastre. En l'an X, la commune de Senouillac est créée et rattachée au canton de Gaillac : en 1827 une ordonnance précise ses limites en attribuant le hameau de Roques à la commune de Fayssac. Le dénombrement de la population du diocèse d'Albi en juillet 1709 recensait 1149 habitants à Senouillac (327 hommes, 370 femmes, 447 enfants et 5 prêtres). La commune ne comptait plus que 791 habitants en 1793 ; ce nombre est monté à 1054 en 1821 mais est ensuite descendu de façon irrégulière jusqu'à atteindre 687 habitants en 1975. En 2008 la commune comptait 1020 habitants.
La commune de Senouillac se situe à la limite du plateau calcaire (plateau cordais) du département du Tarn. Elle appartient au canton de Gaillac, commune dont elle est limitrophe. Elle s'étend sur 1501 hectares et comptait selon l'INSEE en 2008 1020 habitants pour une densité de 66 hab/km2. L'altitude est comprise entre 147 et 245 mètres avec une moyenne de 216 mètres. La commune est arrosée par deux ruisseaux, la Saudronne et le Gatens (qui rejoint au sud le ruisseau de Vieulac). La gare de Tessonière, sur la commune de Gaillac est située à la limite entre les deux communes. Cette dernière étant une gare de bifurcation, Senouillac est traversée par deux voies ferréees : l'une, en direction de Cordes, longe à l'ouest de la commune le ruisseau de la Saudronne, la seconde, en direction d'Albi, traverse le sud. Les deux tiers nord de la commune sont situés sur les collines du Gaillacois ; le sud occupe la plaine du Tarn. L'activité viticole se rencontre essentiellement sur le plateau calcaire : d'après le cadastre de 1828, les terres labourables occupaient alors 1113 hectares tandis que la vigne était exploitée sur 195 hectares. Tranier (op cité), rapporte pour sa part qu'en 1862 celle-ci occupait 261 ha en 1877, les terres labourables constituant alors 1077 hectares. Actuellement la vigne constitue 365 hectares (soit 31,5%) de la surface agricole tandis que les terres labourables en occupent 62% (soit 715 hectares).
2011
(c) Inventaire général Région Occitanie
2011
La Taille Alice de
Présentation de la commune
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47