Église
Notre-Dame de la Paix
Église paroissiale
Église devenue par la suite église paroissiale Notre-Dame de la Paix
Occitanie ; Tarn (81) ; Sorèze
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Dourgne
1833 A 450 ; 1999 A 209
En ville
Parvis
Abbaye ; école
IA81011780
2e quart 17e siècle
1638
Daté par source
La fondation de l'abbaye est habituellement datée de 816 et en 904, l'église abbatiale est entièrement reconstruite et reçoit un nouveau décor. L'église, ainsi que probablement le cloître, bénéficient d'un important programme de reconstruction à une période pouvant être située entre la fin du 11e siècle et le début du 13e siècle (cf. N. Pousthomis-Dalle, 1983). Cette période ne peut être indiquée qu'au vu du nombre très important de pierres sculptées déposées, -chapiteaux, frises, tailloirs et autres éléments sculptés-, qui révèlent plusieurs ateliers et plusieurs périodes correspondant sans aucun doute à une reconstruction générale des édifices religieux, église abbatiale, cloître, église paroissiale. Une campagne de rénovation de l'église dans le 1er quart du 16e siècle est connue par une série de prix-faits (reconstruction des arcs de la nef, renforcement des contreforts, percement de nouvelles fenêtres etc., cf. N. Pousthomis-Dalle, 1989). En 1571, l'église, de même que le reste du monastère, est détruite lors du premier raid des Prostestants. Les offices sont alors célébrés dans l'église paroissiale Saint-Martin. L'abbaye est affiliée en 1637 à l'ordre de Saint-Maur, à la suite de la nomination de Dom Barthélémy Robin. La reconstruction de l'église est le premier chantier entrepris (cf. N. Pousthomis-Dalle, 1983, 1985, 1998). La première pierre est posée le 26 mai 1638. Les travaux ont été menés rapidement, elle a été consacrée le 8 septembre 1642. Le déroulement du chantier est connu par la présence de onze contrats : le gros-oeuvre est entrepris en mai et août 1638, l'église est couverte en juillet 1639, le mobilier et la décoration font l'objet de deux contrats en août 1641. Elle accueillit sous l'Ancien Régime les offices de la paroisse. A la Révolution, l'ancienne église abbatiale devient propriété communale affectée à la paroisse. La municipalité envisage d'effectuer des travaux à l'église à partir de 1848. Pourtant, après la démolition du plafond, l'effort de rénovation ne s'est porté que sur les murs. En 1853, quatre chapelles sont construites au nord en même temps qu'un sanctuaire polygonal édifié à l'emplacement de l'ancienne sacristie, déplacée dans le prolongement des chapelles latérales (A.D. Tarn, 2 O 288/2). La réception des travaux a lieu en 1854 et le décompte général est approuvé le 10 février 1855. Avec l'arrivée de Lacordaire à la direction de l'Ecole, des tractations sont entreprises avec la municipalité pour que l'Ecole conserve l'église et que soit construite une nouvelle église paroissiale. En 1864, la nouvelle église paroissiale est inaugurée. En 1861, les funérailles de Lacordaire dans l'église ont été le dernier grand office célébré dans cet édifice. En 1864-1865, l'église est convertie en manège couvert, les chapelles latérales et la sacristie sont utilisées comme écuries. Au même titre que l'église, l'Ecole prend possession du parvis en 1859. Lacordaire fait paver la place, la fait fermer par une grille et fait installer deux piédestaux pour les statues de Pépin le Bref et Louis XVI. La cour d'entrée de l'Ecole est modifiée en 1888 avec la mise en place d'un nouveau programme clôturé par l'installation de la statue de Lacordaire, réalisée par le sculpteur lyonnais Girardet. Le mur de fond de la cour est aménagé. Une façade-écran en pierre de taille est élevée d'après le style de la fin du 18e siècle, afin de relier les deux façades existantes, celle de la cour d'honneur et celle de la basse-cour. La façade-écran couvre entr'autre la façade occidentale de l'église qui répond alors à une autre disposition. Les statues de Pépin le Bref et Louis XVI sont déplacées dans le parc, devant l'ancien manège couvert, pour la première, devant la carrière d'équitation pour la seconde.
Pierre ; calcaire ; moellon ; grès ; pierre de taille ; enduit
Tuile creuse ; ardoise
Plan allongé
1 vaisseau
Toit à longs pans ; croupe polygonale ; toit en pavillon
L'église, élevée au nord du cloître est rectangulaire, 39 m de long sur 12 m de large. L'église du 17e siècle était divisée en deux parties par une cloture : celle réservée aux moines se trouvait à l'est, celle affectée à la paroisse était à l'ouest. Les fenêtres étaient percées au nord. La sacristie se trouvait au niveau du chevet, ouvrant sur le chapitre. Elle était surmontée d'une salle réservée à la bibliothèque. Au milieu du 19e siècle, quatre arcades brisées nord ouvraient sur quatre chapelles latérales, le choeur était polygonal. Il ne reste actuellement que l'ouverture des grandes arcades matérialisant cette disposition et le chevet polygonal. Le clocher, de plan rectangulaire, borde le chevet au sud.
1988/08/05 : classé MH
Ensemble immobilier, sauf deux bâtiments modernes ; parc avec ses statues ; sol des cours (cad. A 199 à 203, 206 à 210 ) : classement par arrêté du 5 août 1988
À signaler
Propriété d'un établissement public
2006
(c) CAUE du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2006 ; 2009
Béa Adeline
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47