Abbaye ; école
De bénédictins ; de bénédictins de la congrégation de Saint-Maur
Abbaye de bénédictins affiliée à la congrégation de Saint-Maur ; école
Occitanie ; Tarn (81) ; Sorèze
Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc
Dourgne
1833 A 450 ; 1999 A 199 à 203, 206 à 213, 253
En ville
Cour
Moyen Age ; 1ère moitié 17e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
1638 ; 1642 ; 1682 ; 1728 ; 1777 ; 1850
Datation par source
L'abbaye bénédictine Sainte-Marie de la Sagne, fondée vers 816 au pied du castrum de Verdun, oppidum protohistorique relayé par une forteresse publique carolingienne que l'on retrouve aux mains de Trencavel en 1141 sous le nom de Brunichellis (cf. la thèse de N. Pousthomis sur l'abbaye de Sorèze et ses nombreux articles sur ce sujet qui ont servi de sources aux différentes notices de l'abbaye, N. Pousthomis-Dalle, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1989, 1998, 2001). L'ère de prospérité du Moyen Age central (11e-13e siècles) se traduit par d'importants travaux dans l'abbaye dont les vestiges lapidaires dispersés au nombre de 150 proviennent d'une ou deux églises et du cloître. Après la guerre de Cent ans, une reprise est amorcée dans le dernier quart du 15e siècle se traduisant par des travaux à l'église mais le sac des protestants opérés en 1571 et 1573 laisse table rase du monastère. Il faut attendre 1637 et le rattachement de l'abbaye à la congrégation de Saint-Maur pour voir un véritable redressement. Le monastère est totalement rebâti entre 1638 et 1642. Dès 1679, le prieur Dom Jean Hody projette d'établir un séminaire (étudié) ou un collège. Il ouvre ses portes en 1682 et tout au long du 18e siècle, grâce au nouveau programme d'éducation et d'études, il connaît un grand succès qui se traduit par l'agrandissement du collège (étudié) dans la première moitié du 18e siècle puis dans le dernier quart du siècle, parallèlement à son accession au rang d'Ecole Royale Militaire. L'essentiel des travaux sont entrepris par Dom Despaux, directeur de 1766 à 1791, avec l'édification de nouveaux bâtiments scolaires mais aussi par une reconstruction complète des bâtiments conventuels (étudiés) suivis d'une nouvelle organisation. Pour cela, il fallut agrandir l'enclos monastique, en direction de l'Orival mais aussi de la ville, empiétant sur les terrains privés et communaux tels que la rue "de la ville vieille à Malmagrade" et l'esplanade Saint-Martin, avec l'édification en 1777 d'une monumentale façade sur rue. Traversant la tourmente révolutionnaire, le collège est encore agrandi sous le directorat de François Ferlus. L'école devient lycée impérial en 1813. L'abbé M. Gratacap fait élever une chapelle au sein des bâtiments scolaires entre 1844 et 1850. Le Père Lacordaire prend la fonction de directeur de l'école de Sorèze en 1854, y apporte différents aménagements et une nouvelle entrée au collège. Elle garda la fonction d'établissement scolaire jusquen 1991 puis devient propriété d'un établissement public regroupant commune, département et région et accueillant musée, restaurant et hôtel ainsi que centre de formation.
Pierre ; calcaire ; schiste ; moellon ; galet ; enduit
Tuile creuse ; ardoise
Voûte d'arêtes ; voûte en berceau
Toit à longs pans ; croupe polygonale ; demi-croupe
L'abbaye-école forme un vaste ensemble ouvert sur la ville, à l'ouest, et sur le parc, à l'est, protégé par un mur de clôture maçonné. Il est constitué d'anciens bâtiments conventuels qui se sont développés dans la partie nord-ouest autour du noyau primitif, situé au sud de l'église, qui s'est agrandi de communs au nord-ouest distribués autour de deux basses-cours. Les bâtiments conventuels ont connu de nouvelles destinations dans le dernier quart du 18e siècle, puis au 19e siècle, en lien avec le développement de l'Ecole. Au sud des anciens bâtiments conventuels, l'école regroupe des bâtiments scolaires comprenant aussi réfectoires et dortoirs, et une chapelle, qui s'organisent autour de trois cours de récréations et de deux cours plus modestes. A l'ouest de l'enclos, de l'autre côté de la rue Saint-Martin, se trouvait un atelier affilé à l'école. A l'est, le parc, sur plan régulier, s'étend sur une importante superficie accordant dans sa partie occidentale la place aux manèges, agrès et bassin de natation en liaison avec les bâtiments scolaires.
1988/08/05 : classé MH
Ensemble immobilier, sauf deux bâtiments modernes ; parc avec ses statues ; sol des cours (cad. A 199 à 203, 206 à 210 ) : classement par arrêté du 5 août 1988
À signaler
Propriété d'un établissement public
2006
(c) CAUE du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2006 ; 2009
Béa Adeline
Dossier avec sous-dossier
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