Château
Château viticole
Occitanie ; Tarn (81) ; Gaillac
Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou
Gaillac
Sainte-Cécile d'Avès
1828 I 1213 à 1215, 1292 à 1285 ; 2011 PB 75, 76, 31, 32
En écart
Logement ; cuvage ; pigeonnier ; écurie ; orangerie
17e siècle ; 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1880
Daté par source
Un logis (étudié), construit au 17e siècle puis agrandi au 18e siècle, était accompagné en 1828, moment où le cadastre est dressé, de bâtiments agricoles établis autour d'une cour. Un long bâtiment annexe (1828 I 1292), pouvant être dédié à l'activité vinicole, s'élevait de l'autre côté du chemin avec une aire aménagée ainsi qu'un pigeonnier. Le domaine agricole comprenait de grandes parcelles de vigne situées au sud (I 1296, 1297, 1298). La propriété appartenait alors à Jean-Joseph Baljalade (AC Gaillac, 1 G 19, 1830). Grâce à la période de prospérité engendrée par l'activité viti-vinicole, Auguste Baljalade fait construire à la fin de la décennie 1870 un ensemble constitué de trois corps de bâtiments agricoles principalement dédiés à l'activité vinicole autour d'une cour en avant de laquelle s'élève un château présentant sa façade principale au sud sur le parc. Les matrices cadastrales des propriétés bâties précisent que la construction du château sur la parcelle 1295 est achevée en 1880 (AC Gaillac, 1 G 32 ; AD Tarn, 3 P 830). Il s'agit néanmoins d'un ensemble cohérent associant les bâtiments agricoles établis sur un plan rationnel (étudiés) et la demeure du maître des lieux. Auguste Baljalade fait placer ses initiales dans les salles de réception du château. Il est aussi connu pour avoir été le donateur du terrain sur lequel la nouvelle église de Sainte-Cécile d'Avès fut construite. Son fils Jean-Jospeh poursuit l'affaire familiale dans la 1ère moitié du 20e siècle et investit à Gaillac, place d'Hautpoul et rue de la Magdeleine (AC Gaillac, 1 G 44, parcelles F 1537, 1514, 1516 et 1519). Le domaine viticole fut acquis par la suite par la famille Ordioni au milieu du siècle et changea à nouveau de propriétaires. Quelques travaux d'embellissement furent alors menés à la fin du 20e siècle et au début du 21e siècle : ajout d'une terrasse contre l'élévation postérieure de la demeure, aménagement d'un petit abri en fond de cour entre les pigeonniers.
Calcaire ; moellon ; brique ; enduit
Tuile creuse ; tuile mécanique
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; toit en pavillon ; croupe
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, suspendu
Le château viticole se situe en bordure du hameau de Sainte-Cécile d'Avès. Son accès principal s'effectue depuis le chemin Toulze, à travers une allée plantée. Le domaine est constitué de trois ensembles : la demeure, les chais (étudiés, IA81012136) et le premier logis (étudié, IA81012135)). Le premier logis, qui était autrefois accompagné des bâtiments agricoles disposés autour d'une cour, est implanté à l'ouest du vieux chemin. Le domaine du dernier quart du 19e siècle s'est structuré de l'autre côté du vieux chemin, à l'est. Un petit château se trouve à la tête de ce dernier, au sud. Sa façade principale ouvre sur le parc alors que les bâtiments liés à l'activité vinicole, au nord, sont établis sur un plan en U autour d'une cour fermée. Deux pigeonniers couverts d'un toit en pied de mulet s'élèvent au fond de la cour, inscrits dans la perspective du château. Le château est composé d'un corps de bâtiment principal au sud, consacré aux salles de réception et couvert d'un toit en pavillon. Il est bordé de deux corps de bâtiments latéraux formant saillie sur la façade et d'un corps de bâtiment postérieur, couvert d'une toiture indépendante, consacré aux pièces de service. La structuration des volumes et des fonctions est habilement agencée pour privilégier la façade principale ouvrant sur le parc. Celle-ci est animée par un avant-corps central couronné par un fronton semi-circulaire interrompu et l'avancée des deux corps latéraux ajourés par des baies jumelées. La façade est ordonnancée et rythmée par cinq travées d'ouvertures couvertes d'un arc segmentaire. Les encadrements des ouvertures ainsi que les pilastres bordant les avant-corps sont traités selon le principe de l'alternance brique et pierre et du jeu de la bichromie. Des cordons moulurés soulignent les différents niveaux. Des petites baies de comble circulaires en terre cuite ajourent la partie supérieure de la façade sous la corniche à consoles en terre cuite. La porte et la porte-fenêtre axiale ouvrant sur un balcon ont bénéficié d'un traitement spécifique. Elles sont couronnées par un couvrement en saillie formant retour au niveau de l'imposte. Les pièces de réception se trouvent au rez-de-chaussée surélevé, auquel on accède par un escalier, et ouvrent par des porte-fenêtres sur la terrasse. Le vestibule, au sol pavé d'un décor de mosaïque, est particulièrement soigné. Les panneaux latéraux sont vitrés et pourvus d'un décor de menuiserie. Au nord, une verrière ferme le vestibule. Les vitraux colorés forment des décors géométriques et floraux et la lettre "B", faisant référence au nom de propriétaire, orne les panneaux supérieurs. A l'ouest, se trouve la salle à manger ; à l'est, le salon. Les pièces de service et de la vie privée se trouvent au nord. Un grand escalier tournant et suspendu mène aux chambres situées à l'étage. Un chai à barriques occupe la partie sud du niveau de soubassement, avec un accès par une large porte à l'est et à l'ouest alors que la partie nord était réservée aux usages domestiques. Au nord, la sobriété du traitement des façades, simplement bordées par des pilastres en brique et soulignées par les cordons, privilégie l'agendement des volumes dominés par un avant-corps central auquel on accédait par un perron. Il était ainsi possible d'accéder à la cour et aux écuries mais aussi aux bâtiments agricoles, dédiés à l'activité vinicole. L'aménagement de la cour fermée, pourvue d'un bassin circulaire central, des deux pigeonniers et de l'orangerie qui prenait place dans le bâtiment de fond, conféraient à cet ensemble un traitement particulier, alliant l'agrément à la nécessité fonctionnelle. La demeure, de 27 m de long sur 13 m de profondeur, est construite en moellons de calcaire liés à la terre et à la chaux recouverts d'un enduit, des tuiles mécaniques protégent le toit couronnés d'épis de faîtage en zinc et en terre cuite.
Vitrail
Ornement géométrique ; ornement à chiffre ; ornement végétal
Les vitraux colorés de la verrière nord du vestibule détachent des décors géométriques, des chiffres et des ornements végétaux.
À signaler
Propriété privée
2011
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2011
Béa Adeline
Dossier avec sous-dossier
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