Ferme
Ferme
Occitanie ; Tarn (81) ; Lisle-sur-Tarn
Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou
Lisle-sur-Tarn
Montfa
1831 E 300 à 302 ; 2010 E 333, 334
Isolé
Pigeonnier ; hangar ; étable ; écurie ; logement
Château
IA81013034
18e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
La ferme dite "de Monsieur de Montfa" fait partie des propriétés de la famille Gineste en 1806 (Archives du château de Gineste, plan d'arpentement de 1806). Il semblerait que cette acquisition soit alors assez récente pour que le nom de l'ancien propriétaire serve encore à la désigner. La métairie, dont l'organisation générale est connue par le plan d'arpentement de 1806, corroboré par le plan cadastral de 1831, s'organise alors sur un plan en L et il est précisé qu'elle renferme déjà des écuries. Le corps en retour a certainement été détruit quand la façade sud du corps principal a été restructurée, peut-être dans la seconde moitié du 19e siècle. La datation du bâtiment originel pourrait remonter au 18e siècle selon la mise en oeuvre des arcs et de celle du pan de bois. Le pigeonnier pourrait lui être contemporain. Dans les années 1930, les écuries et un logement supplémentaire ont été ajoutés dans le prolongement du corps le plus ancien, à l'est.
Brique ; brique crue ; pan de bois
Tuile creuse
1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans
Le corps de bâtiment principal construit en brique et dont la façade ouvre au sud conserve quatre arcades également en brique, deux sur l'élévation nord, une au sud et une dernière sur le pignon est. Elles semblent résulter d'une vocation antérieure à celle d'habitation. L'étage était originellement construit en pan de bois, lequel est conservé dans la partie orientale du corps principal seulement. La mise en oeuvre se caractérise par une absence d'encorbellement sur les deux élévations, de simples poteaux de décharge verticaux de section rectangulaire, à l'exception d'une tournisse sur chaque élévation. Des morceaux de sablières sont encore visibles dans la partie ouest du bâtiment, uniquement en façade. Le pan de bois y a certainement été supprimé lorsque cette partie a été transformée en habitation et que la façade à trois travées et un étage a été aménagée, permettant ainsi l'établissement d'un logement principal et d'un autre secondaire dans la partie orientale conservant le pan de bois. L'ensemble est couvert par un toit à longs pans. Le corps de bâtiment ajouté dans le prolongement dans les années 1930 abrite un logement et des écuries surmontées d'une grande grange. L'accès aux écuries est ménagé dans le pignon oriental qui est traité comme la façade principale. Le portail et l'ouverture de la grange sont logés dans le même encadrement de brique, donnant ainsi à la façade une impression de plus grande hauteur. Les chevrons de la charpente, largement débordants, sont renforcés en façade par des jambes de force. Les écuries sont divisées en deux travées de quatre stalles de part et d'autre d'une allée centrale. Dans le fond se trouve une stalle supplémentaire individualisée. Ce bâtiment est construit principalement en brique de terre crue et les chaînes d'angle et des cordons sont en brique. Sur l'élévation nord la brique de terre alterne de façon régulière avec de la brique de terre compressée de couleur blanche. Le pigeonnier repose sur six colonnes maçonnées en calcaire pourvues pour la plupart de bases carrées. Des chapeaux arrondis, de forme irrégulière, couronnent les colonnes, interdisant ainsi l'accès aux rongeurs. Au-delà, les maçonneries de brique retombent sur les colonnes au moyen de petits arcs. Un toit dit "en pied-de-mulet" permet l'aménagement d'un accès pour les pigeons entre les deux pentes du toit, où une planche de bois est percée de trous de boulins. Les pigeons accèdent aussi par la petite ouverture percée au sud tandis qu'un accès pour l'entretien de l'intérieur du pigeonnier est percé sur l'élévation ouest ; on l'atteignait par une échelle extérieure. Les six piles du hangar, implanté au sud-ouest du corps principal, sont construites en moellon de molasse de grès local alternant avec de la brique. Les traces d'arrachements de poutres sur les quatre piliers les plus au sud témoignent d'un niveau intermédiaire prévu dès l'origine du bâtiment.
Propriété privée
2010
(c) Conseil départemental du Tarn ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2010
Servant Sonia
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47