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Plateforme ouverte du patrimoine

Demeure, domaine viticole de Touni-les-Roses

Désignation

Dénomination de l'édifice

Demeure

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Domaine viticole

Appellation d'usage

Touni-les-Roses

Titre courant

Demeure, domaine viticole de Touni-les-Roses

Localisation

Localisation

Occitanie ; Tarn (81) ; Lagrave

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays du Vignoble Gaillacois, Bastides et Val Dadou

Canton

Gaillac

Lieu-dit

Touni

Références cadastrales

1828 C 202 à 205 ; 2010 ZI 196 à 201

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Chai ; parc ; cour ; pigeonnier ; logement ; embarcadère

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Description historique

En 1829, lorsque le premier cadastre est dressé, la "métairie" de Touni appartient à M. Bermond ou M. de Bermond (ADT, 3 P 1079). Touni est ensuite vendu en 1869 (ADT, 3 P 1080) à Germain Cassan, médecin chef du Bon Sauveur et de l'hôpital d'Albi et maire de la ville sous le Second Empire (Dictionnaire les Tarnais, 1996). C'est probablement lui qui fait édifier la plupart des bâtiments que nous voyons aujourd'hui, en remplacement de l'ancienne "métairie" signalée sur le premier cadastre. Une nouvelle construction est d'ailleurs déclarée sur les matrices du cadastre au début des années 1880. Le style de l'ensemble des bâtiments, de construction homogène, peut tout à fait appartenir à cette période. L'hebdomadaire le Mémorial de Gaillac, annonce la vente de la "métairie" de Touni dans son numéro daté du 18 juillet 1896. On y lit que le domaine est composé d'une "belle maison de maître, terres vignes rivages, bois, prairies, logement pour le colon, granges, écuries, remise, chais, hangars, pigeonniers" et qu'il comprend aussi une cuve vinaire de 60 hl. Léon Marchandeau, avoué à Gaillac, achète la propriété aux héritiers du docteur Cassan, en août 1896 pour la somme de 25200 F (ADT, 65 J). L'avocat a relaté dans ses carnets qu'il trouva le domaine "en très mauvais état de culture (...) elle manquait de tout et il fallut acheter tous les instruments agricoles, faire planter, fumer la vigne et changer le mode de culture et d'exploitation". Dès le mois d'octobre 1897, Léon Marchandeau embauche un maître-valet, un certain Charles Palis originaire de Rivières. Dix ans après son installation, le domaine comptait 7 hectares de vigne et en 1931, on sait que 2 hectares supplémentaires étaient en terres labourables (fourrage et céréales). Une publicité du domaine qui vante la récolte de 1906 permet de savoir que Touni produisait alors du vin rouge de table et du vin blanc mousseux, vins qui semblent caractériser la production du domaine pendant les quelques décennies où Léon Marchandeau en est propriétaire. Léon Marchandeau et son fils Marcel ont animé des revues littéraires et de poésie à Gaillac, au tout début du 20e siècle (Les Tarnais, 1996). Marcel est plus connu sous son nom de poète, Touny-Lérys (1881-1972). Ils donnent au domaine le nom de Touni-les-Roses en raison des jardins qui se trouvent sur la propriété, aménagés par Léon Marchandeau à partir de 1896. Le nom de Touny-les-roses est connu au moins à partir de 1906. Les dépendances et la demeure ont été réaménagés récemment en chambres d'hôtes. La propriété exploite toujours 2,5 hectares de vigne.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Terre ; brique

Matériaux de la couverture

Tuile creuse ; tuile plate

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le domaine est implanté à proximité du Tarn qui coule au nord-est. Un chemin mène toujours à la rivière où existe encore un embarcadère. Les bâtiments sont organisés sur un plan en U régulier et la demeure est en fond de cour. Deux pigeonniers couverts par de hauts toits en pavillon à égouts retroussés terminent les ailes, au sud. Sur ce côté, la cour est fermée par un mur de clôture et un portail d'entrée. Les deux ailes latérales ne s'élèvent que sur un seul niveau. Elles renfermaient à l'origine des logements de domestiques au nord, accolés à la demeure. Le reste des ailes, percé par de grandes arcades en brique côté cour, pouvait abriter des remises et écuries. La façade sur cour de la demeure est ordonnancée et à sept travées. Le rez-de-chaussée, double en profondeur, abrite le vestibule et le grand escalier construit en maçonnerie ainsi qu'une série de salles dont la fonction d'origine était probablement liée au service. Le chai à barrique se trouve sur l'arrière, dans la partie nord. Ce vaste espace de plan allongé est construit en terre massive. Les lits successifs alternent avec un rang de brique. En partie basse, on devine la présence d'anciennes cuves maçonnées construites à l'aide d'un mortier de chaux et de graviers. Le premier étage abrite les salles de réception au nord, côté jardin. Un perron relie directement la salle centrale et le jardin de buis. De ce côté, la façade n'est ouverte que par les baies des salles de réception du premier étage. Seule la partie sud des combles est aménagée en chambres ouvertes par de petites ouvertures. Le toit à longs pans de la demeure est dissymétrique. A l'est, la cour secondaire pouvait constituer l'endroit où se faisait la vinification. Bien que très transformée, on reconnaît encore une remise à l'ouest. Le logement qui ouvre sur cette cour devait être celui du régisseur du domaine. L'ensemble de la construction se caractérise par des encadrements d'ouvertures en brique, associant côté jardin des linteaux et appuis de grès. Côté cour, la pierre est aussi utilisée pour fixer les gonds des contrevents et pour les claveaux centraux des plates-bandes. Des génoises couronnent les façades et la tuile creuse a été utilisée pour couvrir les toits à longs pans, à l'exception des pigeonniers dont la forte pente à nécessité l'emploi de la tuile plate. Deux caves creusées dans le substrat sont aménagées sous la partie ouest de la maison ; elles servaient de resserre pour les denrées alimentaires.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Servant Sonia

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Le domaine dans les vignes, vue depuis l'ouest.
Le domaine dans les vignes, vue depuis l'ouest.
© Conseil général du Tarn ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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